PAR DESSUS L’EPAULE


AMEDEO MODIGLIANI

PAR DESSUS L’EPAULE

Profite du retour du beau temps

sans le moindre scrupule

en laissant assez de vent pour botter les humeurs en touche

Au départ de ce qui t’attend mon ptit-gars, fonce dans ce qui pionce

dépasse les hésitations qui encombrent les accès à tes ambitions bleues

tout est dans la forme du regard comme dans les rondeurs anatomiques du jour.

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Niala-Loisobleu.

24 Juin 2024

L’ETOILE DE LIN


L’ETOILE DE LIN

Mouvement incessant de la mer

sur les rives qui se fanent

débarque un nouveau drakkar

rivé au courant de sel des forages

le mouvement perpétuel enfante l’estran

Des sabots de cheval des villages se remplissent

à la croisée des coeurs d’une prophétie cathare ressurgie

dans la vie couverte du vent des cendres, un chien s’ébroue

l’étude remonte sur l’étoile, une ruée de chercheurs d’hors avance l’échelle pour boire les raisins…

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Niala-Loisobleu.

23 Juin 2024

AU RADOUB DE LA CHAUME


AU RADOUB DE LA CHAUME

Du dernier atelier collé à la maison (entrée à l’origine) on voit ce 22 Juin 2024 s’apprêter à allumer son feu de St-Jean. Bien qu’il pleuve suivant le pli pris des dernières habitudes, me voici pris d’un soleil à la signification ésotérique

Je vois les 30 dernières années passées à aimer peindre et écrire dans cette maison sur La Chaume de Boutiers-Saint-Trojan – moins bientôt une en moins avec Jacqueline – elle a rejoint l’éternelle cosmogonie universelle le 13 Juillet 23

Inspiration fulgurante, pour laquelle je commande à mon fournisseur la plus grande toile du marché, un 120 F 195X130. Pas touché à ce format depuis 1988 pour l’oeuvre « IMMATERIALITE BLEUE »

Chateaubernard 2024 – « Immatérialité bleue » (le grand le plus bas)

Le gros sel que la mer m’a transfusé il y aura 91 ans en Novembre, cône au marais comme une meuh couchée le long de la voie. L’histoire déborde. Le dernier tableau a l’âge pour venir au monde. Mais je peins sans intention de cesser. Juste animé par une mémoire qui a envie d’ajouter sans que se perdent les mots-peints, le chien qui flaire la trace, les seins dodus, aréoles débordantes aux bouches-ouvertes

Les écluses transcendantes à quai. avec des toits sans fumées où les oiseaux souchent. Le zinc parisien est un lieu de rencontres que la tige de botte romaine des Charentes a complété haut-la-main.

Le bac à sable illimité, des sacs de billes affranchis des déportations racistes, des cerfs-volants au bout de la ligne de vie, roule ma Poule. Devance le chambardement qui s’annonce, peins-le ce tableau-là en te faisant un des auteurs visionnaires du changement !..

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Niala-Loisobleu.

22 Juin 2024

ANIMAL REGARD


ANIMAL REGARD

Sur des branches mises pour le plaisir de l’oeil et le confort de l’ombre au temps de ma jeunesse, mon dos coulait tranquille à s’allonger dans les chaises-longues de l’été de grandes vacances où je partais moissonner en campagne. La ville mise en gardiennage pour trois mois.

De nouveaux oiseaux venaient de leur plumage donner un mélange de couleurs assorties aux champs, aux bois et aux rivières pour des bains d’apprentissage de notre nation. Dans l’accent, les coutumes remontaient les jupes pour dévoiler l’intime de l’origine. En croisant leurs moulins, les garçons des villes et les filles des campagnes apprenaient à moudre sans coloniser.

Puis tout a trouvé à se faire à la machine. C’est le bruit qui a fait disparaître le musc.

Sur la toile blanche d’aujourd’hui, mes villages ajoutent des visages de ce voyage personnel durant lequel l’idéal a fait que les meules sentent la luzerne et les chemins le chien.

Niala-Loisobleu.

22 Juin 2024

18 H 45


18 H 45

Au bout des doigts marchent des minutes sorties de la mémoire

L’endroit réunit plusieurs états mais la présence une seule et même personne au milieu de ce qui justifie ce qui en reste

Combien l’accent mis à l’architecture du lieu apporte par son style l’interférence qui saura réunir ou séparera

Il y a des clochers qui dépassent les messes où le mécréant prie

Un arbre me sort des autocars de tourisme comme une serviette me fait fuir du bord de mer

Sur de longs parcours de nuit j’ai arrêté ma voiture au fond d’un chemin d’envie pour faire l’amour à ma passagère

Avant que les tomettes ne sortent du four la carrière doit avoir une argile ad hoc

Je vois mieux que le désintérêt porté à la vérité de l’existence et ça quelque soit l’heure

Niala-Loisobleu.

21 Juin 2024

DANS L’ACCORD DES ANGLES


DANS L’ACCORD DES ANGLES

Musique en fête te voila qui sourit, bien disposée pour accorder les violons

Plus on s’approche du jour où tu t’en allas tutoyer les anges plus je vois la vie se repeindre

Chabadabada, un homme et une femme

Sur le plat des seins qui immobilise le haut de grosse poitrine dessine la vallée en marche

Mon soleil essuie la pluie…

Niala-Loisobleu.

21 Juin 2024

AU-DELÀ DU DERNIER MOT


AU-DELÀ DU DERNIER MOT

Face au chevalet

je constate que ma Saint-Jean me saute une foi en corps

Inébranlablement bleue avant de se colorer vive

On cherche dans la pierre ce qui demeurerait levé

l’Homme-Vertical est amputé par le régime

qui le balade en ignorant sa dignité de base

Coule la mer

pose ton sel

J’ai l’âge d’aimer hors des décombres

des reconstructions de comédie claironnées

au point de m’étonner d’être

malgré l’arase sciemment développée

en sachant trouver ce qui nourrit mon oreille absolue

j’ai vu un fleuve souterrain il y a longtemps dans le désert

on l’appelle toujours je crois, la Source Bleue.

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Niala-Loisobleu.

20 Juin 2024

CET ANNIVERSAIRE DE PASSAGE


CET ANNIVERSAIRE DE PASSAGE

Il y a trente ans on arrivait ici

à St-Trojan

un autre été

mais à l’heure lui

de planter ce millepertuis

ses fleurs jaunes abondantes

en prévision d’une fatigue du soleil

en grisaille sur la vivacité des couleurs de Juin…

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Niala-Loisobleu.

20 Juin 2024

PLUS CONCIS


PLUS CONCIS

Les tambours de vils battent la campagne

Beaucoup de bruit pour détruire

Les brûlures d’estomac mettent plus de rancoeur en avant qu’une caresse au sein du corps à corps

Niala-Loisobleu.

19 Juin 2024