ET TOUT MUNCH


f1e1eb0b1d666e703aa8882ebf39795b

 

ET TOUT MUNCH

 

 

Un seul cri

d’Edward a rose

Il se peut que ça empêche pas l’épine

mais si je veux sentir un arôme dans ce jour, faudra que je bute la motte au pied pour faire monter l’humidité dans ce tant sec

Je l’ai dit et le répète la vie est belle sous condition de choisir la fenêtre

Il y a celle sur la mer, le large devant, des oiseaux aux cris goélands avec plumage d’île et celle qui donne sur l’arrière local des poubelles

Quelques marches, un perron et la porte

serrurier chante mon rossignol…

 

Niala-Loisobleu – 29 Août 2020

 

DERNIER DIMANCHE DE L’ETE


433b65c89b008e6c95e8f737832de105

DERNIER DIMANCHE DE L’ETE

twitter sharing button
pinterest sharing button
linkedin sharing button

(Le ciel détruit, le pâle échafaudage en feu sur la vallée où les chemins, aux abords du village, rôdent comme l’idiot ; et le disque de l’étang mort haut
déjà sur les vignes dévoyées par cette brûlure : dimanche dans le long délabrement des cloches, le tonnerre muet du temps.)
Qui nous délivrera ; qui viendra nous chercher dans ces

décombres ?
Est-il vrai qu’au bas du jardin où l’on brûle des ronces
La fumée invisible a pressenti le vent d’automne
Et qu’un frisson de l’oseraie a desserré les dents
Qui traînent l’horizon dans sa propre poussière ?
Le jour aux yeux crevés reste seul assis sur la place ;
Durent jusqu’à la nuit sous les hangars méconnaissables
L’angoisse des enfants et la tristesse des outils.

 

Jacques Réda

J’ART DINE ET ARBRE A TOI


78ca43af2a5dcde9510d41d136ad7158

J’ART DINE ET ARBRE A TOI

 

L’oiseau au vent pousse  plus loin sa pensée

que d’une branche à l’autre

la plume dans le saut de l’ange s’est retroussée

le long du rang de moellons à pioche-surprise

Des pots de grès au sel que la fleur bleue tient sur l’étagère sortent mille et une nuits

ambiance seins tétiques, le rideau imprimé passe ses doigts dans la haute herbe, puis saisit le cordon de tirage du poil qui fait la classe, gros bonnet

quand l’odeur de prunes monta sur la tarte, l’ambré de ton corps n’avait aucune limite blanche, une même croûte autour de l’échelle de meunier monte à partir de la quatrième fenêtre, la robe accrochée au cintre à côté de la contrebasse me fait penser à toi de dos, face décolletée à ton départ repoussé

le chien doit en être au quart du tapi, ses ronflements m’arrivent par les spasmes du rêve après lequel il court

je remettrai les maisons blanches dans les fleurs pour qu’elles fassent une ronde et le cheval sera comme si labourer tenait debout dans une vie où s’aimer devient choquant

mes yeux ont gardé la graine , elle est ensachée dans tes poèmes , certaines peuvent difficilement se retenir de germer, elles percent le papier d’une envie

au bout commence toujours une histoire pas finie…

 

Niala-Loisobleu – 28 Août 2020

 

LE HAUT DU BAS


a9f037d63f594691aff93ac2dfe79eba

LE HAUT DU BAS

 

Pente savonnée

un jour et l’autre planche à laver

Munch

ou le cri qui grimpe

la maison-refuge est toujours au sommet

elle est bleue la colline

comme tes mauvais-sangs sortis de la machine

les hardes au traitement des déchets

 

Niala-Loisobleu – 28 Août 2020

ECORCE DU POEME


91f98884bb1a3ac5f41c6a6f0360106b

ECORCE DU POEME

facebook sharing button
twitter sharing button
pinterest sharing button
linkedin sharing button

Écorce du poème à naître
Le galop d’un cheval nombreux,
Les formes du jour à ta fenêtre
Rageusement foudroie le bleu
De ta robe corps de lettres
Parfumées au ciel de tes yeux
Fiévreusement rougeoie la pierre
Fendue comme par un feu violent
Sur les murs de ma prison de lierre
Déploie comme par un cri dolent
Sur le vélin diapré du soleil
Choit le rêve sans fin des vacances
Au cœur qui vibre, la cordelette
De ta robe sur l’escarpolette.

Extrait de:

Résilences

Gilbert Pommier

A L’IMAGE DE SON CRI


e9326efea3b87e70e3001b9558cfa8b7

 

A L’IMAGE DE SON CRI

 

L’oeil en voix

ce cri me traverse sans avoir vieilli

réanimé m’aime

par un peint saut

Les cinq versions symphoniques  maintiennent la crise existentielle

au Cercle Polaire en voie de disparaître

Chalom

Sale homme

nitrate en baie des routes

Je me masque pileusement au centre de cet estuaire hurlant par lequel je traverse à cheval Graal à la rencontre de Guenièvre.

 

Niala-Loisobleu – 17 Août 2020

DES BAINS D’OUCHE


c84b3b87fc8f35f0a5c377997b72fdc3

DES BAINS D’OUCHE

Edvard ne me poursuit pas

j’ai tout son Cri

comme un axiome

La leçon de Conduite en traverse du chemin quotidien

Elles nagent

toutes brunes d’écailles

et roses à l’ouïe

à l’écoute de cette caresse aquatique

Puis à l’ouche

terre de choix où tout peut se cultiver

le nerf végétal

en verger, espaliers , sein et matrice de vie

Niala-Loisobleu – 4 Février 2020

LA  POESIE DE BARBARA AUZOU


62ab1b984f32033b4011955bf8c73475

LA  POESIE DE BARBARA AUZOU

Edvard Munch pousse son Cri

avec fracas

ses baigneuses calment le désarroi de Chaïm Soutine

causé par la faim

Son Arbre perfore l’intestin grêle d’une nature chiche

quand la nuit bouscule ses billes à finir par tilt

Le matin

Tes lèvres marque-page

l’antre parenthèse

le tout en page de garde

t’attable en matières délectables

Mon orange

mon muscle figue

mes olives

le désert oasise un tapis d’ô riant

je t’aime au-delà du chemin de ma flèche…

Niala-Loisobleu –

3 Février 2020