La vérité du drame est dans ce pur espace qui règne entre la stance heureuse et l'abîme qu'elle côtoie : cet inapaisement total, ou cette ambiguïté suprême. Saint-john Perse
Cette Seine serait capable à elle-seule, de remplir des pages entières de vie trépidante. A tel point je me trouve coi face à ces jours vides qui se font passer pour des évènements marquants sur les réseaux sociaux bredouilleurs. Obligé de me fouiller pour ne pas végéter dans le faux-semblant du n’importe quoi. Les gens ont perdu jusqu’au minimum de l’instruction avec des bâtonnets
J’ai mis en route un nouveau site pour donner à mon fils Patrice, une idée de ma peinture des années où, séparés par leur mère. il n’avait pas d’idée vraie de ce que je pouvais être.
Je dois dire que cette ablation totale a été sans que je le sache en ces années-là , une formation magistrale pour apprendre à vivre beaucoup plus loin. Jusqu’au néant général qui sévit à présent.
Étant donné que je ne suis autorisé qu’à ajouter 3 oeuvres par jour, ça va demander un sacré temps vu ce que j’ai peint depuis cinquante ans passés…
Mais pour lui, c’est le seul moyen de trouver quoi faire de mes tableaux quand je serais parti rejoindre les oiseaux. Cela lui permettra de montrer à ses deux frères un endroit pour choisir. Sans exclure le grand nombre de petits-enfants qu’ils m’ont laissé
Le legs important que j’avais prévu de faire à la Ville de Cognac, ayant avorté contre mon gré
Entre le besoin de continuer à peindre et ce vide-poches, je me réjouis d’avoir du soleil en vue dans la glaciation du paysage qu’on nous impose et que je refuse.
La vie et ses transhumances intestinales s’expriment en flatulences tueuses selon le choix du tireur et de sa cible
Trop d’années m’ont imposé un choix contraire sans pouvoir inverser la musicalité du pet
Les boyaux tordus, il faut repartir à l’assaut, comme me disait mon grand-père en me disant l’horreur de son expérience des tranchées
D’un père qui me donna de quoi passer les allégations mensongères de la main gauche, j’ai pris un pinceau pour épée, et ai monté la tour sans souci du sens de l’escalier
Avoir appris de mon fils Patrice, cette malédiction chrétienne, le jour de mes 91 ans, a éclairé le bien-fondé de la résistance d’une enfance qui ainsi s’est ouvert sa sortie de secours du monde du pouvoir du plus fort
Je suis attaché au symbole, cette découverte aura été mon plus beau cadeau d’anniversaire
Au point que ce matin je vois au-delà des caprices du vent d’une mère abusive, complètement désinhibé du jugement accroché au cul d’un ténia qui se nourrit de vous
je lève donc la main-gauche sans jurer
simplement pour me rendre à l’atelier sans modération pour faire ma toilette avec ce Savon Bleu,
ce Juste qui sait ce dont ma peau a besoin, qui elle aime en dehors des griefs de la distance, fidèle au gabarit de ses seins et à la riche verdeur de son herbe.
Conduit par une émotion significative, je suis enté au coeur d’un rêve bouleversant durant un sommeil de jour
Des ocres qui glissent de la montagne, les bleus sont devenus sanguins dans le potager derrière la maison dans laquelle je me suis très longuement endormi dans des fragrances de garrigue
Quelques oignons, du laurier et du thym, des herbes de Provence, de la sauge, du sel et plus de poivre pour aromatiser cette sensation de mort
du gibier a du courir la meute dans son rêve érotique qui voyage d’un état à l’autre
Aux cactus l’âne se frotte à la figue sans barbarie
Les hottes entre les rangs de vigne, taillent les pampres à la main
Tôt ce matin les vierges ont pris le car de ramassage scolaire
Alors je me suis réveillé sans surprise d’être toujours là, conscient que ce n’était pas le cas pour tout le monde
Ce tableau étant l’intermédiaire d’un remaniement d’intimité.
elle marche comme pour rester au coeur du mouvement du nouveau concept
je suis différemment vivant dans un cycle sorti du système métrique conventionnel
C’est hors de l’inquiétude de mourir que le temps s’est affranchi des trémails plongés dans les aux sombres des abysses
Il nage
comme le plaisir ressenti quand on laisse son corps s’immerger
Etrange et puissante
sensation où l’âge devenu libre ne lutte pas présomptueusement dans le boulier pour se prouver des preuves puériles
Que deviens-je ? Vis-je en corps en absence de projet ?
Ô oui !
Je peins et rien d’autre, advienne que pourra de mon oeuvre, je laisse les histoires de famille dénuées de couleur s’appauvrir dans le néant pour partager cette richesse de coeur sans peur d’un affligeant devenir
Aux femmes dont les seins vibrent, un chat et une rose attachés, voilà tout ce que je donne sans compter. dans une poésie libertaire que le plafond ne rapetisse pas
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