La vérité du drame est dans ce pur espace qui règne entre la stance heureuse et l'abîme qu'elle côtoie : cet inapaisement total, ou cette ambiguïté suprême. Saint-john Perse
Tout va pour le mieux, peignez, passez de bonnes fêtes, ne vous privez de rien, vous avez bonne vue sur l’ensemble, on se revoit dans un moi partagé sans modération
Les choses de la vie, se terminent en tête à queue pour la politique qui a l’avenir en lâcher-prise, tenez bon en selle de votre aimée monture et sautez la barrière
Voilà mon commentaire main tendue en guise d’ordonnance !
Du crayon, des maisons restent, derrière les travaux de rue qui creusent pour trouver la fuite, cependant qu’un reste d’accordéon s’accorde à croire à la chanson, le manège n’arrête pas de tourner
Des grappes de soleil pendent au vestiaire des derniers étages, genre immortelles que ma grand-mère m’avait appris à suspendre aux poutres des charpentes virtuelles
Une vieille table étale des photos dans leur cadre du moment, souvenir d’enfant qui reste au-delà des mains ridées qu’elles évoquent. Sacré Balthazar, ils n’ont pas réussi à démolir tes halles
Quand un bateau passe sur la route c’est toujours en remorque d’un amour qui n’a pas débarqué du train. Mais pour qu’un mousse devienne marin, il faut que l’écume tienne les jours sans vouloir cracher sur leurs tombes
La toile est blanche comme le regard de l’enfant qui espère s’endormir dans l’histoire qui a fait fuir ses peurs. Un oiseau va aller décrocher la lune de la niche pour la laisser courir.
Des années durant, à chercher les disparitions non résolues, ramènent toujours sur les lieux de la dernière trace laissée
je me souviens de cette chanson qui passait par le Triangle des Bermudes sans qu’on la voit ressortir
et creusant les abysses, on écope le fond de l’épave à la recherche de vestiges propres à expliquer le naufrage
La voix haute je lis et relis
puis notifie l’impression ressentie d’un commentaire avant de passer à table
Seuls les glaciers fondent, car en enfonçant le piolet, je ne trouve rien de mon écrit, les mots ont fondu de neige au soleil imaginé
Les remontées de plongée pour renflouer l’Époque boivent tant de tasses que les Ponts-et-Chaussées suppriment le pont comme le Mont-St-Michel coupe l’accès quand la marée haute arrive aussi vite qu’un cheval emballé
L’homme revient en pèlerinage sur la jetée, non comme on vient mettre des fleurs à la Toussaint, pour calmer ses remords
Juste pour réchauffer son coeur, tel un ex-voto suspendu aux poutres de la Chapelle des disparus en mer
Il repart à cheval vers l’énergie qui tient sans mourir, non-coupable d’avoir cru à l’impossible étoile…
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