
UN OISEAU DANS LA CAGE D’ESCALIER
Si longtemps que les premiers étages ont passé leurs paliers que la boule au départ de la rampe semble faire le point fixe
voici qu’arrivent les chambres de bonnes, des vasistas sont ouverts sur le zinc des toitures contre la souche des cheminées
soupente qui met l’Être à genou au point bas de la chambre
A la diagonale
les oiseaux qui marchent sur la tête ramènent ce bruit de galoches qui tenait la guerre cahin-caha tel un fiacre entre les bornes de la porte cochère
L’Ecole à dessein elle, elle garde la perspective ouverte au fil des enfants conçus comme une idée toute faite que le chemin redresse à sa manière
Et à quai les péniches gagnent le remorqueur d’une séparation irréparable en un train interminable qui coule les bateaux-mouches sous le Pont-des-Arts
Le temps emmagasine ses sites sans que les civilisations recoiffent les colonnes de leur chapiteau
Ah la Concorde, cette place de Grève, c’est là qu’on a séparé la tête du corps de la Révolution
et me voici dans le couloir où les chambres ouvrent leurs portes sur les placards du silence pour clouer le bec à l’attente
C’est parfois le non-dit qui est seul capable de sauter l’impossible des mots dans tout leur quiproquo
Le changement d’heur de cette année se présente pour moi comme l’Eternel Retour à la case départ sans chercher à comprendre le pourquoi des impasses
C’est ainsi que l’hippie restera hourra…
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Niala-Loisobleu.
29 Octobre 2024
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