La vérité du drame est dans ce pur espace qui règne entre la stance heureuse et l'abîme qu'elle côtoie : cet inapaisement total, ou cette ambiguïté suprême. Saint-john Perse
A son stade, mon long fleuve montre le gros de son dos de face
tous confluents parsemés en nuitées ici et là
Reggiani
chante le Temps qui reste en laissant les mouettes
aller et venir dans le sens du courant
depuis les arbrisseaux d’un verger
aux vieux chênes enracinés à Brocéliande
les maisons blanches n’ont pas cessé de s’étreindre
C’est toujours une fenêtre allumée dans la transhumance du vide
qui sert d’embarcadère pour exécuter l’échange de l’étiage de la bouteille
m’a instruit Grindel, à la porte de l’école communale de la rue des Saints-Pères
Grand-Mère Marthe faisait les cuivres de la rampe d’escalier de la rue de Verneuil, mon père les formait de ses marteaux en sculptures solides
Et me voilà, en bout de piste du Jeu de l’Oie Universel, plus de gain en boucles d’oreilles que de pertes en cours du chemin des Cerises, sans la moindre envie de volte-face.
Une réalité enfantée par le rêve atteint sa majorité
les mois vides finissent par rendre souffle
Eluard mon initiateur à la Muse
ton poème « Au coeur de mon amour » (Recueil Capitale de la douleur) dépose verdict
devoir payer que d’injustice quand on a eu que de l’amour a versé dépasse l’erreur judiciaire
la vérité avant de mourir, m’importe seule
Je peins ma Muse sans abus de confiance
mon rêve d’enfance depuis 91 ans
Bleu si émergent qu’il exile ce monde dans son mensonge pour me laisser peindre tel que je suis
AU COEUR DE MON AMOUR
Un bel oiseau me montre la lumière Elle est dans ses yeux, bien en vue. Il chante sur une boule de gui Au milieu du soleil.
Les yeux des animaux chanteurs Et leurs chants de colère ou d’ennui M’ont interdit de sortir de ce lit. J’y passerai ma vie.
L’aube dans des pays sans grâce Prend l’apparence de l’oubli. Et qu’une femme émue s’endorme, à l’aube, La tête la première, sa chute l’illumine. Constellations, Vous connaissez la forme de sa tête Ici, tout s’obscurcit : Le paysage se complète, sang aux joues, Les masses diminuent et coulent dans mon coeur Avec le sommeil. Et qui donc veut me prendre le coeur ? … Je n’ai jamais rêvé d’une si belle nuit. Les femmes du jardin cherchent à m’embrasser — Soutiens du ciel, les arbres immobiles Embrassent bien l’ombre qui les soutient. Une femme au coeur pâle Met la nuit dans ses habits. L’amour a découvert la nuit Sur ses seins impalpables.
Comment prendre plaisir à tout ? Plutôt tout effacer. L’homme de tous les mouvements, De tous les sacrifices et de toutes les conquêtes Dort. Il dort, il dort, il dort. Il raye de ses soupirs la nuit minuscule, invisible.
Il n’a ni froid, ni chaud. Son prisonnier s’est évadé — pour dormir. Il n’est pas mort, il dort. Quand il s’est endormi Tout l’étonnait, Il jouait avec ardeur, Il regardait, Il entendait. Sa dernière parole : « Si c’était à recommencer, je te rencontrerais sans te chercher. »
Il dort, il dort, il dort. L’aube a eu beau lever la tête, Il dort.
Paul Eluard
D’ici, je retourne aux Tuileries rêver d’amour au Théâtre en plein air sans me laver aux bains Deligny ma Seine n’est pas polluée partout où je nage l’estuaire ouvre sur l’idéal. . Niala-Loisobleu. 21 Août 2024
À la façon d’un ciel inassouvi ou d’une source balbutiante,
et sous l’égide toujours des oiseaux conciliants,
je vise l’énigme du corps chantant.
Vivant qui s’efforce vers l’éclat.
Dût-il chemin faisant se découvrir
désert sans bord, nuit sans rivages,
silence sans fond.
La nuit auréolant chaque geste, embuant chaque silence, leste l’écoute et obstrue le regard.
Mais l’influx qui des fleuves aux volcans se partage et se répand, incessamment nous renvoie
à cette musique de terre qui persiste et vrombit et fait voler l’Obscur en éclats.
Quel amour ne nous fut à la fois dévastateur et revitalisant, nous qui de toute éternité fêtons les noces du vent avec la flamboyante folie des giroflées ?
À travers pierres comme à l’entour des roseaux,
à la suite des ruisseaux comme en orbite des abeilles,
en voisinage d’éclair comme aux pourtours des primevères,
et même dans le sillage de l’Obscur,
le jour ne se peut décliner que par les vocables du feu.
Océan à elle seule cette alouette qu’enfièvre le printemps, le prolongeant jusqu’à ton ciel natif.
Ainsi sommes-nous liés à l’insondable qui nous révèle et nous relie.
Cette inconnue que le jour tente d’assimiler continûment exile dans l’invisible la flamme dont s’alimente sa persistance.
Tandis qu’au large patiente le passeur d’ombre,
vivant relais de l’Innommable.
Écrire –
ne pouvant vivre que conjugué,
par le corps et son souffle, par le silence et son signe,
à l’accroissement du respirable.
Rien ne s’écrit ici que la fêlure d’une vie qui brûle à travers signes de sonder sa soif jusqu’à la mise à nu de sa source inaugurale.
A peine est-on parti qu’on se demande pourquoi on est venu là
l’écart est impressionnant entre l’attente et le résultat
Une odeur permet plus de choses qu’un énorme bateau, laid de surcroît qui vous trimballe en croisière sans vous laisser le temps de voir
Une femme qui laisse son corps s’abandonner tout en lâchant des pensées qui peinent à suivre finit par me demander qu’ai-je fait de mon goût pour l’esthétique et pour l’architecture raisonnée qui a fait la réputation de l’Epoque Romaine, c’est pas mieux s’il s’agit d’un homme en moins délicat
Faut pas croire que les jarres sont une invention pour demeurer vides
au départ on les a faites pour les remplir, ça n’est que longtemps après qu’on les a posées dans des jardins
Tiens si ses sensations sont à part, je me dis que si je ne suis pas autrement fan de rugby ça ne veux pas dire qu’il faut interdire les stades aux amateurs…
Lorsque le soir j’ai l’âge de ma mémoire l’oreille grignote la noix qui roule ou la marche des vieux tilleuls. Je reconnais les odeurs à leurs yeux, les épaules à leur sommeil. Le fragile vient toucher la main, les enfants crient au fond des cours. Il reste un morceau de craie dans la poitrine du tableau noir.
tout autour il y a du brouillard épendu sur le fond et inscrit au hasard
Je me suis retiré librement des zones de confort de l’intelligence artificielle depuis que j’ai assimilé la seule façon possible de faire ta façon de rien-dire
belle démonstration pudique d’une manière de ne jamais porter de culotte
Le ton du sens donné aux apparences est complètement illisible sur internet et quand la vie n’a rien d’autre à faire, le temps que t’arrives à te rejoindre toi-même auprès du premier lambda tu peux rester des heures en panne loin du moindre partage
Il faut une telle force de conviction pour échapper aux addictions que le montant des amendes encourues est une histoire à dormir debout. Le mieux est de choisir son lieu de vacances en dehors d’une zone de réforme climatique remettant en cause la présence des marins-pompiers
Avec de l’ô entre les cuisses du pont, tu te doubles l’idée lumineuse par effet de physique quantiène et tu peux espérer flotter entre deux sécheresses.
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