L’ÎLE ABORDÉE (détail)


L’ÎLE ABORDÉE (détail)

Là, sous le vent, mais sans manque de soleil, règne un engorgement d’émotions personnelles. Rassemblées. C’est tout en l’intérieur de moi que je peins en gardant la main-gauche dans la fonte du cheval. Avec le vélo, ils vont et viennent en dehors des grandes routes. Les petit-chemins mènent plus loin et vous font vous dépasser vous-mêmes. Les maisons d’un autre âge que j’ai croisé, étaient moussues et des immortelles étaient accrochées à leurs poutres. Une caresse sur la rampe de l’escalier menant aux étages de ton corps, ma Muse. C’est largement suffisant pour peindre dans mon cœur, sans se laisser prendre par des erreurs de mélanges dans l’usage de la couleur. Poser un glacis sur le fond ne modifie rien des louables intentions du moment. Mais ce n’est pas facile à faire quand les années s’accumulent et qu’il manque le voyage en cours.

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Niala-Loisobleu.

1er Avril 2025

« L’ÎLE ABORDÉE » – NIALA 2025 – ACRYLIQUE S/TOILE 100X100


« L’ÎLE ABORDÉE »

NIALA 2025

ACRYLIQUE S/TOILE 100X100

En lui prenant un sein par la main, j’ai pu aborder l’île où je vais pouvoir me reposer. L’écume se transforme, mais l’endroit où l’anémone pousse est demeuré le même. Sur la crête du rivage un vol de cormorans traverse, de retour de pêche. L’enclos paroissial qui a laissé ses marques, autorise la laïcité à venir emménager. Les femmes montrent leur pâturage, le cheval choisit son avoine. J’ai vu partir le bateau fantôme et les gorgones pour laisser la place libre aux dômes bleus des Cyclades. J’entends Marthe me raconter Lancelot, dans le style bonzaï de la muraille. Et ma Muse me rappelle mon âge ventre contre ventre dans le style guerre du feu, silex contre silex. Je suis convaincu que la vie des coulisses garde plus en Loge que n’importe quel Temple.

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Niala-Loisobleu.

29 Mars 2025

SE RETROUVER DANS SON A-PART, LA OU LA MER N’EST PLUS QU’UN JARDIN SUR LES ANÉMONES


SE RETROUVER DANS SON A-PART

LA OU LA MER

N’EST PLUS QU’UN JARDIN

SUR LES ANÉMONES

Le tuyau enlevé

je respire comme j’ai toujours été

Les rues vont en longues cheminées sans suies

Je suis l’homme qui engrosse de vie la place à prendre

Des oiseaux mènent en défilant sans mobiliser les va-t-en-guerre

Qu’on me déclare has-been

m’éloignerait du mystère dans lequel ton corps me tient prêt à ses portes dérobées

Un Petit-Peintre érectile

mécréant qui croit en lui

et maçonne sans fausse tolérance

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Niala-Loisobleu.

27 Mars 2025

MARÉES A L’ÉTALE


AUGUST MACKE

MARÉES A L’ÉTALE

Un phare dressé dans le noir, bande au bout la jetée assise en eaux dormantes, pendant que derrière la façade ça fraie comme avant que L’Etna bâillonne Pompéi

T’as l’bonjour d’Auguste, dit la petite écuyère, debout sur un changement de cheval au galop

Le soleil donne à ton corps du regain au rite naturel et ça frétille autrement mieux qu’entre les murs d’un élevage de saumons, claironne un sauvage échangiste

Pu de tatouage ni de grelots en ferraille aux arcades comme aux grandes lèvres, proscription du botox, tu restes Femme comme la nature l’a voulu

Forestière et giboyeuse

Cigognière nicheuse de hôte tension

Vivre sans regret, c’est la seule manière d’accepter de mourir sans y laisser sa fierté

apprends-ça à tes enfants les yeux dans les yeux, pas au téléphone

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Niala-Loisobleu.

16 Février 2025

« PARADE »- NIALA 2025 – HUILE S/TOILE 81X65


« PARADE »

NIALA 2025

HUILE S/TOILE 81X65

Dans ce jeu de nains qui claque d’un mal aux doigts

qu’aurai-je été sinon qu’un des pans teints du refus de céder

Les cuivres en sortant des cuisines

gardent ce qu’en faisait de beau mon père

sans s’attarder aux casseroles

J’ai dans le crottin de mon cheval

une forme d’espoir qui défie les fleurs artificielles

sans aucun doute, né d’un point de vue idéaliste

mais tant qu’à mourir, Il vaut mieux passer la partie à vivre

du mieux qui bleuit l’impossible !

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Niala-Loisobleu.

11 Février 2025

L’ÉVÈNEMENTIEL JARDIN DE NIALA


L’ÉVÈNEMENTIEL

JARDIN DE NIALA

EST TOUJOURS DEBOUT

Le remords n’étant plus de mise

la vie s’écoule en se pissant dessus sans réaction

je me bats comme un guerrier

Puisant au passage du soleil, je suis revenu à l’huile

parce que j’ai retrouvé, le site créé dans les années 80

et qu’il retrace ma carrière le plus justement possible

et le plus authentiquement pour servir d’inventaire de mon patrimoine

en apportant au testament que je dois faire devant notaire, ce que furent plus de cinquante années de peinture

Cécile et Patrice, trouvez consigné là, ce qui représente le fonds le plus réel de mon oeuvre

https://www.niala-galeries.com/

je vais le remettre à jour, en ajoutant les années 2023, 2024 et 2025, ce qui vous donnera de quoi agir suivant les dispositions prises ensemble à compter de ma mort

Le premier tableau à l’huile avance, la Muse est allongée au lit du jardin

comme le fruit symbolique qu’elle a planté le premier jour.

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Niala-Loisobleu.

4 Février 2025

PIEDS REMIS DANS LEUR PREMIÈRE EMPREINTE


PIEDS REMIS DANS LEUR PREMIÈRE EMPREINTE

Enfouissement inaccepté

49,3 seul recours inacceptable

j’ouvre le placard des premières années

pour repeindre à l’huile

souffle retrouvé

La pâte pétrie revient dans le temps qui n’est pas compté

décrochée de l’horloge du séchage

onctueusement palpable

c’est de la chair picturale

revenue à la puberté qui manifeste

Voilà 40 ans que j’avais abandonné cette haute technique pour l’acrylique, je me lance ce difficile défi pour combler la dégénérescence actuelle de la société.

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Niala-Loisobleu.

3 Février 2025

« LA FENÊTRE IMPATIENTE » – NIALA 2025 – ACRYLIQUE S/TOILE 61X50


« LA FENÊTRE IMPATIENTE »

NIALA 2025

ACRYLIQUE S/TOILE 61X50

A la croisée des petits-bois

flotte

d’inquiétantes montées des eaux

Les anémones

en alarme resserrent

la moindre venelle

persuadées que derrière l’effroyable

reste une partie du corps

de garde

qui pourrait être cette touffe de poils

que la peinture intemporelle

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Niala-Loisobleu.

29 Janvier 2025

SELON L’ETIAGE


SELON L’ÉTIAGE

 » Tu te lèves, l’eau se déplie

Tu te couches, l’eau s’épanouit « 

Paul Eluard

A son stade, mon long fleuve montre le gros de son dos de face

tous confluents parsemés en nuitées ici et là

Reggiani

chante le Temps qui reste en laissant les mouettes

aller et venir dans le sens du courant

depuis les arbrisseaux d’un verger

aux vieux chênes enracinés à Brocéliande

les maisons blanches n’ont pas cessé de s’étreindre

C’est toujours une fenêtre allumée dans la transhumance du vide

qui sert d’embarcadère pour exécuter l’échange de l’étiage de la bouteille

m’a instruit Grindel, à la porte de l’école communale de la rue des Saints-Pères

Grand-Mère Marthe faisait les cuivres de la rampe d’escalier de la rue de Verneuil, mon père les formait de ses marteaux en sculptures solides

Et me voilà, en bout de piste du Jeu de l’Oie Universel, plus de gain en boucles d’oreilles que de pertes en cours du chemin des Cerises, sans la moindre envie de volte-face.

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Niala-Loisobleu.

27 Janvier 2025