AROMATIQUES


AROMATIQUES

En montant sur le toit des tubercules quand des pigeons sont venus becqueter

tu as retourné la couverture et tu l’as mis à l’eau en te gardant de lancer la bouteille au bout de sa ficelle

les baptêmes noient plus d’idées qu’ils aident à prendre le large

Mécréant je n’aime que les constructeurs de l’ART ROMAN, j’y trouve l’aulne sans devoir perdre ses vertus auprès des vierges apparues au cours d’un ramassage de betteraves à sucre

j’ai gardé de ma maison la pression des premiers tubes de gouache comme un ombilic qu’on ne coupe pas malgré ce qu’on a dit que je me faisais entretenir

ne rien verser de la calomnie évite de se diriger vers le désastre financier des mots-peints

mes garrigues n’ont pas perdu leur petits-lapins, sous le serpolet elles ont désinfecté les pierres des vipères et blanchi ma mauvaise réputation

l’herbe des vignes se garde de la destruction des labours comme un aromate totalement étranger au robot de l’I.A.

Ne te laisse surtout pas coudre, Ma

ce que tu refuses de joindre à la soupe d’un élevage de poulets en batterie, n’a pas d’oeuf à jeter dans les herbes de Pâques.

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Niala-Loisobleu.

9 Novembre 2024

DESIR ESTHETIQUE DE NOVEMBRE (MISE À JOUR)


DESIR ESTHETIQUE DE NOVEMBRE

(MISE A JOUR)

L’irrégularité sève un coût à la nature et la submerge de boue à la coucher

ce couillon d’homme ayant démoli tous les rouages de l’horloge circadienne

Je m’éclaire l’atelier à la Muse

trouvant là l’équilibre du trapèze

L’irrégularité sève un coût à la nature et la submerge de boue à la coucher

volant au fil des jours en tenant compte des chutes possibles

Sous l’angle de la rondeur le triangle pointe sur une bonne largeur d’assise

que tu cites le volume de tes seins sortis de la nourriture scolaire imposée, touche ma faculté auditive à m’approcher en corps plus de notre enfance où nous avons décidé de ne grandir qu’au sens figuré.

Niala-Loisobleu.

9 Novembre 2024

EDOUARD MUNCH – LE BAISER A LA FENÊTRE


EDOUARD MUNCH

LE BAISER A LA FENÊTRE


Baiser à la fenêtre
 (1892), représentation antérieure du motif du baiser

Edvard Munch (1863-1944) a dû faire face à la maladie physique, à la maladie mentale, à un décès dans la famille, ainsi qu’à un père strict et très religieux. Il a connu la déception en amour et une faible santé, ce qui lui a causé des crises de mélancolie. Il est aussi devenu alcoolique5. Il ne s’est jamais marié6. Cette situation a influencé sa production artistique et les états émotionnels peints. « La plupart des personnages de Munch ne sont pas fous, mais paralysés par des sentiments immenses de chagrin, de jalousie, de désir ou de désespoir que bien des gens ont trouvés choquants en raison de leur érotisme, de leur style cru ou des signes d’instabilité mentale »5.

Munch a traité le thème du baiser d’un couple, tant en peinture qu’en gravure sur bois, dès 1888-1889. Dans ses nombreux traitements de ce thème, il y a un contraste entre l’intérieur et l’extérieur de la salle où se trouve le couple. Le monde extérieur paraît animé, alors que la salle est intemporelle, le couple figé dans son étreinte. Dans la présente peinture, la forme abstraite du couple, dont les visages paraissent avoir fusionné, indique son sentiment d’appartenance et d’intimité1 Dans les versions postérieures du thème, non seulement les visages sont fusionnés, mais aussi les corps7. Ce thème fait partie du cycle de Munch appelé La Frise de la vie, à laquelle il consacra plus de trente ans de carrière. Ce cycle représente les stades d’une relation entre un homme et une femme et fait partie de ce que Munch appelait « la bataille entre l’homme et la femme que l’on appelle l’amour »8 ; il comprend la représentation d’attractions, de réalisations et de déceptions.

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Sur le milieu des nuits, je me réveille les deux mains sur la poignée des portes de ton corps

le mollet aussi raide que mon bas de ventre

Je pense aux roseaux de l’étang qui borde mon rivage, ils ne plient pas dans les vents d’orage, alors que l’eau en rage dévale en emportant tout sur son passage

et accroché au radeau de tes seins-papyrus j’écris en mot- peints que l’histoire est autrement plus réelle que la venue prochaine du Messie

Ton aisne dénouée de ces hernies du quotidien me livre alors les secousses du grand 8 de tes reins dans la lumière jaillissante de ton refus de mourir par abstinence

L’orgasme d’un certain silence confond l’harangue du bonimenteur en le châtrant d’un coup de dents.

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Niala-Loisobleu.

9 Novembre 2024