Depuis ce silence terminal
né sur un parking d’entrailles douloureuses
dans la moiteur pesante de remerciements feints,
je marche, léger,
je m’endors, léger,
je mène, léger,
une existence légère du poids de ta parole perdue.
phénomènes
I/
L’aube élague l’étreinte
où
je
nichais.
II/
La perte comble l’absence
comme l’ombre le gouffre.
Je chasse le vide avec des gouttes.
A l’oreille du puits,
murmure je n’entends que toi.
III/
La tour de l’église s’effrite,
saupoudre les ronces à son pied.
Les épines poussent,
nourries de pierre et de temps dur.
les framboises
Je veux t’écrire sur les framboises des mots que personne ne lira.
T’écrire des mots sur les framboises comme si personne n’allait les lire.
Des framboises dans un récipient bleu, comme le silence.
Des mots creux, à remplir d’eau si tu veux,
de larmes,
de bulles d’air.
Une caverne pourpre, rincée,
dont la mer vient de se retirer,
un cœur prêt à t’accueillir, encore.
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