
RETOUR AU COEUR DU MATIN
De retour sur les doigts
ce goût de ta peau qu’une barrière séparait comme un précipice tient deux montagnes à l’écart
Mimétisme de corps connu qui attire comme au premier jour battant d’un temps non engrené aux horloges
Les rouages des réverbères qui avaient perdu la souplesse de l’humide, s’emboîtent sans que l’ombre intervienne
Cri des étoiles de l’avenue cosmique
le geste de la première étincelle
n’a pas pris le temps d’être mental
unique vérité du non-dit du langage humain
Native manifestation
une eau innocente gazouille
mains tendues au-dessus du berceau d’un désert
Je t’aime oui je t’aime
d’un tout ébarbé de ce qui serait demeuré caché
Mémoire-vive
de ce premier matin qui apparut au tombé des poussières du big-bang sur les rangs de vignes
Nous sommes restés androgynes sous la pierre du dolmen
indissolubles autour de l’envolée de l’Abbaye de Châtres
inséparables comme les branches de la fourche
siamois comme ces ventres
du premier matin d’amour nu né de l’impossible.
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Niala-Loisobleu.
16 Octobre 2024
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