AU LONG DES RUES, LES ARBRES RACINERONT MON ETAT D’ESPRIT SANS L’OMBRE D’UN DOUTE


AU LONG DES RUES, LES ARBRES RACINERONT MON ETAT D’ESPRIT SANS L’OMBRE D’UN DOUTE

S’il était une foi qui fit beaucoup d’enfants et s’en trouva très heureuse

ce fut bien la mienne, dit le Peintre

en tenant son cheval par la bride cet après-midi du 21 Novembre 2023

La photo qu’avait prise son ami Alberto Muro dans l’Atelier du Duodénaire venait de rejoindre les services municipaux de communication, pour la confection de l’affiche destinée aux sucettes et abri-bus de la double exposition Niala en 2024 à Cognac et Châteaubernard

Le temps tenu à pleines-mains vibre éternellement

les feuilles mortes ça n’existe pas sur le persistant

la forêt humaine s’est étendue sans ravages

elle vient là passer le relais

une idée de poursuite, un besoin d’assurer, le développement du tronc

le train têtant aux traverses du rail, mis en gare avec ses voyageurs de plaisir

d’une longue traversée

Le long fleuve qui boit la mer la bouche ouverte prépare à l’étiage régulé, la boîte de peinture et le chevalet sur le pont de la prochaine aube …

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Niala-Loisobleu.

21 Novembre 2023

D’UNE COULEUR DE LA MEMOIRE 1


PIERRE BONNARD

D’UNE COULEUR DE LA MEMOIRE 1

Assis sur la margelle à la recherche du soleil que le fond du puits refléterait entre le passage

des nuages, j’appuies mes jambes dan le vide

au guet d’un cri des oies sauvages

et du troupeau paisible paissant sous les pommiers

ah la vache où est donc le train

Planter un arbre avant la Ste-Catherine

et ne pas perdre la main

des choses qui faisaient la vie quand les lèvres se cherchaient de bas en haut sans un mot

qu’il pouvait pleuvoir dans l’arc-en-ciel pour mettre un arc dans la couleur

Et toi

à quoi tu penses de tes serrements depuis qu’on a mis l’amer au milieu des taires ?

Niala-Loisobleu – 11 Octobre 2022

RETOUR A NOVEMBRE PAR JEAN-PHILIPPE SALABREUIL


RETOUR A NOVEMBRE

PAR JEAN-PHILIPPE SALABREUIL

Je suis bien revenu des choses de la terre

Avec le vieux novembre au képi anthracite

Qui sifflote larmoie et colle dans le ciel

Des affiches mouillées de foire à la ferraille

Et que cela se nomme grille de cimetière

Ou bien grande éolienne de printemps

Jugez si je puis m’en foutre sachant

Combien les morts en dessous et les vents

Au-dessus dorment profondément !

C’est peut-être la saison qui veut ça

De profundis prechi-precha

Est-ce du vent que tout cela ?

Parce qu’il me semble bien me souvenir

Qu’en été c’est la même chose sinon pire

Et je vous dis moi que nous sommes

Un peu trop dans le monde à être laissés seuls

Et pour compte par le Grand Brocanteur

Ah ! mais la vie mon Dieu la vie

Tout de même n’est pas un moulin renfermé

Dans des lieues de grillage on y entre on en sort

Et si la sauvegarde et si le très beau corps

Bien sûr ne sont rien autre que gramen et squelette

Tout de même tout de même on aurait bien envie

Que parfois le soleil éclate à nos pommettes !

Ayez Seigneur pitié de nous

Qui peut-être vraiment ne savons pas aimer Pliez pliez de force nos genoux A la juste chaleur des hanches de la Femme A l’oraison glacée dans l’abside en campagne.

Jean-Philippe Salabreuil