ROUSSE EQUINOXE


ROUSSE EQUINOXE

Mis hors de l’entre deux-âges

hors de portée de Chronos

mon coeur bat la chamade

Alors que la lune jouait sur la balançoire de Janus

le soleil l’a remis à l’endroit de la chromatique des embruns

Les algues cernant le visage tiennent les cerfs-volants de la féminité des colonnes

Crique sauvage ignorée des mouillages des marinas

Que de sel, tu es vivante parmi les vents lâchés sous la protection des pierres levées

Cônes blancs épargnés des vases d’un remugle quotidien

parfum de ces purs matins

venus des sphères poétiques entre deux estrans

trouble perpétuel

tu brilles toute saline aux carreaux

d’une musique de viole de Marin Marais

Serais-tu la dissolution spectrale de l’ombre portée

renvoyée dans ses foyers par le blanc unique

cette marque bleue que la lumière garde en attachement muet des cris d’une nuit où tout c’est fondu en une seule entité

Sur les tamaris courbatus du front de mer

des roseurs de bruyère redressent l’amer en contrebande

Métaphysique  tu es devenue le canon d’un ordre étranger aux couvertures de papier glacé

Cette onde qui porte le silence avec la grâce de l’âme des échos

 Je m’en remets aux lèvres de la vague sans retirer ma langue du fond du récif que tu es devenue

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Niala-Loisobleu

26 Septembre 2024

« EMERGENCE BLEUE 2 » J’AI REFAIT LE LIT – NIALA 12/08/24 – ACRYLIQUE S/TOILE 65X50


« EMERGENCE BLEUE 2 »

J’AI REFAIT LE LIT

NIALA 12/08/24

ACRYLIQUE S/TOILE 65X50

Sur un parquet d’éjointé, entre une sieste et un désir de bain de minuit

j’entends le chien refuser qu’on le musèle

Vallières mélange les Pirates avec le cornet de Boris

drôle d’écume du jour

les jeux sont faits

on recrute premier ministre en paralympique

Le long de reins tendus, je me remplis

le tableau

de seins pleins

à main levée

Il était une foi, ils finirent heureux sans modifier leur concept de l’enfant

c’est ainsi que les citrouilles roulent sans permis

dans une addiction onirique plus sensible au surréalisme qu’aux films d’horreur où la femme à barbe de la Foire du Trône se rase la bruyère de la lande, tellement elle s’ennuie d’attendre le doux ânier.

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Niala-Loisobleu.

12 Août 2024

AUX BAINS-BOUCHES


AUX BAINS-BOUCHES

De cette corniche ceignant ton cou

tes épaules parcourues m’ont plongé au bas de la falaise

par la saignée de tes seins

alors que la première vague

soulevait le vent de l’étui

et que leurs tétons se mirent à faire des pointes

pour glisser des bretelles

d’un m’aime élan

Enjeu d’ô

orchestré par les oiseaux marins

la lande se faisant bruyère

ouvrit le passage aux embruns

C’est à ce moment là que tes membres inférieurs prirent de la hauteur

en simultanéité avec tes yeux ne retenant plus leurs cris

Tout s’éteignit des mouvements automobiles

des fracas touristiques

des papiers gras et odeurs de frites

nous nous étions vidés du monde

Enfin l’odeur marine

jointe aux doigts

j’ai nagé

j’ai nagé

j’ai nagé

à l’amble du coquillage

sans vouloir sortir de l’eau…

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Niala-Loisobleu

18 Février 2024

AU LONG DES RUES, LES ARBRES RACINERONT MON ETAT D’ESPRIT SANS L’OMBRE D’UN DOUTE


AU LONG DES RUES, LES ARBRES RACINERONT MON ETAT D’ESPRIT SANS L’OMBRE D’UN DOUTE

S’il était une foi qui fit beaucoup d’enfants et s’en trouva très heureuse

ce fut bien la mienne, dit le Peintre

en tenant son cheval par la bride cet après-midi du 21 Novembre 2023

La photo qu’avait prise son ami Alberto Muro dans l’Atelier du Duodénaire venait de rejoindre les services municipaux de communication, pour la confection de l’affiche destinée aux sucettes et abri-bus de la double exposition Niala en 2024 à Cognac et Châteaubernard

Le temps tenu à pleines-mains vibre éternellement

les feuilles mortes ça n’existe pas sur le persistant

la forêt humaine s’est étendue sans ravages

elle vient là passer le relais

une idée de poursuite, un besoin d’assurer, le développement du tronc

le train têtant aux traverses du rail, mis en gare avec ses voyageurs de plaisir

d’une longue traversée

Le long fleuve qui boit la mer la bouche ouverte prépare à l’étiage régulé, la boîte de peinture et le chevalet sur le pont de la prochaine aube …

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Niala-Loisobleu.

21 Novembre 2023

A LA CLARTE DES LAMPES


A LA CLARTE DES LAMPES

Une pluie présente et grise

égoutte ton mouvement corporel

comme un soleil-rémouleur

qui appelle à réaffuter la date-anniversaire

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Je marche accroché à la queue du chat

le fil penché

sur l’heur à remettre

la voix à ne pas perdre

dans la quinte qui s’apprête à ajouter son temps

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La croissance en chute, sans ralentir l’élan aux seins

laissant au récent blanchiment des mèches

tous les arômes de l’herbe en corps vivant

qu’une peinture ressort d’être demeurée fraîche

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Pierres de lune

conduisant à la prochaine porte

attachées en anneau au dernier mot de la marguerite…

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Niala-Loisobleu.

29 Octobre 2023

« POUR UN BON DIMANCHE » – NIALA 2023 – ACRYLIQUE S/TOILE 65X54


NIALA

« POUR UN BON DIMANCHE »

NIALA 2023

ACRYLIQUE S/TOILE 65X54

D’un printemps qu’Avril

élève comme du saumon d’élevage

mon soleil ne s’égoutte pas parler pour mentir

Et qu’est-ce qu’un hippocampe aurait à voir avec une histoire de Troyes

restons-en là

Sur la toile de lin bleu

un petit-peintre, une femme de couleurs + une mère qui met au monde

des voyages dans la lune

Comme un jour de marché sur la place de mon enfance

quand mon père allait cueillir son bouquet d’anémones

Le citron lui se balade toujours dans un coin du bonheur

comme l’oiseau est sur la fenêtre de l’horizon

« POUR UN BON DIMANCHE »

où on ne pense qu’à faire l’amour sans tricher.

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Niala-Loisobleu.

2 Avril 2023

enjambees MATINALES


ENJAMBEES MATINALES

 » « J’aime qui a écrit : j’aime d’un amour immuable et fidèle. J’aime dissiper le verbe aimer, j’aime jouer et plus infiniment regarder la mer… »

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En enjambées parfois incertaines

comme celles de l’enfant

qui doit apprendre à se tenir debout

je cueille les choix fauves des couleurs sauvages

qui bordent la déroute d’un rempart

Coquelicots insouciants

sel sur le pré

un agneau sort la tête de la mer

Pris dans la rosée du levé

la tomette s’échauffe pour le plaisir du chien au bout du doigt sur la poignée

Des doutes font corps

avec le col roulé qui cache les rotondités

J’ai une absence de faits mais pas de mémoire

du rouleau des jours

des odeurs s’imposent à la fadeur stérile d’un territoire essarté…

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Niala-Loisobleu.

30 Mars 2023

EMOI DU VENT


EMOI DU VENT

L’herbe se tient haute sans désherbant

entre les cuisses des rangs de vigne

en s’alliant au noueux du cep comme un sensuel accord

Blanc sur le mont qui occupe le fond

le linge de ta toilette partage tes odeurs à bout de champ

C’est un voyage

en cerf-volant

ton corps

dans mes yeux restés en récréation dans la cour

Au vol des oies sauvages

passe la route d’ailleurs

Sur les quais du port la criée attend ton retour de pêche.

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Niala-Loisobleu.

23 Février 2023

RETOMBEES MATINALES


RETOMBEES MATINALES

Par la striure des volets

le jour naissant rampe jusqu’au lit

elle le suit, un sourire dans ses cheveux défaits

pose les pieds sur la lirette.

Chutent avec grâce deux énormes roses

comme on débouche le flacon du bouquet

Le chat s’étire puis sort

on ne pense pas que dehors il pleut ce matin.

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Niala-Loisobleu.

23 Février 2023

TRAVERSEE DU BAC


TRAVERSEE DU BAC

Les peaux sur la claie, un peint parasol, tournées sur le do, les fesses se lavent dans l’herbe en s’imaginant en route pour le pertuis en escadrille avec les mouettes de la base plein-air

Au jeu de paume je me souviens du pont posé sur les nymphéas, comme de l’instant où les mouches s’arrêtent d’énerver, pour laisser le désir de vivre jouer à la bébête qui monte

Elle est rose comme une position de yoga qui ferait le grand écart au moment de spleen

Lotus belle érection de l’étang qui fait jouir les grenouilles sans que ça les rende sourdes

La maison de l’éclusier fait étape sur les chemins de Compostelle. Un peu comme la Mère de Cayenne sur le Tour de France

Le soir en tombant allume les réverbères

Les instruments à cordes quittent le pas des portes pour un sacre au rite trompe-la-mort. Symbolique d’un langage ésotérique auquel se joignent les lucioles à l’heure de la vaisselle

Quand passent les vrilles dans le trou de la fenêtre la vigne tire les santés

Je crois que vivre est le plus beau voyage que je souhaite finir de la façon qu’on passe en relais pour qu’il continue

Il me reste assez de peinture pour peindre ma coque en radoub

J’ai envie de mettre le bateau à tremper dans le timbre, je pense qu’ainsi il battra des pieds pour tenir le tempo et ne pas éteindre le coup de reins qui possède le miracle du printemps pour chauffer la glace de manière à dessiner avec les doigts dans la buée de la caverne où le feu brûle

Ces fumées qui s’en vont font place au membre en érection du squelette en corps vivant

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Niala-Loisobleu.

23 Février 2023