
POUR TENIR L’ABRIBEILLE
EN VIE
De la ruche que le vent balade
un chant étale son nénuphar sur la pluie
Des roseurs en strates gardées sous les pierres, les fouilles sont ouvertes pour retrouver les traces de ce moment
Parvenu à l’Observatoire, des chaises à louer s’avancent au coeur du Luxembourg à la rencontre des fleurs, sans couper-court à la course des cerceaux. Je reconnais l’allégresse aux tresses de sa coiffure
La Ruche n’est plus qu’à quelques pas de l’expression-libre d’artiste exilés de pays totalitaires. On m’a donné à croire, pas seulement parce que j’en avais l’âge, je pense que mon père avait semé ses idées en moi
En remontant plus haut que les genoux, ce que j’ai cueilli là m’a transporté jusqu’ici dans une forme intemporelle intégrale. Au point qu’en remuant les odeurs, ça ouvre pour laisser revenir la fanfare par la rue Bonaparte
C’est du ressort d’une magie poitrinaire de laisser sa bouche se nourrir au sein de ce qui a véritablement dressé le Carrousel avant que la Pyramide ne crache dans la soupe. Cette pulpe qu’ont les femmes en bronze des Tuileries, me laisse en dehors de la chair inerte des mères lointaines. Entends la sirène, voilà l’heure de regagner le port.
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Niala-Loisobleu.
21 Novembre 2024


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