NERVURES AUTOMNALES


NERVURES AUTOMNALES

Le soleil commence une ascension difficile, la pluie dans la partie Est déborde déjà d’une vendange qui voudrait rester tardive

Fougueusement je m’intéresse au frais des premières odeurs pas encore malmenées

dans le creux des plis de ce qui fut à l’origine d’un besoin partagé de l’aisselle

Pleine bouche

les pots d’artichauts décoratifs, la jarre ventrue à deux mains tenue par les poignées

Chercher dans le repli le secret dans lequel l’insecte vit

S’enfoncer par un trou 

sortir par un autre

l’aisselle du saule est riche 

je choisis

pour l’exemple le nombril d’hortensia où l’ardoise écrit bleu

la promesse de seins fleuris montre déjà où ses boules feront massif

Je ressors par un tubercule d’iris tellement noueux que j’en ai violacé le devenir

Un papillon me bouche-à-bouche en sapeur-pompier

Je suis sauvé, contenu dans mon rêve par ma foi

accrochant mon chapeau de paille au vestiaire suspendu, j’entre dans la cage qui conduit à la mine

Comme c’est profond

Voici le riche filon où remplir mon wagonnet

et remonter en haut du terril

Les arbrisseaux du futur poussent des cris de rut qui donne au chien une lueur dans la truffe à coller aux recherches

et quand, roulant dans la menthe pâmée je réalise que Proust m’agace, mais pas au bon endroit, quelques doutes m’assaillent au sujet de la poésie

j’enlève mon marcel

Les abeilles sont à la chaîne florale dans la pure tradition des ruches

En rase-motte je fais une manœuvre d’atterrissage dans l’escadrille des feuilles d’arbres

un chat aux genoux du vrai et du faux guette les mouvements avant de sauter

Seule une rose dépasse de l’imbroglio dans lequel la nature joue avant l’arrivée du premier gel

En remontant la courte-pointe des jeux de hasard, j’entraîne mes souhaits derrière l’église pour une montée en chair plus réaliste.

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Niala-Loisobleu.

24 Septembre 2024