TOLERANCE ARCHITECTURALE


TOLERANCE ARCHITECTURALE

Là au croisement des genres

vrille la langue

du fruit naturel

à la virtuosité du ceps noueux gorgé

Je n’invente rien à l’arrivée

Saphos était sortie de l’ô séant au départ

le nom que portent mes maisons ne diffère pas des antiques demeures

perchées au bout d’un buste privé de ses bras mais pas de ses pampres

Marnes fécondes que le printemps empote aux grandes jarres pour baliser

les espérances esthétiques qui coiffent la mer de ses coupoles bleues

Je sais la différence entre la chimie et le pigment

le trait qui sort de la main pour la règle

ce que l’amour peut métamorphoser

n’usant pas du désert que pour abuser

mais portant la pyramide qui monte à hisser le Sphinx

Sous mon figuier, le sel de ton coeur n’a jamais quitté mon rivage

tes seins sont plus larges qu’un radeau improvisé par un naufrage

ils portent l’odyssée que l’enfant tisse de son innocence, du don possédé

Mon village a ses maisons.

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Niala-Loisobleu.

18 Mars 2024

« MON HERBIER 6 » – NIALA 18/3/24 – ACRYLIQUE S/TOILE 73X60


« MON HERBIER 6 »

NIALA 18/3/24

ACRYLIQUE S/TOILE 73X60

Caressé par les vents marins tous proches

et blotti aux méandres du fleuve il amarre

mon village

au paysage

en étendant la vigne sur ses collines

une abbaye au point de départ de St-Jacques

Le silence tenu derrière ses murs

seul un figuier dépasse du porche de l’estuaire

des deux provinces-soeurs

un tétra débouchant d’un vol d’oiseaux-marins

venus lécher l’instrument araire saignant la terre calcaire

invitant la vrille à poursuivre sa veillée intime

au goutte-à-goutte de l’alambic conteur du précieux liquide ambre.

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Niala-Loisobleu.

18 Mars 2024

Des tendons


Des tendons

Sans chercher ne garder que la couleur qui porte sans hésitation.

Niala-Loisobleu.

18 Mars 2024