
DU BALCON
Dessin de Pierre-Louis TORRES
J’ai grimpé Vénus, comme seule divinité, au travers d’amandiers en fleurs et d’accidents atmosphériques à bord de ce train pour Bucarest, conduit par Guillaume et ses Onze Mille Verges.
Mousses velues, vastes prairies, ont accompagné leurs rivières à travers un pittoresque relief callipyge, aux seins répandus sur des fessiers sans scrupules.
« Bucarest est une belle ville où il semble que viennent se mêler l’Orient et l’Occident. On est encore en Europe si l’on prend garde seulement à la situation géographique ; mais on est déjà en Asie si l’on s’en rapporte à certaines mœurs du pays, aux Turcs, aux Serbes et autres races macédoniennes dont on aperçoit dans les rues de pittoresques spécimens. Pourtant c’est un pays latin, les soldats romains qui colonisèrent le pays avaient sans doute la pensée constamment tournée vers Rome, alors capitale du monde et chef-lieu de toutes les élégances. Cette nostalgie occidentale s’est transmise à leurs descendants : les Roumains pensent sans cesse à une ville où le luxe est naturel, où la vie est joyeuse. Mais Rome est déchue de sa splendeur, la reine des cités a cédé sa couronne à Paris et quoi d’étonnant que, par un phénomène atavique, la pensée des Roumains soit sans cesse tournée vers Paris, qui a 5si bien remplacé Rome à la tête de l’univers ! De même que les autres Roumains, le beau prince Vibescu songeait à Paris, la Ville-Lumière, où les femmes, toutes belles, ont toutes aussi la cuisse légère. Lorsqu’il était encore au collège de Bucarest, il lui suffisait de penser à une Parisienne, à la Parisienne, pour bander et être obligé de se branler lentement, avec béatitude. Plus tard, il avait déchargé dans maints cons et culs de délicieuses Roumaines. Mais il le sentait bien, il lui fallait une Parisienne. Mony Vibescu était d’une famille très riche. Son arrière-grand-père avait été hospodar, ce qui équivaut au titre de sous-préfet en France. Mais cette dignité s’était transmise de nom à la famille, et le grand-père et le père de Mony avaient chacun porté le titre de hospodar. Mony Vibescu avait dû également porter ce titre en honneur de son aïeul. Mais il avait lu assez de romans français pour savoir se moquer des sous-préfets : « Voyons, disait-il, n’est-ce pas ridicule de se faire dire sous-préfet parce que votre aïeul l’a été ? C’est grotesque, tout simplement ! » Et pour être moins grotesque, il avait remplacé le titre d’hospodar sous-préfet par celui de prince. « Voilà, s’écriait-il, un titre qui peut se transmettre par voie d’hérédité. Hospodar, c’est une fonction administrative, mais il est juste que ceux qui se sont distingués dans l’administration aient le droit de porter un titre. Je m’anoblis. Au fond, je suis un ancêtre. Mes enfants et mes petits-enfants m’en sauront gré. » (Note emprunté à l’auteur)
Je vous l’accorde si je me fiais à Bayrou, en matière sexuelle, je n’aurais plus la mémoire fidèle, mais mes artères ont l’âge de vivre, point à la ligne, que les abbés se le disent, moi je suis normal.
Alors je laisse faire la nature réglée sur la marche du soleil, je peins comme je suis.
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Niala-Loisobleu.
16 Février 2025
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