La vérité du drame est dans ce pur espace qui règne entre la stance heureuse et l'abîme qu'elle côtoie : cet inapaisement total, ou cette ambiguïté suprême. Saint-john Perse
A son stade, mon long fleuve montre le gros de son dos de face
tous confluents parsemés en nuitées ici et là
Reggiani
chante le Temps qui reste en laissant les mouettes
aller et venir dans le sens du courant
depuis les arbrisseaux d’un verger
aux vieux chênes enracinés à Brocéliande
les maisons blanches n’ont pas cessé de s’étreindre
C’est toujours une fenêtre allumée dans la transhumance du vide
qui sert d’embarcadère pour exécuter l’échange de l’étiage de la bouteille
m’a instruit Grindel, à la porte de l’école communale de la rue des Saints-Pères
Grand-Mère Marthe faisait les cuivres de la rampe d’escalier de la rue de Verneuil, mon père les formait de ses marteaux en sculptures solides
Et me voilà, en bout de piste du Jeu de l’Oie Universel, plus de gain en boucles d’oreilles que de pertes en cours du chemin des Cerises, sans la moindre envie de volte-face.
Cette Seine serait capable à elle-seule, de remplir des pages entières de vie trépidante. A tel point je me trouve coi face à ces jours vides qui se font passer pour des évènements marquants sur les réseaux sociaux bredouilleurs. Obligé de me fouiller pour ne pas végéter dans le faux-semblant du n’importe quoi. Les gens ont perdu jusqu’au minimum de l’instruction avec des bâtonnets
J’ai mis en route un nouveau site pour donner à mon fils Patrice, une idée de ma peinture des années où, séparés par leur mère. il n’avait pas d’idée vraie de ce que je pouvais être.
Je dois dire que cette ablation totale a été sans que je le sache en ces années-là , une formation magistrale pour apprendre à vivre beaucoup plus loin. Jusqu’au néant général qui sévit à présent.
Étant donné que je ne suis autorisé qu’à ajouter 3 oeuvres par jour, ça va demander un sacré temps vu ce que j’ai peint depuis cinquante ans passés…
Mais pour lui, c’est le seul moyen de trouver quoi faire de mes tableaux quand je serais parti rejoindre les oiseaux. Cela lui permettra de montrer à ses deux frères un endroit pour choisir. Sans exclure le grand nombre de petits-enfants qu’ils m’ont laissé
Le legs important que j’avais prévu de faire à la Ville de Cognac, ayant avorté contre mon gré
Entre le besoin de continuer à peindre et ce vide-poches, je me réjouis d’avoir du soleil en vue dans la glaciation du paysage qu’on nous impose et que je refuse.
Tout dégoutte. Ces morceaux de ciels déchirés qui pendent. On dirait une paire de joyeuses sorties du slip par des espoirs contrariés. Le tant du salut des copains s’éloigne. Jojo à parler d’amour avec sa gueule qu’il a, c’est davantage noir-noir que mibraillette zip youp lala. Trop c’est toujours trop. Au fil du temps ça vieillit pas d’un poil. Voilà un effet du genre humain qui lui colle à l’appeau depuis que l’Hommea plus voulu marcher à quat’pattes.
Le vieux chien que je suis en a reçu trop d coups de pieds au cul, que pour lui faire prendre des vessies pour des lanternes faut lui donner autre chose qu’une promesse. Oh bord d’ailes, l’oiso des marais, volatile sauf de convictions, nicheur de ce qui se passe au sein nourricier du soutien-gorge débretellé, prince de crabe à l’étrille, évent des globes, en a la nausée des bonimenteurs du bonneteau qui se promènent sur le marché avec leurs barons en partouze. On crève de tout. Et pas qu’un pneu mon colon. Pourtant, c’est lamentable, j’peux pas cacher mon insatisfaction tirée de ce marasme.
J’suis plus résident à mon Paname. Là où j’vis j’peux en corps rouler. Non bloqué par les auteurs du crime contre la nature qui, non seulement pas gênés de mentir, viennent festoyer à nos frais. Mon Amour, ma Vie, ô mon amour donne-moi mon peint quotidien, approche que je me libère à te boire comme un bébé qu’on aurait programmé volontairement pour maintenir la chaîne.
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