La vérité du drame est dans ce pur espace qui règne entre la stance heureuse et l'abîme qu'elle côtoie : cet inapaisement total, ou cette ambiguïté suprême. Saint-john Perse
Revenu sur la piste, le cheval tire à lui, ce qu’il faisait pour de vrai, sans rire. D’abord redonner la couleur de l’amour aux froidures des rapports du temps, d’une heure à l’autre au cours du même jour
Un arbre peut vivre nu de feuilles, sans pour autant laisser tomber la germination de ses fruits. Le brise-glace, lui, continue bien à voguer sans se faire prendre pour le Titanic. Sa figure à la proue d’une chanson
Dans les larmes du clown, les enfants mettent leurs rires en galipette, sans perdre une de leurs billes
Et puis quand en ballerine, tu te mettais en pointe sur l’aurore, ce qui nettoyait devant la porte, c’était la taille de ta poitrine. Une double montgolfière pour parvenir jusqu’à la bonne aire
J’aimais suivre la crotte des petit-lapins à la sortie du terrier, sans que mon gazon soit démoli par d’aveugles taupes, pour me rincer la bouche à la fontaine du patio qui chantait au travers des hibiscus en escalade sur les murs
L’huile peinte me retourne
du bas des pieds au haut des cuisses
Je passe tous les matins te voir sortie à ta fenêtre, en train d’arroser tes géraniums-lierre avant de repartir peindre l’émoi que ce spectacle éclaire d’une foi qui se fout des problèmes de l’âge qu’il est.
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