« LA MUSE – EMERGENCE BLEUE 5 » – NIALA 24/08/24 – ACRYLIQUE S/TOILE 65X50


« LA MUSE – EMERGENCE BLEUE 5 »

NIALA 24/08/24

ACRYLIQUE S/TOILE 65X50

Il est loin le chemin de l’Olympe

ses colonnes pourtant remplissent l’horizon d’une silhouette espérant

à qui je donne le nom qui tient mon coeur battant dès le levé du jour

encore endormi, elle tire le rideau de l’embarcadère de mon pore, hisse les voiles

une maison ouvre la porte sur elle d’un regard conducteur

tout autour d’un ballet d’anémones

L’ascendant de ses yeux monte par-delà la simple lisière des limites

ça n’est que du rêve, mais si réel que son rapport physique génère un enfant

qu’on appelle du nom de la saison en cours en la sortant du danger de certain bord de mer..

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Niala-Loisobleu.

25 Août 2024

SORTIE DE ROUTE


SORTIE DE ROUTE

Volage, voilà un moment que la nature et sa chaleur personnelle avait repris ses chemins détournés pour prendre les poses appropriées aux envies passantes de l’art corporel

En présence des trompettes mariachis, étalés sans que la moindre gêne empêche de montrer leur gabarit, cette paire de seins là, donnait aux oeuvres de Frida le contrecoup nécessaire à la conduite abstentionniste de Diego

Intimité largement déployée dans un tour en barque sur la rivière avant la crise

ce matin, le calendrier inca sans prévenir, sort faire supplice au retour du soleil dans le plus simple appareil dans le Golfe du Mexique…

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Niala-Loisobleu.

24 Août 2024

ENCRE AQUARELLE


L’ENCRE AQUARELLE D’UN CIEL COUVERT

A fouiller loin la terre

mes doigts m’ont dit laisse-nous recueillir de l’ongle

ce qui mit ce trait d’esprit au mouvement

abstraction si perceptible par l’entrée des pores

Chenal interne

emprunté par la résonance du mouvement perpétuel

L’habit de feuilles cousues aux herbes odoriférantes flotte au cintre de la baie

pan de voile d’un reste de brume imprimée

à l’haleine marquée d’un code entre nous

Tu avais attrapé un nuage pour t’en coiffer

avant de déposer votre reflet au miroir de mes larmes juteuses

Image aquarelle

Rien de ce qui se perce

n’exige une créole

pour faire étape à l’oiseau

Le vent en joue librement

en apnée

sur les traces des roues

Ta robe dans laquelle fourmillent les voyages au long cours

est restée accrochée aux cailloux des chemins sans frontières

des mues ici et là

paraphant chacune des étapes

Tu es d’ocre jaune

roussi aux frottements de nos silex

premier mot d’un silence

qui ne peut plus avoir d’âge

Caresses doucement relevées d’épices musicales

L’ô seul en porte mémoire au fond de son encrier

cette odeur des selles montées à cru figure à la proue.

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Niala-Loisobleu.

23 Août 2024

GARE DE L’EST


GARE DE L’EST

J’ai rendu ma place en salle d’attente pour un billet en partance

mon acte de naissance ne pouvant différer une place même debout dans le couloir

pour voir les vaches et le paysage se choisir une chambre sur la bonne façade

Partir à la première marée, c’est pas avoir à négocier avec le principe d’Archimède, mon corps plongé dans l’ô remontant à la surface pour sortir de l’impasse de l’isolement

rien comme bagage en consigne et les pas perdus laissés à celles qui préfèrent le prêt-à-porter aux subtilités du tricotage

Vivre c’est aimer

comme son genre en a décidé

mon billet est destiné à cette gare

où le soleil se lève…

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Niala-Loisobleu.

23 Août 2024

DISTORSION


DISTORSION

Torticolis du socle

qu’un vent emphysème des voies aériennes

cloue au sol

Sans seins

par les hanches, quel contenu pourrait avoir cette forme d’amphore

plus vouée au vain, qu’au plaisir d’une bacchanale

Au-delà d’une tentation de fresque, les moyens présentement à disposition

n’esquissent que les brouillons

d’une relation de papier froissé

qui périt dès sa mise à l’eau

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Niala-Loisobleu.

22 Août 2024

« EMERGENCE BLEUE 4 » LAURIER A LA MUSE- NIALA 20/08/24 – ACRYLIQUE S/TOILE 116X89


« EMERGENCE BLEUE 4« 

LAURIER A LA MUSE

NIALA 20/08/24

ACRYLIQUE S/TOILE 116X89

Une réalité enfantée par le rêve atteint sa majorité

les mois vides finissent par rendre souffle

Eluard mon initiateur à la Muse

ton poème « Au coeur de mon amour » (Recueil Capitale de la douleur) dépose verdict

devoir payer que d’injustice quand on a eu que de l’amour a versé dépasse l’erreur judiciaire

la vérité avant de mourir, m’importe seule

Je peins ma Muse sans abus de confiance

mon rêve d’enfance depuis 91 ans

Bleu si émergent qu’il exile ce monde dans son mensonge pour me laisser peindre tel que je suis


AU COEUR DE MON AMOUR

Un bel oiseau me montre la lumière
Elle est dans ses yeux, bien en vue.
Il chante sur une boule de gui
Au milieu du soleil.

Les yeux des animaux chanteurs
Et leurs chants de colère ou d’ennui
M’ont interdit de sortir de ce lit.
J’y passerai ma vie.

L’aube dans des pays sans grâce
Prend l’apparence de l’oubli.
Et qu’une femme émue s’endorme, à l’aube,
La tête la première, sa chute l’illumine.

Constellations,

Vous connaissez la forme de sa tête
Ici, tout s’obscurcit :
Le paysage se complète, sang aux joues,
Les masses diminuent et coulent dans mon coeur
Avec le sommeil.
Et qui donc veut me prendre le coeur ?


Je n’ai jamais rêvé d’une si belle nuit
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Les femmes du jardin cherchent à m’embrasser —
Soutiens du ciel, les arbres immobiles
Embrassent bien l’ombre qui les soutient.

Une femme au coeur pâle

Met la nuit dans ses habits.
L’amour a découvert la nuit
Sur ses seins impalpables.

Comment prendre plaisir à tout ?
Plutôt tout effacer.
L’homme de tous les mouvements,
De tous les sacrifices et de toutes les conquêtes
Dort. Il dort, il dort, il dort.
Il raye de ses soupirs la nuit minuscule, invisible.

Il n’a ni froid, ni chaud.
Son prisonnier s’est évadé — pour dormir.
Il n’est pas mort, il dort. Quand il s’est endormi
Tout l’étonnait,
Il jouait avec ardeur,
Il regardait,
Il entendait.
Sa dernière parole :
« Si c’était à recommencer, je te rencontrerais sans te chercher. »

Il dort, il dort, il dort.
L’aube a eu beau lever la tête,
Il dort.

Paul Eluard

D’ici, je retourne aux Tuileries
rêver d’amour au Théâtre en plein air
sans me laver aux bains Deligny
ma Seine n’est pas polluée
partout où je nage l’estuaire ouvre sur l’idéal.
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Niala-Loisobleu.
21 Août 2024

JE VIENS DE SIGNER L’EMERGENCE BLEUE 4


JE VIENS DE SIGNER

L’EMERGENCE BLEUE 4

Assise à cheval, elle fait face

trop de dilemmes, d’embrouilles, de propositions

à ne plus dormir même debout

font présentement le quotidien

Elle sèche la toile

mais pas d’attendre qu’on lui présente l’Arlésienne

Elle sortira demain

chassant fatigue et déceptions

je savoure les mots-peints de cette dernière œuvre

C’est plus un tableau, c’est un état-d’esprit

Ce que je voulais atteindre se réalise floralement comme cette anémone-bleue

mon souhait :

dire avec de grandes toiles ma dernière volonté

plus vivante qu’un départ pour la traversée du Styx…

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Niala-Loisobleu.

20 Août 2024

LES DERNIERES FEUILLES


LES DERNIERES FEUILLES

Il faut admettre que les arbres s’ils n’ont pas de feuille à dessin

n’arrivent plus à imaginer, ne serait-ce qu’un crayonné de bosquet

Qu’ont-ils bien pu faire de Merlin ?

Le silence des plus gros rochers de la forêt

dénonce une capitulation inavouée

Là où sautillait l’eau d’une fontaine, la Cie des Eaux a coupé le conteur

Il faut inscrire son compte

s’immatriculer d’un tatouage

qui rappelle une chambre à gaz

tout se paye sans nécessité d’être potable

Tout se dissout, ne reste que des mauvais rôles dans un navet

qui faute d’eau ne peut pas faire de soupe.

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Niala-Loisobleu.

20 Août 2024

FENAISON


FENAISON

Les meules, parallèles à ce chemin

accordent le confort de leur rondeur

en plus de cette odeur à la couleur d’une escapade

Avant que le train passe

la voie lactée sort son sein plein

l’horizon tend l’oreille comme son vers à la vigne prochaine.

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Niala-Loisobleu.

19 Août 2024

« EMERGENCE BLEUE 4 » EN CE DIMANCHE A 16H45


« EMERGENCE BLEUE 4 »

EN CE DIMANCHE A 16H45

On sort si peu la tête du seau aujourd’hui, qu’il me plait de publier ma peinture dans ses divers états d’avancement

J’éprouve ainsi le sentiment de vaincre l’effacement dans son ensemble

en remplissant ma solitude d’une part de vivant contre l’adversité du deuil environnemental

La main qui peint caresse une rondeur de jours, obtenue par le rabotage des douleurs collatérales

Les anémones et le bleu accrochés à mon cheval, remontent, trace à trace, pour débusquer le passage devenu discret qui écarte du piège embusqué

J’ai l’âge de croire comme l’enfant qui ne m’a pas lâché

la mort viendra, la célébrité n’en épargne pas, je prends Delon comme exemple

mais je ne suis pas pauvre d’amour

le soleil jaune de chrome qui rayonne sur mon compte me protège par une montagne les pieds dans la mer, d’être dans le rouge

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Niala-Loisobleu.

18 Août 2024