SELON L’ETIAGE


SELON L’ÉTIAGE

 » Tu te lèves, l’eau se déplie

Tu te couches, l’eau s’épanouit « 

Paul Eluard

A son stade, mon long fleuve montre le gros de son dos de face

tous confluents parsemés en nuitées ici et là

Reggiani

chante le Temps qui reste en laissant les mouettes

aller et venir dans le sens du courant

depuis les arbrisseaux d’un verger

aux vieux chênes enracinés à Brocéliande

les maisons blanches n’ont pas cessé de s’étreindre

C’est toujours une fenêtre allumée dans la transhumance du vide

qui sert d’embarcadère pour exécuter l’échange de l’étiage de la bouteille

m’a instruit Grindel, à la porte de l’école communale de la rue des Saints-Pères

Grand-Mère Marthe faisait les cuivres de la rampe d’escalier de la rue de Verneuil, mon père les formait de ses marteaux en sculptures solides

Et me voilà, en bout de piste du Jeu de l’Oie Universel, plus de gain en boucles d’oreilles que de pertes en cours du chemin des Cerises, sans la moindre envie de volte-face.

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Niala-Loisobleu.

27 Janvier 2025

PARIS, en avant arches


PARIS, EN AVANT ARCHES !

D’une torsion, ma rive-gauche

remonte ses berges

plus haut que la cuisse

d’où ma jeunesse a lancé

ses années à tangoter

d’une impudique passion

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Niala-Loisobleu.

26 Janvier 2025

PALALABRAS PARA JULIA / PACO IBÁÑEZ


PALALABRAS PARA JULIA / PACO IBÁÑEZ

Tu ne peux pas revenir en arrière
Tú no puedes volver atrás

parce que la vie te pousse déjà
porque la vida ya te empuja

avec un hurlement sans fin,
con un aullido interminable,

sans fin…
interminable…

Vous vous sentirez coincé
Te sentirás acorralada

tu te sentiras perdu ou seul
te sentirás perdida o sola

peut-être que tu aurais aimé ne jamais être né,
tal vez querrás no haber nacido,

ne pas être né…
no haber nacido…

Mais tu te souviens toujours
Pero tú siempre acuérdate

de ce que j’ai écrit un jour
de lo que un día yo escribí

je pense à toi, je pense à toi,
pensando en ti, pensando en ti,

comme je le pense maintenant…
como ahora pienso…

La vie est belle tu verras,
La vida es bella ya verás,

comme malgré les regrets,
como a pesar de los pesares,

tu auras des amis, tu auras de l’amour,
tendrás amigos, tendrás amor,

tu auras des amis…
tendrás amigos…

Un homme célibataire, une femme,
Un hombre solo, una mujer,

ainsi pris un à un,
así tomados de uno en uno,

Ils sont comme la poussière, ils ne sont rien,
son como polvo, no son nada,

Ils ne sont rien…
no son nada…

Alors souviens-toi toujours
Entonces siempre acuérdate

de ce que j’ai écrit un jour
de lo que un día yo escribí

je pense à toi, je pense à toi,
pensando en ti, pensando en ti,

comme je le pense maintenant…
como ahora pienso…

D’autres s’attendent à ce que vous résistiez,
Otros esperan que resistas,

que ta joie les aide
que les ayude tu alegría

que ta chanson les aide
que les ayude tu canción

parmi tes chansons…
entre tus canciones…

Ne jamais céder ni se détourner
Nunca te entregues ni te apartes

au bord de la route, ne dis jamais
junto al camino nunca digas

Je n’en peux plus et je reste ici,
no puedo más y aquí me quedo,

et je reste ici…
y aquí me quedo…

Alors souviens-toi toujours
Entonces siempre acuérdate

de ce que j’ai écrit un jour
de lo que un día yo escribí

je pense à toi, je pense à toi,
pensando en ti, pensando en ti,

comme je le pense maintenant…
como ahora pienso…

La vie est belle tu verras
La vida es bella ya verás

comme malgré les regrets
como a pesar de los pesares

tu auras des amis, tu auras de l’amour,
tendrás amigos, tendrás amor,

tu auras des amis…
tendrás amigos…

Je ne sais pas comment te dire autre chose
No sé decirte nada más

mais tu dois comprendre
pero tu debes comprender

que je suis toujours sur la route,
que yo aún estoy en el camino,

en route…
en el camino…

Mais tu te souviens toujours
Pero tú siempre acuérdate

de ce que j’ai écrit un jour
de lo que un día yo escribí

je pense à toi, je pense à toi,
pensando en ti, pensando en ti,

comme je le pense maintenant…
como ahora pienso…

DU FOND DE MES POCHES


DU FOND DE MES POCHES

Cette Seine serait capable à elle-seule, de remplir des pages entières de vie trépidante. A tel point je me trouve coi face à ces jours vides qui se font passer pour des évènements marquants sur les réseaux sociaux bredouilleurs. Obligé de me fouiller pour ne pas végéter dans le faux-semblant du n’importe quoi. Les gens ont perdu jusqu’au minimum de l’instruction avec des bâtonnets

J’ai mis en route un nouveau site pour donner à mon fils Patrice, une idée de ma peinture des années où, séparés par leur mère. il n’avait pas d’idée vraie de ce que je pouvais être.

https://www.galerie-com.com/artiste/a-niala/33747/

Je dois dire que cette ablation totale a été sans que je le sache en ces années-là , une formation magistrale pour apprendre à vivre beaucoup plus loin. Jusqu’au néant général qui sévit à présent.

Étant donné que je ne suis autorisé qu’à ajouter 3 oeuvres par jour, ça va demander un sacré temps vu ce que j’ai peint depuis cinquante ans passés…

Mais pour lui, c’est le seul moyen de trouver quoi faire de mes tableaux quand je serais parti rejoindre les oiseaux. Cela lui permettra de montrer à ses deux frères un endroit pour choisir. Sans exclure le grand nombre de petits-enfants qu’ils m’ont laissé

Le legs important que j’avais prévu de faire à la Ville de Cognac, ayant avorté contre mon gré

Entre le besoin de continuer à peindre et ce vide-poches, je me réjouis d’avoir du soleil en vue dans la glaciation du paysage qu’on nous impose et que je refuse.

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Niala-Loisobleu.

25 Janvier 2025

MON PETIT, FAUT QUE JE TE DISE


MON PETIT, FAUT QUE JE TE DISE

Tout dégoutte. Ces morceaux de ciels déchirés qui pendent. On dirait une paire de joyeuses sorties du slip par des espoirs contrariés. Le tant du salut des copains s’éloigne. Jojo à parler d’amour avec sa gueule qu’il a, c’est davantage noir-noir que mibraillette zip youp lala. Trop c’est toujours trop. Au fil du temps ça vieillit pas d’un poil. Voilà un effet du genre humain qui lui colle à l’appeau depuis que l’Hommea plus voulu marcher à quat’pattes.

Le vieux chien que je suis en a reçu trop d coups de pieds au cul, que pour lui faire prendre des vessies pour des lanternes faut lui donner autre chose qu’une promesse. Oh bord d’ailes, l’oiso des marais, volatile sauf de convictions, nicheur de ce qui se passe au sein nourricier du soutien-gorge débretellé, prince de crabe à l’étrille, évent des globes, en a la nausée des bonimenteurs du bonneteau qui se promènent sur le marché avec leurs barons en partouze. On crève de tout. Et pas qu’un pneu mon colon. Pourtant, c’est lamentable, j’peux pas cacher mon insatisfaction tirée de ce marasme.

J’suis plus résident à mon Paname. Là où j’vis j’peux en corps rouler. Non bloqué par les auteurs du crime contre la nature qui, non seulement pas gênés de mentir, viennent festoyer à nos frais. Mon Amour, ma Vie, ô mon amour donne-moi mon peint quotidien, approche que je me libère à te boire comme un bébé qu’on aurait programmé volontairement pour maintenir la chaîne.

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Niala-Loisobleu.

25 Janvier 2025

FUITE DES ODEURS DU REGARD


FUITE DES ODEURS DU REGARD

Cette sensation qui dans mes chais s’installe

au brûlage des douelles me dévore le fond de l’oeil

comme de l’acide qui rampe goutte à goutte dans un serpentin entartré

J’ai lancé ma main pour me retenir à tes courbes, corps de ma vie

mais le vent plie la couleur sur la langue bien avant qu’elle sorte vers sa hauteur

Le poids des seins m’a toujours flotté jusqu’au franchissement des bouées, tête hors de l’eau

alors comment pourrais-je comprendre que ton bas du dos n’est plus le point de départ pour monter au jardin suspendu ?

Si je perds la vue, à quoi bon prendre rendez-vous au miroir pour réclamer le dû du combat pour continuer à rêver ?

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Niala-Loisobleu.

24 Janvier 2025

LA TÊTE HUMIDE


Valence trempe sur plusieurs étages d’autos

Jacqueline migre se sécher vers les îles à deux mains accrochées aux volcans

Un canari hors de cage

Niala-Loisobleu.

24 Janvier 2025

A

LES SUIES-MAINS


LES SUIES-MAINS

L’obscurité qui règne ne permet pas de voir s’il y aura suffisamment de lumière pour s’abriter des averses

On est juste sûr d’avoir du vent

ce qui n’arrange pas la stabilisation du concept

à supposer qu’il puisse y en avoir un

Ainsi, l’arrivée de Trump ne me paraît pas plus favorable

au côté mexicain

que la plus petite idée large prête à sauter le mur

dieu que tout ça est bas âné

Hollywood se consume, pas les mauvais westerns…

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Niala-Loisobleu.

24 Janvier 2025

LES MARÉES DE CIEL


LES MARÉES DE CIEL

Le chevalet se sert de sa mobilité

pour déplacer les instants

à qui il manque où aller

Pour ce faire

il puise dans tous ses voyages

sans besoin de prendre un billet.

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Niala-Loisobleu.

23 Janvier 2025