POURQUOI, SEULS LES RIDEAUX TREMBLENT ?


POURQUOI,

SEULS LES RIDEAUX TREMBLENT ?

Depuis qu’en plein jour, on n’aperçoive plus un bout du soleil

je laisse les volets ouverts des fois qu’une visite se risquerait à venir

mais à part l’eau et la neige, peu viennent s’asseoir sur le remonte-pente

Je n’ai pas croisé un lézard sur le plafond bas depuis je me rappelle plus quand

au point que le dépôt de colis d’en face a demandé un déplacement n’importe où…

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Niala-Loisobleu.

13 Février 2025

SELON L’ETIAGE


SELON L’ÉTIAGE

 » Tu te lèves, l’eau se déplie

Tu te couches, l’eau s’épanouit « 

Paul Eluard

A son stade, mon long fleuve montre le gros de son dos de face

tous confluents parsemés en nuitées ici et là

Reggiani

chante le Temps qui reste en laissant les mouettes

aller et venir dans le sens du courant

depuis les arbrisseaux d’un verger

aux vieux chênes enracinés à Brocéliande

les maisons blanches n’ont pas cessé de s’étreindre

C’est toujours une fenêtre allumée dans la transhumance du vide

qui sert d’embarcadère pour exécuter l’échange de l’étiage de la bouteille

m’a instruit Grindel, à la porte de l’école communale de la rue des Saints-Pères

Grand-Mère Marthe faisait les cuivres de la rampe d’escalier de la rue de Verneuil, mon père les formait de ses marteaux en sculptures solides

Et me voilà, en bout de piste du Jeu de l’Oie Universel, plus de gain en boucles d’oreilles que de pertes en cours du chemin des Cerises, sans la moindre envie de volte-face.

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Niala-Loisobleu.

27 Janvier 2025

« EMERGENCE BLEUE 4 » LAURIER A LA MUSE- NIALA 20/08/24 – ACRYLIQUE S/TOILE 116X89


« EMERGENCE BLEUE 4« 

LAURIER A LA MUSE

NIALA 20/08/24

ACRYLIQUE S/TOILE 116X89

Une réalité enfantée par le rêve atteint sa majorité

les mois vides finissent par rendre souffle

Eluard mon initiateur à la Muse

ton poème « Au coeur de mon amour » (Recueil Capitale de la douleur) dépose verdict

devoir payer que d’injustice quand on a eu que de l’amour a versé dépasse l’erreur judiciaire

la vérité avant de mourir, m’importe seule

Je peins ma Muse sans abus de confiance

mon rêve d’enfance depuis 91 ans

Bleu si émergent qu’il exile ce monde dans son mensonge pour me laisser peindre tel que je suis


AU COEUR DE MON AMOUR

Un bel oiseau me montre la lumière
Elle est dans ses yeux, bien en vue.
Il chante sur une boule de gui
Au milieu du soleil.

Les yeux des animaux chanteurs
Et leurs chants de colère ou d’ennui
M’ont interdit de sortir de ce lit.
J’y passerai ma vie.

L’aube dans des pays sans grâce
Prend l’apparence de l’oubli.
Et qu’une femme émue s’endorme, à l’aube,
La tête la première, sa chute l’illumine.

Constellations,

Vous connaissez la forme de sa tête
Ici, tout s’obscurcit :
Le paysage se complète, sang aux joues,
Les masses diminuent et coulent dans mon coeur
Avec le sommeil.
Et qui donc veut me prendre le coeur ?


Je n’ai jamais rêvé d’une si belle nuit
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Les femmes du jardin cherchent à m’embrasser —
Soutiens du ciel, les arbres immobiles
Embrassent bien l’ombre qui les soutient.

Une femme au coeur pâle

Met la nuit dans ses habits.
L’amour a découvert la nuit
Sur ses seins impalpables.

Comment prendre plaisir à tout ?
Plutôt tout effacer.
L’homme de tous les mouvements,
De tous les sacrifices et de toutes les conquêtes
Dort. Il dort, il dort, il dort.
Il raye de ses soupirs la nuit minuscule, invisible.

Il n’a ni froid, ni chaud.
Son prisonnier s’est évadé — pour dormir.
Il n’est pas mort, il dort. Quand il s’est endormi
Tout l’étonnait,
Il jouait avec ardeur,
Il regardait,
Il entendait.
Sa dernière parole :
« Si c’était à recommencer, je te rencontrerais sans te chercher. »

Il dort, il dort, il dort.
L’aube a eu beau lever la tête,
Il dort.

Paul Eluard

D’ici, je retourne aux Tuileries
rêver d’amour au Théâtre en plein air
sans me laver aux bains Deligny
ma Seine n’est pas polluée
partout où je nage l’estuaire ouvre sur l’idéal.
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Niala-Loisobleu.
21 Août 2024

HARRY SZPILMANN


HARRY SZPILMANN

À la façon d’un ciel inassouvi
ou d’une source balbutiante,

et sous l’égide toujours
des oiseaux conciliants,

je vise l’énigme
du corps chantant.

Vivant
qui s’efforce vers l’éclat.

Dût-il chemin faisant
se découvrir

désert sans bord,
nuit sans rivages,

silence sans fond.

La nuit auréolant chaque geste,
embuant chaque silence,
leste l’écoute et obstrue le regard.

Mais l’influx qui des fleuves
aux volcans se partage et se répand,
incessamment nous renvoie

à cette musique de terre
qui persiste et vrombit et fait
voler l’Obscur en éclats.

Quel amour
ne nous fut à la fois
dévastateur et revitalisant,
nous qui de toute éternité fêtons
les noces du vent avec la flamboyante
folie des giroflées ?

À travers pierres
comme à l’entour des roseaux,

à la suite des ruisseaux
comme en orbite des abeilles,

en voisinage d’éclair
comme aux pourtours des primevères,

et même
dans le sillage de l’Obscur,

le jour ne se peut décliner
que par les vocables du feu.

Océan à elle seule cette alouette
qu’enfièvre le printemps, le prolongeant
jusqu’à ton ciel natif.

Ainsi sommes-nous liés
à l’insondable qui nous révèle
et nous relie.

Cette inconnue
que le jour tente d’assimiler
continûment exile dans l’invisible
la flamme dont s’alimente sa persistance.

Tandis qu’au large
patiente le passeur d’ombre,

vivant relais de l’Innommable.

Écrire –

ne pouvant vivre
que conjugué,

par le corps et son souffle,
par le silence et son signe,

à l’accroissement du respirable.

Rien ne s’écrit ici
que la fêlure d’une vie
qui brûle à travers signes
de sonder sa soif
jusqu’à la mise à nu
de sa source inaugurale.

Harry Szpilmann

CHABADABADA


CHABADABADA

La rue où je traîne mon mystère vient de la sortir de son stationnement

Anouk

une élégance

cette grande et belle discrétion

un autre temps

ont pris le volant rejoindre Trintignant

Lelouch avait vu clair

Demy me tremble tout au fond de la voix

C’est en corps plein de ces valeurs, Aimée, que le chemin demeure.

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Niala-Loisobleu.

18 Juin 2024

de quoi retenir sa route


DE QUOI RETENIR SA ROUTE

A peine est-on parti qu’on se demande pourquoi on est venu là

l’écart est impressionnant entre l’attente et le résultat

Une odeur permet plus de choses qu’un énorme bateau, laid de surcroît qui vous trimballe en croisière sans vous laisser le temps de voir

Une femme qui laisse son corps s’abandonner tout en lâchant des pensées qui peinent à suivre finit par me demander qu’ai-je fait de mon goût pour l’esthétique et pour l’architecture raisonnée qui a fait la réputation de l’Epoque Romaine, c’est pas mieux s’il s’agit d’un homme en moins délicat

Faut pas croire que les jarres sont une invention pour demeurer vides

au départ on les a faites pour les remplir, ça n’est que longtemps après qu’on les a posées dans des jardins

Tiens si ses sensations sont à part, je me dis que si je ne suis pas autrement fan de rugby ça ne veux pas dire qu’il faut interdire les stades aux amateurs…

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Niala-Loisobleu.

12 Octobre 2023

TEMPS DE LABOUR


TEMPS DE LABOUR

Les ans détiennent la trace de précieuses récoltes à ne pas dilapider

La graine de mémoire a toujours enrichi les jachères par la force de son grenier

Je veux donner ma collection personnelle en sortant de l’Atelier rejoindre les. Étoiles

Uni à Jamais a Jacqueline dans son œuvre d’enseignante de langue espagnole et de lectrice de littérature et de poésie universelles

En m’unissant au castor pour retenir l’ô de l’Art pour faire barrage à la sécheresse humaniste !

Niala-Loisobleu

24 Septembre 2023

DE QUOI EN FAIRE UN MONDE PAR GEORGES BONNET


 DE QUOI EN FAIRE UN MONDE

PAR GEORGES BONNET

Lorsque le soir
j’ai l’âge de ma mémoire
l’oreille grignote
la noix qui roule
ou la marche des vieux tilleuls.
Je reconnais les odeurs
à leurs yeux,
les épaules à leur sommeil.
Le fragile vient toucher la main,
les enfants crient
au fond des cours.
Il reste un morceau de craie
dans la poitrine du tableau noir.

Georges Bonnet

incendies de faux rais


INCENDIES DE FAUX RAIS

La récolte disparaît sous le tumulte des sirènes

trop chaud pour s’intéresser à autre chose qu’au record

L’amoureuse pompe à merde sous fac-similé de fellation bi-garée

le tant n’est plus où on cherchait le gland au pied d’un arbre autour du loup en préservant la nature des choses

Peins-pont, peins-pont, peins-pont…

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Niala-Loisobleu.

23 Août 2023

L’IMAGE QUI PARLE TOUTE SEULE


L’IMAGE QUI PARLE TOUTE SEULE

Pour voir un autre soleil à la base

tout autour il y a du brouillard épendu sur le fond et inscrit au hasard

Je me suis retiré librement des zones de confort de l’intelligence artificielle depuis que j’ai assimilé la seule façon possible de faire ta façon de rien-dire

belle démonstration pudique d’une manière de ne jamais porter de culotte

Le ton du sens donné aux apparences est complètement illisible sur internet et quand la vie n’a rien d’autre à faire, le temps que t’arrives à te rejoindre toi-même auprès du premier lambda tu peux rester des heures en panne loin du moindre partage

Il faut une telle force de conviction pour échapper aux addictions que le montant des amendes encourues est une histoire à dormir debout. Le mieux est de choisir son lieu de vacances en dehors d’une zone de réforme climatique remettant en cause la présence des marins-pompiers

Avec de l’ô entre les cuisses du pont, tu te doubles l’idée lumineuse par effet de physique quantiène et tu peux espérer flotter entre deux sécheresses.

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Niala-Loisobleu

20 Août 2023