
Une maison de pierre…
Une maison de pierre et des rideaux de lin colorés par la lumière et la poussière mêlées.
L’océan, jusqu’à l’horizon, regarde par la fenêtre.
Dans la maison, une femme encore vierge ; ses cheveux de cendre que taquine le vent de la haute mer dansent avec le soir.
Sur la table, son vieux trousseau bien plié attire son regard quand les oiseaux de nuit se mettent à chanter.Comme un jardin à l’abandon
Ta peau
Comme un jardin à l’abandon
Avec beaucoup de fleurs dedans.Tu dis ? J’aime tes longs cheveux ?
Dans le creux de ta main
La clé d’une maison inconnue ;
Celle de tes ancêtres.Tu dis que les volets ont perdu leur couleur,
Comme les vieilles tortues qui encombrent la mer.Tu as dénudé tes yeux
Sur mon épaule.A l’heure de la prière,
Nous avons dessiné des oiseaux
Avec l’ombre de nos mains.Tu me parlais d’arbres
Qui ouvrent leurs feuillesAu clair de lune.
Et je ne t’écoutais pas.
Je ne voyais déjà plus tes mains
Qui ouvriraient
Bientôt loin de moi
Les volets ternes d’une maison
Au bord d’une rivière
Dont tu ne m’as jamais donné le nom.Aurélia Lassaque


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