RAOUL DUFY – LE BONHEUR DE VIVRE


RAOUL DUFY

LE BONHEUR DE VIVRE

La pluie n’a pas quitté ce jour. Est-ce vraiment utile d’insister à démolir un bonheur qui, à lui seul, représente toute la raison de vivre ? Je suis détaché du besoin de célébrité et seul à me demander à quoi sert de peindre, étant donné que je n’en fais plus commerce. C’est inhérent à mon veuvage. Jacqueline avait par sa présence toute raison de le faire. Elle l’avait voulu. Mais je reste viscéralement attaché à peindre, comme intrinsèquement lié à la Femme.

Fatigué ces jours-ci par une infection, je ne pensais plus sortir pour les courses. Mais j’en ressens ce soir le manque au point de me dire qu’il serait bon de retourner faire les courses avec Carole, vendredi. Je trouverai un réconfort à côtoyer l’Espace Culturel pour me réapprovisionner en matériel. Carole demeure tout.

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Niala-Loisobleu.

2 Avril 2025

L’ÎLE ABORDÉE (détail)


L’ÎLE ABORDÉE (détail)

Là, sous le vent, mais sans manque de soleil, règne un engorgement d’émotions personnelles. Rassemblées. C’est tout en l’intérieur de moi que je peins en gardant la main-gauche dans la fonte du cheval. Avec le vélo, ils vont et viennent en dehors des grandes routes. Les petit-chemins mènent plus loin et vous font vous dépasser vous-mêmes. Les maisons d’un autre âge que j’ai croisé, étaient moussues et des immortelles étaient accrochées à leurs poutres. Une caresse sur la rampe de l’escalier menant aux étages de ton corps, ma Muse. C’est largement suffisant pour peindre dans mon cœur, sans se laisser prendre par des erreurs de mélanges dans l’usage de la couleur. Poser un glacis sur le fond ne modifie rien des louables intentions du moment. Mais ce n’est pas facile à faire quand les années s’accumulent et qu’il manque le voyage en cours.

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Niala-Loisobleu.

1er Avril 2025

« L’ÎLE ABORDÉE » – NIALA 2025 – ACRYLIQUE S/TOILE 100X100


« L’ÎLE ABORDÉE »

NIALA 2025

ACRYLIQUE S/TOILE 100X100

En lui prenant un sein par la main, j’ai pu aborder l’île où je vais pouvoir me reposer. L’écume se transforme, mais l’endroit où l’anémone pousse est demeuré le même. Sur la crête du rivage un vol de cormorans traverse, de retour de pêche. L’enclos paroissial qui a laissé ses marques, autorise la laïcité à venir emménager. Les femmes montrent leur pâturage, le cheval choisit son avoine. J’ai vu partir le bateau fantôme et les gorgones pour laisser la place libre aux dômes bleus des Cyclades. J’entends Marthe me raconter Lancelot, dans le style bonzaï de la muraille. Et ma Muse me rappelle mon âge ventre contre ventre dans le style guerre du feu, silex contre silex. Je suis convaincu que la vie des coulisses garde plus en Loge que n’importe quel Temple.

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Niala-Loisobleu.

29 Mars 2025

L’ATELIER ME VEUT !


L’ATELIER ME VEUT !

Oxygène et chat qui sautent, nous y voilà. Je peins comme si de rien. Les oiseaux mènent le bal en amenant sur la piste des maisons dans lesquelles des amoureux s’étreignent . C’est fleuri sur les pas du cheval et la mer tout à côté, à la Bouverie, met le mouvement lascif, vraiment ô sur le drapeau vers. J’irai jusqu’au bout…

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Niala-Loisobleu.

29 Mars 2025

UN JOUR POUR


UN JOUR POUR

Retourner à l’atelier

et poursuivre l’oeuve en cours

La forme saute au-dessus des murs

Faut que ça vole !

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Niala-Loisobleu.

29 Mars 2025

IMAGIER DE RÊVE


IMAGIER DE RÊVE

Mon oxygène se trouve dans le rêve qui m’apporte la chaleur qui me fait défaut. Le passage à l’atelier est syncopé… Les brumes font leur place. Mais les acteurs ne parviennent pas à interpréter ce grand-guignol. Si l’amour n’arrive plus à se faire à cause du détournement organisé à tous les niveaux , il reste tout-puissant dans le cœur humain. Je vais remettre les chambres à coucher à tous les étages, des chiens sur les tapis, de l’aphrodisiaque dans les odeurs en ballade… Si je mourais maintenant, ce ne serait pas d’avoir pu monter aux meules des fenaisons. L’herbe annihile tous les endroits secs. Qu’importe le temps qu’il faudra, mais je ferai tout pour finir ce tableau.

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Niala-Loisobleu.

28 Mars 2025

CROIRE ENCORE EN SOI,UN POINT C’EST TOUT


CROIRE ENCORE EN SOI

UN POINT C’EST TOUT

Nos campagnes sont devenues arides

les oiseaux souffrent pour nous aider à croire

Les violonades fleurissent sans qu’on demande

mais s’évaporent d’elles-mêmes sans qu’on en rajoute

Voilà la nullité des promesses dont il faut déménager pour rester résident

Le Petit-Peintre dé blanchit l’étoile

pour rester fréquentable, pas pour continuer d’attendre.

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Niala-Loisobleu.

25 Mars 2025

LE PROLONGEMENT QUI RESTE QU’EN MOI


LE PROLONGEMENT

QUI RESTE QU’EN MOI

Ces villages blancs accrochés aux bords des mers, sont habités de hardes au milieu desquelles un ancien genre humain cohabite. La liaison du feu et de l’eau ignore toute contradiction. C’est vaste comme ce qui s’oppose au vide. Pourtant, si ce n’était le battement d’une reproduction au mouvement perpétuel, on n’entendrait rien glisser l’un dans l’autre. Mais l’idée à foison préfère rester modeste, plutôt que s’exhiber. La pureté n’est pas possiblement à vendre dans ce concept. Ce n’est pas un temps mort, c’est juste le temps qui fut fixé au départ entre les testicules et l’utérus en tous genres. L’effet que je ressens dans ce passage est tout à fait semblable au mystère que tout garde entier, mais pas immobile.

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Niala-Loisobleu.

24 Mars 2025

LA PRÉSENCE RAPPROCHÉE


LA PRÉSENCE RAPPROCHÉE

Des derniers grains d’un espoir semé

et sur les dernières vivaces défendues

un autre jardin s’apprête à se faire concevoir

Ton ventre a demandé au mien d’aller l’y mettre

C’est d’un format assez grand pour éjaculer en matrice

entre plusieurs respirations d’accompagnement

Et le cheval donne au haras matière à relever le déclin national…

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Niala-Loisobleu.

23 Mars 2025