La vérité du drame est dans ce pur espace qui règne entre la stance heureuse et l'abîme qu'elle côtoie : cet inapaisement total, ou cette ambiguïté suprême. Saint-john Perse
D’E’mois passés l’un au-dessous sur l’Autre (REPRISE EN COMPLETUDE)
En file sur douze rangs l’humeur incontrôlable comme une déraison climatique passant de l’habit de soirée aux guenilles les plus tues d’une décadence bâillonnée, combien fus-je les mois écoulés, malmené malgré moi par des ouragans soudainement glissés dans une mer d’huile ? Oh, je ne partîmes qu’Un, arrivant en somme plus à me poser la question de savoir où nous sommes réellement…Les vents tournent plus vite que jadis. A croire, un comble pour l’agnostique que je suis, que le dieu Eole est entré derviche aux coups d’vents. Je m’attrape par un bout les jours où ça dépasse, mais le temps de trouver à m’amarrer la rivière a déjà passè l’estuaire. Foutre, comment enfanter, toute la matière à concevoir se barre à côté de la matrice. Merde, t’as-t’y un rouleau des suis toow ? Des phases entières de son existence disparaissent sans avoir eu le temps d’entrer dans la table des matières. Emmuré dans des célébrations du bluff, ça va jusqu’à ne plus pouvoir lever le doigt. D’un coup d’oeil impitoyable ta maîtresse t’a cramé. Par où je vais passer le premier…qui le dira aura une tapette.
…Attendre, pour voir…(coi, ça m’étonnerait)
Attendre
par Blanchemain Dominique
Se dresser dormeur en forme de feuille jetée Lorsque s’effeuillent nos coeurs jaunis
Attendre
Se lever débiteur borgne du temps abîmé Dans l’écueil des peurs difformes Où séjournent les restes d’espoirs
Attendre
Attendre que les fleurs s’envolassent Du sombre lit de pierre maudit Où s’enlacent les moires désirs
Attendre
Voilà à quoi l’humanité est réduite. Surtout ceux d’entre elle qui dorment sur les trottoirs. Leur cadeau de ce soir ? Ben la chance de ne pas avoir d’émetteur-récepteur de voeux présidentiels.
Niala-Loisobleu – 31 Décembre 2017
SUITE, ATTENTE CONSOMMEE
Dressées debout les pierres sont là, à la main posée de gauche adroite, reste à savoir ce qui reste qui bat en corps
Un, peu, beaucoup, à la folie, pas du tout ?
Ah ! Marguerite pleures-tu avec ou sans raisons ?
à rouler en excès de sensibilité les lignes droites se transforment en dangereux virages que la corde pend au gibet de la méprise totale
Il suffit d’un rien
une rafale
peut étendre le chêne connu pour être un roc
Seule la mer tient l’Atlantide accessible par le pouvoir de son sel
Le trottoir lui demeure l’inconditionnel chantier d’épaves
A la racine ombilicale reste toujours la partie qui remonte au point de départ
Les faux létales ne sont pas des récoltes, le fléau sait lui extraire assez de grain pour tenir les semailles quand les meules font chambres d’hôtes au manche à demains…
Les derniers lacets montrent en creux des vallons moins verts les forêts rabougries ou calcinées et annoncent bien naturellement des rideaux qui tombent.
Les chansons sont là, elles tournent et leurs couplets de fin où tous les instruments brillent racontent le vrai paysage où parfois les fleurs ont manqué…
Reste encore et vivra jusqu’au bout ce qui offre au sans sa chaleur vive ce qui, dilué dans l’air des rues est bien la sensation dernière
L’heure qui passe après l’heure forte est visage qui se sculpte dans l’air. Je me tiendrai au bord de la lumière du sable plus étrange que la mer. Qui donc sera visible après l’événement ? Anges autour de l’œuvre pie, les lendemains sans lèvres ont des étonnements de baisers clairs.
Dans l’attrait activé par cette nouvelle médiocrité que sont les influenceurs, l’étouffoir des compétences augmente son poids
Extrémisme d’une bêtise savamment cultivée qui peut conduire de l’anodin stupide et inculte au fascisme brûleur de livres et puis d’hommes
Je vomis pour me laver les tripes afin de garder ce que j’ai appris de la non-influence du savoir
Seul le laid fait étalage
La prétention ayant juste l’ignorance pour diplôme
Flore
beauté sauvage
humilité de la rosée que la pâquerette pointe au matin
les serres industrielles de Hollande et d’ailleurs atterrissent chaque jour sur ton ventre pour livrer leur absence de senteur
Perdre le discernement au profit de l’applaudissement systématique est la pire injure qu’un artiste rencontre, c’est faire affront à l’ART qui dénonce l’obscurantisme..
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