
L’AUTRE LUMIÈRE
CELLE QUI NE M’A JAMAIS MENTI
Ce frisson sur les épaules, c’est le soir qui rabote la lumière naturelle, l’heure qui se présente est tournée vers le grenier, dans lequel mon sel me défend contre l’enneigement.
Quelques heures plus tôt en allant dans l’atelier, j’ai pensé à tout cet espoir qui me fait peindre sans s’arrêter à s’apitoyer depuis si longtemps. C’est sûr qu’il m’aveugle en me faisant croire à des sentiments qui n’existent pas. Mais si l’utopie sauve, elle ne doit pas être prise pour ce qu’elle ne peut-être
Ainsi, cet après-midi, le temps dans l’éclat solaire qu’il y avait, m’ a tiré par la barbichette pour montrer ce qui est, sans magouiller la vérité
Je suis un vieux -jeune, sauf des jambes, la libido toujours comme ces pâquerettes qui boutonnent d’un coup le jardin, seulement trop de vaisseaux se sont bouchés pour que le sexe pousse les volets. Et alors t’es gaucher, m’entends-je dire, et hop ça repart manuellement en caresses. Ya pas qu’une bite pour s’amarrer. Sur le pore c’est l’anneau et dans l’estuaire, la branche finit par se trouver. Moralité mon désir d’aimer tient debout – et toc pour mes jambes – Donc je me suis ms à peindre
-Tu connais Chagall, me demande un visiteur passant sans s’arrêter
-Ma foi oui je crois, mais pas qu’avec les yeux
Moins de cinq minutes après je décolle, ce qui bat, saute, vole, nage, crie, sent, ressent, sort rentre dans l’auto-portrait (je suis seul avec qui parler) mémoire, auto-biographie, dans un nouveau tome du Voyage d’un Petit-Peintre
Les jambes allongées, je coche un jour en corps.
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Niala-Loisobleu.
28 Novembre 2024
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