DU FOND DE MES POCHES


DU FOND DE MES POCHES

Cette Seine serait capable à elle-seule, de remplir des pages entières de vie trépidante. A tel point je me trouve coi face à ces jours vides qui se font passer pour des évènements marquants sur les réseaux sociaux bredouilleurs. Obligé de me fouiller pour ne pas végéter dans le faux-semblant du n’importe quoi. Les gens ont perdu jusqu’au minimum de l’instruction avec des bâtonnets

J’ai mis en route un nouveau site pour donner à mon fils Patrice, une idée de ma peinture des années où, séparés par leur mère. il n’avait pas d’idée vraie de ce que je pouvais être.

https://www.galerie-com.com/artiste/a-niala/33747/

Je dois dire que cette ablation totale a été sans que je le sache en ces années-là , une formation magistrale pour apprendre à vivre beaucoup plus loin. Jusqu’au néant général qui sévit à présent.

Étant donné que je ne suis autorisé qu’à ajouter 3 oeuvres par jour, ça va demander un sacré temps vu ce que j’ai peint depuis cinquante ans passés…

Mais pour lui, c’est le seul moyen de trouver quoi faire de mes tableaux quand je serais parti rejoindre les oiseaux. Cela lui permettra de montrer à ses deux frères un endroit pour choisir. Sans exclure le grand nombre de petits-enfants qu’ils m’ont laissé

Le legs important que j’avais prévu de faire à la Ville de Cognac, ayant avorté contre mon gré

Entre le besoin de continuer à peindre et ce vide-poches, je me réjouis d’avoir du soleil en vue dans la glaciation du paysage qu’on nous impose et que je refuse.

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Niala-Loisobleu.

25 Janvier 2025

LE BAISER SOUS LA PORTE


LE BAISER SOUS LA PORTE

La cage d’escalier en mettant ta main sur la rampe, t’a mené à mon palier

Au dernier étage on peut entendre les oiseaux marcher sur le zinc qui assure la piste d’atterrissage du Toi

Passé le froid du marbre de la première volée, la vanité du premier étage fait place à l’humilité des hautes branches

Encore assis sur ma couche, j’ai senti le vestibule trembler lorsque tu as glissé l’enveloppe sous ma porte

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Niala-Loisobleu.

30 Décembre 2024

REEQUILIBRAGE


REEQUILIBRAGE

J’ai du mal à tenir ma tête droite, tant il y a de choses qui agissent depuis mon retour du Gers

Les courses qu’il a fallu faire ce matin, ont allègrement contribuées et ce brouillard qui n’en finit pas, freine la clarification qui s’est mise en route

Puis, et c’est pas rien, le nouvel ordinateur installé hier, que je ne connais pas top bien

En cherchant pour repositionner le fil à plomb, le levier a sorti cette ancienne photo

elle parle mieux de la situation de mue que le quotidien dont il faut se sauver

Cela dit il est certain que je suis au bord d’un bouleversement potentiellement positif de grande envergure

Sans parler de lessive, l’à-propos tient du rangement des choses en un ordre en rapport avec aujourd’hui

Le plus important se situant au niveau des sentiments, le bonheur qui émane est plus que renversant. Le temps de l’amour est en pleine mise à jour. J’en suis ébahi de bleu qui ne tardera pas à me remettre face à face avec mon chevalet

Alors je pense que la confusion qui a régné ces temps derniers, fera place à une clarté déliant le rapport amoureux journalier

Comme les seins ont le secret pour dilater quand ils perçoivent l’arrivée d’une maternité qui symbolise la naissance

Il aura fallu du temps pour que Sisyphe arrive a hisser le boulet de son châtiment au sommet de la montagne…

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Niala-Loisobleu.

28 Décembre 2024

DE MA MAIN, PUISÉE


DE MA MAIN, PUISÉE

Elle prolonge mon coeur parle bras

ma main-gauche

alors pour saluer son retour

au sein d’une sécheresse d’hiver

je la prénommerai

« FONTAINE »

ce soleil liquide d’où nous vient

l’accès à tous les oiseaux de l’éternité arboricole…

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Niala-Loisobleu.

20 Décembre 2024

FOUILLES AU JARDIN


FOUILLES AU JARDIN

Les branches tuteurées

je relève des yeux jusqu’au noyau

Le sol se confond à force d’être malmené

faire passer les cendres pour de l’herbe

l’oiseau refoule la demande depuis une haute branche

La communion entre le corps qui se déplace dans les airs

et les doigts qui viennent de le lâcher sur la toile

dénonce le procès d’intention qui veut séparer le vrai du faux

Trop d’archipels ont vu disparaître l’essence de leur dépassement

comme on renie la nature du rapport des genres en les incarcérant derrière les barreaux d’une cage

je sortirai ton corps de taire

pour gagner pore à pore la remise à flots

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Niala-Loisobleu.

20 Décembre 2024

AU BRIN DU JOUR


AU BRIN DU JOUR

La force de ce soleil que les omoplates de La Chaume montrent de face

tire à elle les derniers brins d’herbe au carré de Noël

Et dans la lumière interne où l’oiseau nidifie sur les lieux dans lesquels les mots-peints paraphent la volonté de demeurer

Ici m’aime et plus que nue, tu as monté le cheval d’un seul désir d’aimer et de l’être sans limite

alors que le coq roulait son caisson dans une odeur de frites garée sur le parking

toujours aussi simple qu’un sein topless à la plage qui rentre dans l’ô.

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Niala-Loisobleu.

12 Décembre 2012

PAS DE DEUX


PAS DE DEUX

Laissant la venue de l’Opéra et contournant le Palais Barnier, je laisse le flou artistique jouer sa comédie

pose ma main sur la rampe, pour suivre l’effet que tes pointes produisent sur mon état créatif, la glace a raidi le bout de tes seins, on approche de l’axel

C’est alors que je te demande : que mettre dans la prochaine toile ?

La Madeleine n’est pas loin, mais le rappel du cirque obséquieux de l’ultime concert de Johnny ne m’inspire vraiment pas

-En vole-moi me dis-tu, hold-up my, à mains armées, je veux plus aller à l’école

Le cheval qui n’est jamais loin, s’approche des grandes orgues avant que Notre-Dame devienne un jute-box et attaque une fugue sans laisser de nouvelles

Le Petit-Peintre ne dit rien, il laisse les choses ingérer dans son coeur, le pouls de sa main-gauche bat à la volée, comme la batte qui lave son linge-sale au lavoir.

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Niala-Loisobleu.

4 Décembre 2024

AVENUE DES TOURNESOLS


AVENUE DES TOURNESOLS

Ce jour que les glaces retiennent, je trouve la clef de la chaudière sur ton épaule

Tu t’es juste habillée de fleurs sur la peau

que tes mains croisées sur les je nous, séparent des liserons

J’accroche mon chapeau au perroquet, puis change l’eau de la pluie en rayons jaunes

en ouvrant les volets sur l’Avent

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Niala-Loisobleu.

4 Décembre 2024