TOLERANCE ARCHITECTURALE


TOLERANCE ARCHITECTURALE

Là au croisement des genres

vrille la langue

du fruit naturel

à la virtuosité du ceps noueux gorgé

Je n’invente rien à l’arrivée

Saphos était sortie de l’ô séant au départ

le nom que portent mes maisons ne diffère pas des antiques demeures

perchées au bout d’un buste privé de ses bras mais pas de ses pampres

Marnes fécondes que le printemps empote aux grandes jarres pour baliser

les espérances esthétiques qui coiffent la mer de ses coupoles bleues

Je sais la différence entre la chimie et le pigment

le trait qui sort de la main pour la règle

ce que l’amour peut métamorphoser

n’usant pas du désert que pour abuser

mais portant la pyramide qui monte à hisser le Sphinx

Sous mon figuier, le sel de ton coeur n’a jamais quitté mon rivage

tes seins sont plus larges qu’un radeau improvisé par un naufrage

ils portent l’odyssée que l’enfant tisse de son innocence, du don possédé

Mon village a ses maisons.

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Niala-Loisobleu.

18 Mars 2024