« LES AMOUREUX DE LA CHAUME ET LE FEU » (TABLEAU EN COURS LE 06/04/25)


« LES AMOUREUX DE LA CHAUME ET LE FEU »

(TABLEAU EN COURS LE 06/04/25)

La pierre resserre le dernier asile du Petit-Peintre. Vieux choix qui se met à disposition du soleil printanier qui se tricote actuellement. Au stade où l’oubli règne, c’est une métamorphose réconfortante de savoir que les flammes laisseront les cendres choisir un tremplin toujours ouvert dans le lieu de suite. La respiration qui reste, aidée par la machine, est libre de choisir la position qui lui plaît pour continuer à faire l’amour.

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Niala-Loisobleu.

6 Avril 2025

ME VOICI ENFIN A L’ÉCART


ME VOICI ENFIN A L’ÉCART

Le soleil poussant plus loin la recherche de ton pore, me voici virant de bord en remarquant la présence d’oiseaux. De l’aquarelle mise en tes eaux, je sens le début de l’ombilic revenir en place. Se sentir à l’écart recentre vers ce qui justifie la conduite qu’on a suivi de bout en bout. N’en déplaise à des filles incapables de faire la différence entre l’ingratitude et la chance d’avoir été reconnues.

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Niala-Loisobleu.

5 Avril 2025

MATIN D’UN DORMEUR SAISI DE LA MAIN DE COCTEAU


MATIN D’UN DORMEUR

SAISI DE LA MAIN DE COCTEAU

Laissant son vaisseau de pierre parcourir les carrières de lumière des Baux-de-Provence, ce marin passe son cap, ignorant les vagues scélérates qui cousent tout de travers. Je me réveille avec le tube de l’oxygène pour tenir la gîte navigable. Des idées propres à ma personnalité en tirant d’eau…

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Niala-Loisobleu.

5 Avril 2025

LA DERNIÈRE MARCHE PASSÉE


LA DERNIÈRE MARCHE PASSÉE

Le soleil et ses éclipses montrent à quel point, un tiens vaut mieux que deux tu l’auras. L’aventure des courses m’a fait dormir jusqu’à 16h30 pour voir en me réveillant, que les nuages en avaient profité pour reprendre le paysage sans laisser le plus petit grain de sable se bronzer à la plage. C’est assez pour comprendre qu’à faire toujours confiance, on fait l’impasse sur la preuve par neuf. Je rentre mon filet à papillon pour aujourd’hui, on verra plus tard comment faire des spirales. Tu sais, Carole, comme on disait ce matin, aujourd’hui ce qu’il reste de ses enfants, tient plus dans l’attente qu’on aille ailleurs, que dans l’acte abolissant la parole. J’ai beaucoup glané ce matin en parcourant ton aide désintéressée. Tu me donnes une belle idée à peindre, celle qui est en dehors de tout souci de suite. Juste pour avoir envie de trouver du beau à la vie, comme Marc voyait les choses.

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Niala-Loisobleu.

4 Avril 2025

INTENTIONS MISES


INTENTIONS MISES

En déclarant les intentions qui ne cherchent qu’à franchir la porte, on est non seulement franc, mais on s’arrange avec le distributeur d’oxygène pour qu’il ne prenne pas toute la place.

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Niala-Loisobleu.

3 Avril 2025

RAOUL DUFY – LE BONHEUR DE VIVRE


RAOUL DUFY

LE BONHEUR DE VIVRE

La pluie n’a pas quitté ce jour. Est-ce vraiment utile d’insister à démolir un bonheur qui, à lui seul, représente toute la raison de vivre ? Je suis détaché du besoin de célébrité et seul à me demander à quoi sert de peindre, étant donné que je n’en fais plus commerce. C’est inhérent à mon veuvage. Jacqueline avait par sa présence toute raison de le faire. Elle l’avait voulu. Mais je reste viscéralement attaché à peindre, comme intrinsèquement lié à la Femme.

Fatigué ces jours-ci par une infection, je ne pensais plus sortir pour les courses. Mais j’en ressens ce soir le manque au point de me dire qu’il serait bon de retourner faire les courses avec Carole, vendredi. Je trouverai un réconfort à côtoyer l’Espace Culturel pour me réapprovisionner en matériel. Carole demeure tout.

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Niala-Loisobleu.

2 Avril 2025

DANS LE SILENCE DE LA MAISON – CHANTAL COULIOU


DANS LE SILENCE DE LA MAISON – CHANTAL COULIOU

Clair de lune sur le jardin. Les arbres s’affolent blanchis par la nuit. La veilleuse ne suffit pas à calmer les battements de mon cœur.
Par la meurtrière, les éclats de lune lacèrent mon sommeil.

Dans le jardin
l’épouvantail, seul sous l’orage
et sans parapluie

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Pas à pas, prendre toute la mesure de la vie sur l’île. Petites plages abritées, dolmens, menhirs semés au gré du vent. Au loin, un fouillis d’îlots et un morceau du continent.

Cercle de pierres
et palabres des ancêtres
– les pieds dans l’eau

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Le cimetière a des allures fantastiques, illuminé par les faisceaux de l’orage. Les sépultures blanchies à la chaux. Même la chouette du clocher n’ose plus hululer. Le laisser-aller de l’orage l’effraie et l’ossuaire tremble.
Au petit matin, pas d’Angélus. Le clocher est resté muet.

La lumière du jour
joue sur les toits d’ardoise
à cloche-pied

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La course folle des jours sur la table de la cuisine. Le calendrier qui ne veut plus s’arrêter de courir. Ecrire debout, tout en surveillant la cuisson du bœuf bourguignon dans le tranchant du soir quand le corps se vide de son énergie et se délivre de ses incertitudes dans l’errance d’un verre de vin.

La liste des courses
sur l’ardoise
– pas de volontaires

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Tout le monde s’agite autour du cimetière. Sur les tombes fraîchement nettoyées, lavées et briquées, l’uniformité des chrysanthèmes. Bientôt la Toussaint. Même l’orage s’en mêle. Quelques coups de tonnerre retentissent. Des éclairs zèbrent le ciel au regard sombre.

Une veste oubliée
au milieu du cimetière
celle du jardinier ?

Chantal Couliou

L’ÎLE ABORDÉE (détail)


L’ÎLE ABORDÉE (détail)

Là, sous le vent, mais sans manque de soleil, règne un engorgement d’émotions personnelles. Rassemblées. C’est tout en l’intérieur de moi que je peins en gardant la main-gauche dans la fonte du cheval. Avec le vélo, ils vont et viennent en dehors des grandes routes. Les petit-chemins mènent plus loin et vous font vous dépasser vous-mêmes. Les maisons d’un autre âge que j’ai croisé, étaient moussues et des immortelles étaient accrochées à leurs poutres. Une caresse sur la rampe de l’escalier menant aux étages de ton corps, ma Muse. C’est largement suffisant pour peindre dans mon cœur, sans se laisser prendre par des erreurs de mélanges dans l’usage de la couleur. Poser un glacis sur le fond ne modifie rien des louables intentions du moment. Mais ce n’est pas facile à faire quand les années s’accumulent et qu’il manque le voyage en cours.

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Niala-Loisobleu.

1er Avril 2025