
Des routes glissent
Je vais rentrer en révolution
Allongé d’un an
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Niala-Loisobleu.

Des routes glissent
Je vais rentrer en révolution
Allongé d’un an
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Niala-Loisobleu.

MANIFESTATION D’OPPOSITION
Admirer sur le fond apprend à forger son opinion,
cela n’a aucune relation avec toute forme de contrefaçon
L’enseignement tiré dépasse la copie pour choisir son chemin
Oui, Marc Chagall
m’a inspiré ma famille d’expression
ma manière d’être dans ce monde où tant ne se situent pas
Je réfuse cependant d’associer mon oeuvre au plagiat de la sienne et à l’instant où j’approche de la fin, je m’insurge contre tous ceux qui ne citent que lui en voyant la mienne
L’Art a toujours eu ses écoles de pensée, la mienne est attachée à la poésie et émerge bien au-dessus d’un Maître particulier
J’ai reçu
à mon tour de transmettre
Je dis à ceux qui me rebattent les oreilles depuis des décennies avec cette appartenance, ouvrez-les yeux avant que votre bouche ne s’égare pauvrement dans un jugement liminaire
Je suis Niala, un point SAIT TOUT…
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Niala.Loisobleu.
22 Novembre 2024

POUR TENIR L’ABRIBEILLE
EN VIE
De la ruche que le vent balade
un chant étale son nénuphar sur la pluie
Des roseurs en strates gardées sous les pierres, les fouilles sont ouvertes pour retrouver les traces de ce moment
Parvenu à l’Observatoire, des chaises à louer s’avancent au coeur du Luxembourg à la rencontre des fleurs, sans couper-court à la course des cerceaux. Je reconnais l’allégresse aux tresses de sa coiffure
La Ruche n’est plus qu’à quelques pas de l’expression-libre d’artiste exilés de pays totalitaires. On m’a donné à croire, pas seulement parce que j’en avais l’âge, je pense que mon père avait semé ses idées en moi
En remontant plus haut que les genoux, ce que j’ai cueilli là m’a transporté jusqu’ici dans une forme intemporelle intégrale. Au point qu’en remuant les odeurs, ça ouvre pour laisser revenir la fanfare par la rue Bonaparte
C’est du ressort d’une magie poitrinaire de laisser sa bouche se nourrir au sein de ce qui a véritablement dressé le Carrousel avant que la Pyramide ne crache dans la soupe. Cette pulpe qu’ont les femmes en bronze des Tuileries, me laisse en dehors de la chair inerte des mères lointaines. Entends la sirène, voilà l’heure de regagner le port.
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Niala-Loisobleu.
21 Novembre 2024

Même fermée, tout passe de travers
Du vent à susciter l’état de cocu, des fois que les cornes retiendraient
Mais tout ça n’étant plus que des idées de papier froissé, tout fout le camp
Lâcher prise à la corbeille, le ferry sombre au milieu, le phare dans les yeux
L’érosion du plus fort, hurle le vent, dos tourné à Don Quichotte qui cherche en vain une réponse
Un cul-de-jatte, jambes écartées de la voix est-il en mesure de transgresser l’omerta ?
Peut-être
Mais à partir de l’enregistrement d’un avis de décès
Ce qui n’arrêtera pas les cons de rire en lisant le faire-part…
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Niala-Loisobleu.
21 Novembre 2024


du point de départ à l’arrivée
Pourtant en matière d’amour (de mari comme de père ou beau-père) ce qu’on en a dit a plus terni sa mémoire que glorifier l’étoile
À la butée, qu’en est île ?
La proche rencontre des cendres s’annonce incontournable
en dépit des attentes
enfer trop ou pas assez
Ce que j’en pense ?
La vie, c’est comme la peinture, quelque soit ton style, ça demeure plus incompris que compris
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Niala-Loisobleu.
20 Novembre 2024

LE CHEVAL ET LES CURIES
Le vent fouette au point qu’un avis de tempête est à l’ordre du jour sur les sentiers de Haute-Corse clament les G.R.
Agrippées aux rochers de Roccapina, les cigales martèlent leurs crampons pour parer à toutes formes de glissades
Tourné vers ma glace, je vois bien que cela fait plusieurs jours que je n’ai pas peint
Novembre, lui, sait qu’il y est pour quelque chose. Un temps de respiration est toujours nécessaire pour aider à franchir
Franchir quoi, ironise le quotidien, incapable de se sortir de ses attitudes narcissiques
Voilà bien ce qui fait l’occupation principale d’une vie nulle à chier, dit un vieil enseignant ayant aujourd’hui cessé de faire Gardien de Troupeau, les paysans en savent quelque chose
Demain tient tout entier dans aujourd’hui, si je n’ai pas rentré le cheval à l’écurie, c’est en voyant les pendules faire descendre le jour avant l’heur
Plus que quatre jours et je raccouche comme si de rien n’était
Au milieu de tout ce qui s’est passé, la valise est prête à repartir, sans établir de durée du séjour
Et sans changer la réservation de la chambre dans laquelle nous n’avons pas fait que dormir
La vie ne dure que l’espace de son option, ça n’est pas de faire centenaire qui motive, mais d’être toujours l’enfant qui fait du bleu sa seule raison d’être, les cimetières ont toujours eu la porte ouverte
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Niala-Loisobleu.
20 Novembre 2024

L’ONGLE AUX CORDES
A l’écaille de mes nages, la nageoire appuie sur l’aviron sans disperser les anémones des cheminées. La lime redonne à la coquille un goût relevé qui détartre à décoller les genoux pour gagner la fontaine qui, dans la clairière d’un mercredi prolongé toute la semaine, offre sa tournée. Sous la banne d’un chapiteau, j’aperçois le tant sans culotte. Ma révolution. Et l’instrument accorde au tempo des pieds, un claquement de mains sur le fessier qui tarde à rejoindre la chaise musicale. Les seins se penchent à la fenêtre d’un décolleté sous l’oeil d’un glissement de bretelle. Ne pensez pas que je n’ai plus l’âge de monter les meules. Quand il pleut, ma Bergère plonge du haut du tremplin dans l’ovation des marguerites. Sans compter, alors les nuits s’éclairent. Le train siffle, plus les serpents. Du sable qui dune, on voit aussi loin qu’en haut du phare, partir la caravane de la pointe de l’Espérance. Du menton aux pattes d’oreilles, je ne laisse plus la barbe n’en faire qu’à sa tête et enlève la noirceur des ongles, pour élargir les lunules au parcours de ton derme. La dernière fois que tu as dit mon nom, fut le palliatif à ton décès. Ne sois pas inquiète, je vais retourner à peindre. J’ai comme ça besoin d’un temps d’arrêt pour avaler.
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Niala-Loisobleu.
19 Novembre 2024

FIL DU COURANT
S’ajoutant à la signification des reflets, les feuilles qui glissent à dos de rivière portent le lien invisible
Ce cheval qui ne sort qu’avec l’oiseau pour guide, porte sous sa selle l’ensemble des pas équins à cru
L’acharnement du vent sur les étocs n’est en fait que le kaléidoscope qui adapte aussi bien le rapprochement des distances que la nuance des reliefs
A l’échelle, l’accès inaccessible répartit ses postes de relais de chevaux, d’aucuns l’appellent le Chemin de St-Jacques, d’autres le Passe-Montagne, mais tous font les mêmes gestes pour tenir bon la corde en rappel
La nudité qui règne en intégralité, empêche toutes formes de déception des mains. Leur dessein monte comme une tige pour remplir le vide
Les jarres, ces seins qu’Ulysse a conduit sans s’arrêter aux Gorgones, écrasent la douleur par l’assurance de Pénélope au Centre du Voyage, l’a en quelqu sorte, rendu androgyne.
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Niala-Loisobleu.
19 Novembre 2024
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