POUR TENIR L’ABRIBEILLE EN VIE


POUR TENIR L’ABRIBEILLE

EN VIE

De la ruche que le vent balade

un chant étale son nénuphar sur la pluie

Des roseurs en strates gardées sous les pierres, les fouilles sont ouvertes pour retrouver les traces de ce moment

Parvenu à l’Observatoire, des chaises à louer s’avancent au coeur du Luxembourg à la rencontre des fleurs, sans couper-court à la course des cerceaux. Je reconnais l’allégresse aux tresses de sa coiffure

La Ruche n’est plus qu’à quelques pas de l’expression-libre d’artiste exilés de pays totalitaires. On m’a donné à croire, pas seulement parce que j’en avais l’âge, je pense que mon père avait semé ses idées en moi

En remontant plus haut que les genoux, ce que j’ai cueilli là m’a transporté jusqu’ici dans une forme intemporelle intégrale. Au point qu’en remuant les odeurs, ça ouvre pour laisser revenir la fanfare par la rue Bonaparte

C’est du ressort d’une magie poitrinaire de laisser sa bouche se nourrir au sein de ce qui a véritablement dressé le Carrousel avant que la Pyramide ne crache dans la soupe. Cette pulpe qu’ont les femmes en bronze des Tuileries, me laisse en dehors de la chair inerte des mères lointaines. Entends la sirène, voilà l’heure de regagner le port.

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Niala-Loisobleu.

21 Novembre 2024

A travers la grille


A travers la grille

Même fermée, tout passe de travers

Du vent à susciter l’état de cocu, des fois que les cornes retiendraient

Mais tout ça n’étant plus que des idées de papier froissé, tout fout le camp

Lâcher prise à la corbeille, le ferry sombre au milieu, le phare dans les yeux

L’érosion du plus fort, hurle le vent, dos tourné à Don Quichotte qui cherche en vain une réponse

Un cul-de-jatte, jambes écartées de la voix est-il en mesure de transgresser l’omerta ?

Peut-être

Mais à partir de l’enregistrement d’un avis de décès

Ce qui n’arrêtera pas les cons de rire en lisant le faire-part…

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Niala-Loisobleu.

21 Novembre 2024