LES YEUX A FOUILLE


LES YEUX A FOUILLE

Le bleu se voulant boule

la main cherche à s’y éclairer

que devenons-nous sous le titre de république ?

Ses trois mots sont réfractaires à leur symbolique

nous allons droit au mode goulag politique d’allure stalinienne

Gare à toi si tu fais peur d’être élu à la prochaine, Trump-toi pas de régime

Ce bruit de bottes me dit quelque chose

il me rappelle les Colonels D’Amérique du Sud

Costa-Gavras dis-moi, es-tu toujours disponible ?

.

Niala-Loisobleu.

15 Novembre 2024

« ESPAÑA » A ANA DE LACALLE – NIALA 14/11/24 – ACRYLIQUE S/TOILE 65 X 54


« ESPAÑA »

A ANA DE LACALLE

NIALA 14/11/24

ACRYLIQUE S/TOILE 65 X 54

Couleurs

Federico Garcia Lorca

Au-dessus de Paris
la lune est violette.
Elle devient jaune
dans les villes mortes.
Il y a une lune verte
dans toutes les légendes.
Lune de toile d’araignée
et de verrière brisée,
et par-dessus les déserts
elle est profonde et sanglante.

Mais la lune blanche,
la seule vraie lune,
brille sur les calmes
cimetières de villages.

Federico Garcia Lorca, Chansons sous la lune

LES ARMES AUX YEUX ET LA POUDRE…(REPRISE)


LES ARMES AUX YEUX ET LA POUDRE…

(REPRISE)

Je parle d’un temps où dans la rue de Verneuil le cri du rémouleur aiguisait celui du vitrier

le pied poussant la meule

à prendre le bon fil

du savoir comprendre l’intention de l’ô de la pierre au couteau

as de carreau

oeil de perdrix à la vitre trouant le mur

D’une enfance sortie pour traverser les clous d’une guerre à l’autre

j’appris à ne pas savoir écrire la raison avancée pour justifier le pire

d’un Jaurès à Pétain, via Hitler petit papa de Staline

je traversais de Gaulle vers seins j’ai tort x

sans prendre les voies du don ré mit

J’aime pas la guerre au nom de la paix

Sans suffisance au certificat d’études primaires

nos humanités

étaient déjà supérieures à bac+5

de la vraie histoire d’homme

dans une géographie

qui s’remettait des désordres de la chimie des gazés

de la haine apprise à des enfants par du tourisme à Oradour s/ Glane

via les funestes camps de la mort

où le tri pour la « race pure » se faisait au four crématoire

J’ai cru que de c’t’école là on pouvait que sortir visionnaire

et j’ai aperçu un autre monde

Un monde où les jardins ouvriers légumaient l’olivier

« Des eclairs et des révolvers »

Au rythme où l’on éteint les roses

Où l’on assassine la mer

Où la jeunesse est sous hypnose

Et la Vieillesse en Alzheimer

Au rythme où le soleil invente

Sans espoir des millions d’enfants

Qui sont dans des files d’attente

Sur la piste des éléphants.

Y’aura bientôt que des éclairs

Y’aura plus d’eau y’aura plus d’air

On a plus le temps de prédire

Que le pire est devant nos yeux

On n’a presque plus rien à lire

Les vrais livres sont déjà vieux

A peine le temps d’être un homme

Qu’on a vécu plus qu’une vie

Adieu Venise et adieu Rome

On habite tous Pompéi.

Y’aura bientôt que des éclairs

Y’aura plus d’eau y’aura plus d’air

Entends, entends le monde implose

ça fait même un sacré boucan

Les gens qu’on aime se nécrosent

Écoute vrombir les volcans

Je ne suis pas un moraliste

Ni un chaman ni un curé

Mais dans la foire aux égoïstes

J’ai vu trop de femmes pleurer.

Y’aura bientôt que des éclairs

Y’aura plus d’eau y’aura plus d’air

Bien encastrés dans leur musique

Écoutez les maux demain

Des tsunamis sur l’Atlantique

Amour ne lâche pas ma main

Je te parlerai du Verlaine

Pour mieux accompagner ta peur

Pour mieux désamorcer ta peine

Je glisserai mon cœur dans ton cœur

Y’aura bientôt que des éclairs

Sortis tout chauds des revolvers

Serge Lama

Aujourd’hui on apprend quoi aux enfants ?

Ils font des études poussées à l’inculte

plus ignorants que leurs ancêtres analphabètes

mais imbattables peoplement parlant

au point que si elle en mettait une

ils pourraient acheter une p’tite culotte à Madonna sans s’gourer sur la taille

Ils boivent un désespoir sans fond

trinquant à ‘inaptitude de leurs parents-copains de démagogie

Le con que je suis et que je reste

ne geint pas

ne pleure pas

n’a pas le bobo de cette décadence

Il espère

dans un petit nombre

Il espère car la nature sait faire sa sélection

elle se passe des faux-semblants

tels ces dieux donnés

elle sait ce qu’aujourd’hui veut dire par rapport à hier

antisémitisme par exemple

ça n’a plus rien à voir avec shoah

ça vient que du conflit israélo-palestinien

mais voilà à ne dire que de mauvaises causes

on ne guérit jamais rien…

.

Loisobleu

12 Janvier 2014

À FOND LES BALLONS


EGON SCHIELE

À FOND LES BALLONS

Sur le terrain de l’âge, on ne botte pas en touche

sans attendre, on se sert de ses deux mains, heureux de la félicité du présent

Schielle tu m’es conté mon vieil Egon

c’est pas pour aller ramasser les châtaignes

mais pour ne pas te demander quoi tu peux en corps foutre ici

Chaud les marrons !

Si vous avez vieilli ensemble c’est pas pour changer de chambre

laisse l’hôtel des culs tournés essayer d’obtenir une étoile

et ne pense à rien d’autre qu’entretenir le feu en veillant qu’il reste hors des cendres

seules les plus riches demeures abandonnées s’abonnent au décrépi…

..

Niala-Loisobleu.

14 Novembre 2024

PAR UN BLEU PASSAGE


PAR UN BLEU PASSAGE

Les ocres pétris par les mouvements broyeurs des séismes tirent à eux la lumière.Comme l’avant-goût sanguin. Le battement organique installé au coeur de l’âme s’est fait perpétuel.

Aucune oreille moulée n’en captera le son, sa visibilité refuse toutes les injections prétendues révélatrices, pas de machine de vérité. Des yeux aux extrémités nerveuses de la fibre tournent dans tous les sens, s’en approchent, s’arrêtent, écoutent, et entrent dans la longue épreuve du silence. Pour apprendre à connaître ce que la parole déforme, et cache. Pour se dépouiller de l’inutile.

J’habite l’arbre depuis la profondeur germinale à l’extension des fenêtres du ciel

Étendu de toutes mes branches en signes télépathiques, immense sémaphore intercontinental. Relais permanent qui transmet par les quatre éléments la condition et le moyen. Je suis visible d’une écorce qui protège le vital à garder hors exposition. Fait d’un ensemble savamment dosé, de minéral, de végétal et d’animal en fonction de l’implantation des cycles.

Je suis toutes ses feuilles qui, tour à tour font poumon, font enveloppes protectrices contre les mouvements d’humeur des rythmes dérangés. Je suis un secret qui voit en témoin s’opérer des complots de tous ordres. J’assiste aux fêtes et sert d’emblème à de multiples manifestations. Subissant aussi bien les bontés du rire que les atrocités du mal. Dire qu’on m’accroche aussi bien des guirlandes qu’on me pend des citoyens….montre que la nuance est vaste. J’habite l’arbre et découvre ainsi que l’art de vivre est une adaptation infinie que bien des imbéciles annoncent connaître en ignorant le concept biologique de l’horloge

J’habite l’arbre, immense cage thoracique à lui tout seul…

.

Niala-Loisobleu.

13 Novembre 2024

POINT A LA LIGNE


POINT A LA LIGNE

Dans l’intervalle où la lagune pose un espace pour combler le manque, une barque glisse, juste des cris d’oiseaux pour la tracter. Impression en tâches de couleurs pointillées. Le poussin a grandi. Le renard transporte sa faim. Sur la voie initiale demeurée pure, l’oeuf va éclore prématurément. Il faut un certain temps pour sortir la Merveille de son plan. La buée des étoiles l’aide à constituer sa nappe.

En se penchant sur l’actualité on voit que la commémoration d’armistice n’est pas à jour, tanpis dit un poilu zombie: ils sont tous morts même ceux qui en sont sortis vivants, alors ça aide à préparer d’autres guerres en cours

Passant devant la glace, je m’arrête un instant pour remonter mes chaussettes et découvre la pilosité de ton sexe en lieu et place des mollets chauves du temps, ça me booste comme si j’apprenais que toi et moi, on a l’âge de ne plus vieillir. On partira sans qu’on s’aperçoive que tu avais mis tes seins au creux de mes mains, afin de ne pas dire de mots devenus obsolètes. La mémoire ce n’est pas ce qui reste dans un Livre d’Histoire, c’est ce qui ne tourne jamais la page de notre herbier…

.

Niala-Loisobleu.

12 Novembre 2024

DANS LA RUE QUI MONTE A ST-TROJAN


DANS LA RUE QUI MONTE A ST-TROJAN

Son atelier réouvert, NIALA regagne la Chaume, en se confondant à l’herbe verte étonnamment présente pour le mois de Novembre

Trente ans qu’il a fait de ce lieu un urbain peuplé d’oiseaux, de cabanes à huîtres, un marais à sel ne manquant en rien aux devoirs de l’artiste en dénudant le corps de la vie, fesses et ventre rond avec des seins à l’appui, touffe à l’erre

Du soleil vagabond où l’on voit l’espoir de céder ce qui donne raison de vivre à la jeunesse d’aujourd’hui perdue dans le dysfonctionnement des prétendus adultes, sentir que l’envie amoureuse est omniprésente rassure

Je laisse tous les sous-marins se balader entre les cuisses de la mer, avoir le plus gros porte-avion pour martyriser la paix est contraire à la plongée naturelle dans les abysses, avec une pensée vibrante pour le massacre militaire de toutes les guerres

Quand elle aura fini le nettoyage, la terre retrouvera plus d’années à tourner qu’elle en a déjà fait…

.Niala-Loisobleu.

11 Novembre 2024