
DU BORD DE LA ROUTE
SORTIE DE STATIONNEMENT
Du crayon, des maisons restent, derrière les travaux de rue qui creusent pour trouver la fuite, cependant qu’un reste d’accordéon s’accorde à croire à la chanson, le manège n’arrête pas de tourner
Des grappes de soleil pendent au vestiaire des derniers étages, genre immortelles que ma grand-mère m’avait appris à suspendre aux poutres des charpentes virtuelles
Une vieille table étale des photos dans leur cadre du moment, souvenir d’enfant qui reste au-delà des mains ridées qu’elles évoquent. Sacré Balthazar, ils n’ont pas réussi à démolir tes halles
Quand un bateau passe sur la route c’est toujours en remorque d’un amour qui n’a pas débarqué du train. Mais pour qu’un mousse devienne marin, il faut que l’écume tienne les jours sans vouloir cracher sur leurs tombes
La toile est blanche comme le regard de l’enfant qui espère s’endormir dans l’histoire qui a fait fuir ses peurs. Un oiseau va aller décrocher la lune de la niche pour la laisser courir.
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Niala-Loisobleu.
3 Décembre 2024
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