
GEORGE NINA ELIAN
LA CHEMISE DE TON ATTENTE
je faisais du vélo entre deux colonies
étrangères. je ne savais pas ce que je cherchais
(peut-être l’amour tordu comme
un arbre de Patagonie, peut-être l’immobilité au
cœur de l’angoisse)
je marchais extrêmement lentement comme
si j’allais entrer
dans un monde complètement inconnu et parallèle
je m’asseyais quelque part et j’écrivais, espérant
que mes morts me reviendraient
dans un matin blanc et transparent comme
la chemise de ton attente
(penche-toi sur son bord et regarde !)
George Nina Elian


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