La vérité du drame est dans ce pur espace qui règne entre la stance heureuse et l'abîme qu'elle côtoie : cet inapaisement total, ou cette ambiguïté suprême. Saint-john Perse
Ça m’donne les bleus De voir que tu m’aimes pus Qu’tu m’aimes pu comme d’l’temps T’en aperçois-tu ? Ça m’donne les bleus De voir que moé non plus J’t’aime pus comme à vingt ans Mais t’en souviens-tu ?Dire que c’tait toé Dans c’temps là Qui courrait après moé Moé j’voulais rien savoir de toé Pis à c’t’heure qu’tu m’as Toute à toé C’est toé qui veux pus d’moé
C’est toé qui veux pus d’moé La vie est donc mal arrangée
Ça m’donne les bleus De voir que tu m’aimes pus Mais va t’en pas , attends… Faut que j’m’habitue
Depuis qu’t’es là Toute ma vie tourne autour de toé Mais prends-toé pas pour c’que t’es pas Si tu t’en vas Fais toé-z’en pas J’m’arrangerai ben sans toé J’m’arrangerai ben sans toé La vie est donc mal arrangée
Ça m’donne les bleus De voir que tu m’aimes pus Si j’m’en vas pas, va t’en… Avant que j’te tue
Quand j’essaye de te r’garder Les yeux dans les yeux T’es là qu’tu m’fais ton air de beu Ben moé, mon vieux Quand t’es comme ça Ça m’met tell’ment, ah! ça m’met tell’ment bleu Qu’j’ai rien qu’le goût d’m’en aller… Mais j’sais pas où m’en aller !
Je suis un gars ben ordinaire Des fois j’ai plus le goût de rien faire Je fumerais du pot, je boirais de la bière Je ferais de la musique Avec le gros Pierre Mais faut que je pense à ma carrière Je suis un chanteur populaire
Vous voulez que je sois un Dieu Si vous saviez comme je me sens vieux Je peux plus dormir, chui trop nerveux Quand je chante, ça va un peu mieux Mais ce métier-là, c’est dangereux Plus on en donne plus le monde en veut
Quand je serai fini pis dans la rue Mon gros public je l’aurai plus C’est là que je me retrouverai tout nu Le jour où moi, j’en pourrai plus Y en aura d’autres, plus jeunes, plus fous Pour faire danser les boogaloos
J’aime mon prochain, j’aime mon public Tout ce que je veux c’est que ça clique Je me fous pas mal des critiques Ce sont des ratés sympathiques Chui pas un clown psychédélique Ma vie à moi c’est la musique
Si je chante c’est pour qu’on m’entende Quand je crie c’est pour me défendre J’aimerais bien me faire comprendre Je voudrais faire le tour de la terre Avant de mourir et qu’on m’enterre Voir de quoi le reste du monde à l’air
Autour de moi il y a la guerre Le peur, la faim et la misère Je voudrais qu’on soit tous des frères C’est pour ça qu’on est sur la terre Chui pas un chanteur populaire Je suis rien qu’un gars ben ordinaire Ordinaire, ordinaire, ordinaire
On n’est pas sérieux quand on a 17 ans On n’est pas tellement plus heureux avec nos cheveux blancs Nos miroirs pleins d’impact distribuent des claques Encore trop tôt déjà trop tard pour vider son sac Le cœur attend son heure d’incandescence
Mais vivre pour ce qu’il reste de jolies promesses Vivre pour quelques perles en dedans Mais vivre pour ceux qui restent nos tendres richesses Vivre pour quelques êtres importants
20 ans ça dure un jour, 20 ans c’est pas lourd Ça va pas que la marée qui monte nous couvre de honte Des hommes et des déserts des rivières de larmes Encore trop tôt déjà trop tard pour rendre les armes Le cœur attend son heure de délivrance
Mais vivre pour ce qu’il reste de jolies promesses Vivre pour quelques perles en dedans Mais vivre pour ceux qui restent nos tendres richesses Vivre pour quelques êtres importants Mais vivre
La vie comme la grande voile on compte sur elle S’envoler jusqu’aux étoiles pour se faire la belle Le cœur attend son heure de caravell
Mais vivre pour ce qu’il reste de jolies promesses Vivre pour quelques perles en dedans Mais vivre pour ceux qui restent nos tendres richesses Vivre pour quelques êtres importants Mais vivre parce qu’il y a demain qui fait son malin Avec sa réserve de printemps Mais vivre et tendre la main à qui la veux bien Vivre pour peut-être vivre enfin Mais vivre
Je mets les voiles sous d’autres voiles J’y suis, je suis loin des étoiles
Voilà, j’existe face à moi-même Je suis l’enfant de la lumière Couché sur toi, entre tes mains Fais-moi un jardin sur ton sein
On me bouscule, sans préambule Dans le tourbillon où je ne suis qu’une bulle Loin des étoiles si loin des étoiles Je suis là depuis quelques heures Et on veut m’insuffler la peur
Arrête les boniments Arrête tu n’es qu’un enfant, tu n’as pas le choix Tu apprendras nos lois, celles de te mettre au pas Pas le choix Tu n’es qu’un maillon de la chaîne Rien qu’un de plus dans le système Pas le choix Tu feras ce qu’on te dit de faire Ne dépasse jamais les barrières N’oublie jamais que t’es de la poussière
Je suis moitié dieu et moitié terre L’impossible n’est plus un critère Tous vos joujoux vous font la guerre La souffrance n’est pas nécessaire
Je deviens beau si je grandis Au jour le jour à l’infini L’éternité aura tout son temps Il y’a du vent dans les voiles Pour de la poussière mais poussière d’étoile
Arrête tes raisonnements Arrête t’es qu’un adolescent tu n’as pas le choix Tu connais bien nos lois, celles de te mettre au pas Pas le choix Tout est en place faut que tu t’y fasses Tu changeras rien face à la masse Pas le choix Tu n’es qu’un chiffre sur une liste Rien qu’un zombie qui vit sa vie Pour devenir de la poussière
Je ne suis pas une de plus dans le système Maillon de la chaîne Un de plus dans le système
Vous m’enfermez à double tour Je ferai tout avec amour Passionnément jusqu’au néant Je suis l’enfant de la lumière Une poussière, poussière d’étoile
Pourquoi chercher la lune Quand on a les étoiles A qui de droit
Je plaide non coupable Je suis pas responsable de tous vos ennuis Je n’étais pas à table quand tu t’es servi J’en connais assez pour me protéger D’un détournement majeur
Un souvenir heureux – Vladimir Cosma et Diane Dufresne
Un souvenir heureux Est plus vrai bien souvent que le bonheur Plus vrai que tous les mots du fond du coeur L’oublie est un affreux voleurUn souvenir heureux Comme une fleur a besoin de soleil Il faut l’entretenir comme une abeille Garder sa mémoire en éveilPourquoi m’as-tu laissé à mon chagrin Jouant d’un coup de dés nos deux destins Coupant le fil avant la fin Dans un tiroir secretJ’ai cru trouver la clef que je cherchais Papier, photos, mots d’amour effacés Mais c’était toi qui me manquaisUn souvenir heureux Est plus vrai bien souvent que le bonheur Plus vrai que tous les mots du fond du coeur L’oublie est un affreux voleurPour toi j’ai toujours eu mes 18 ans Nous nous aimions comme deux adolescents Nos mains tendues vers le présentPour moi tu changeais le noir en lumière Nous lisions des poèmes d’Apollinaire Ma vie passait comme un éclairUn souvenir heureux Est plus vrai bien souvent que le bonheur Plus vrai que tous les mots du fond du coeur L’oublie est un affreux voleurSource
Quand on a que l’amour A s’offrir en partage Au jour du grand voyage Qu’est notre grand amour Quand on a que l’amour Mon amour toi et moi Pour qu’éclate de joie Chaque heure et chaque jour Quand on a que l’amour Pour vivre nos promesses Sans nulle autre richesses Que d’y croire toujours Quand on a que l’amour Pour meubler de merveilles Et couvrir de soleil La laideur des faubourgs Quand on a que l’amour Pour unique raison Pour unique chanson Et unique secours Quand on a que l’amour Pour habiller matin Pauvres et malandrins Aux manteaux de velours Quand on a que l’amour A s’offrir en prière Pour les maux de la terre En simple troubadour Quand on a que l’amour A offrir à ceux-là Dont l’unique combat Et de chercher le jour Quand on a que l’amour Pour tracer un chemin Et forcer le destin A chaque carrefour Quand on a que l’amour Pour parler aux canons Et rien qu’une chanson Pour convaincre un tambour Alors sans avoir rien Que la force d’aimer Nous aurons dans nos mains Amis, le monde entier
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