
ROUSSE EQUINOXE
Mis hors de l’entre deux-âges
hors de portée de Chronos
mon coeur bat la chamade
Alors que la lune jouait sur la balançoire de Janus
le soleil l’a remis à l’endroit de la chromatique des embruns
Les algues cernant le visage tiennent les cerfs-volants de la féminité des colonnes
Crique sauvage ignorée des mouillages des marinas
Que de sel, tu es vivante parmi les vents lâchés sous la protection des pierres levées
Cônes blancs épargnés des vases d’un remugle quotidien
parfum de ces purs matins
venus des sphères poétiques entre deux estrans
trouble perpétuel
tu brilles toute saline aux carreaux
d’une musique de viole de Marin Marais
Serais-tu la dissolution spectrale de l’ombre portée
renvoyée dans ses foyers par le blanc unique
cette marque bleue que la lumière garde en attachement muet des cris d’une nuit où tout c’est fondu en une seule entité
Sur les tamaris courbatus du front de mer
des roseurs de bruyère redressent l’amer en contrebande
Métaphysique tu es devenue le canon d’un ordre étranger aux couvertures de papier glacé
Cette onde qui porte le silence avec la grâce de l’âme des échos
Je m’en remets aux lèvres de la vague sans retirer ma langue du fond du récif que tu es devenue
.
Niala-Loisobleu
26 Septembre 2024
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.