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« LA VIE, UN POINT C’EST TOUT !.. »
Un rayon de soleil attrapé par les bretelles
et ça suffit pour que la vie soit résolue,
ce 26 Février 2024 au matin…
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Niala-Loisobleu.
26 Février 2024
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« LA VIE, UN POINT C’EST TOUT !.. »
Un rayon de soleil attrapé par les bretelles
et ça suffit pour que la vie soit résolue,
ce 26 Février 2024 au matin…
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Niala-Loisobleu.
26 Février 2024

TENUE AU FRAIS
Là où les pinceaux trempent la prochaine toile est tendue au châssis
le lin fleurit bleu
c’est le support qui mène au paysage désiré
Il vient s’étendre de lui-même dans mes diagonales, ton corps
plus lourd que la pierre philosophale, élancé comme une cathédrale
je ne peux voir un arbre sans te voir toute fruitière
et vaste comme la mer qui va et vient du soir au matin
animer son anémone aux mains de mon courant.
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Niala-Loisobleu.
26 Février 2024

« LA VIE, UN POINT C’EST TOUT »
NIALA 25/02/24
ACRYLIQUE S/TOILE 80X80
Les faiseurs de pluie pendant les crues ça nuit
l’opaque mis sur tes lèvres c’est des volets aux fenêtres
tes seins choisissent les mains qui les promènent dans les jardins
puis les bouches qui les aspirent plus haut que les barrières et les murs
Saute-mouton reste pré-salé
la mer au galop
dis bonsoir au coup du dragon
escalade les nuages
la lune et le soleil font l’amour derrière
Cherche le foin uniquemet pour l’odeur et les meules
à cheval suis le chien
jusqu’aux arbres où chantent les oiseaux
il n’y a de balançoires qu’aux branches saines
reste aux nues des plages nudistes
on n’y coupe rien !
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Niala-Loisobleu.
25 Février 2024

Y AURA-TIL DES ROSES AUX EPINES ?
En baladant mon broc d’une bassine à l’autre
j’ai peine à voir par la fenêtre
tant il y a de colère dans le ciel
La grande surface est seule à vendre des promos au prix fort
quelques moutons
les paumes détachées des claies n’ouvrent le Jeu que pour faire du fric de Claude Monet, transportant le symbole de son art loin de l’abri de ses falaises, hors de la sérénité générale du climat immortalisé à Giverny
Je pense toujours à toi
Amour
comme une saison qui respecte ses engagements
mais les orangeraies de Valence et les fraisiers d’Aquitaine n’ont que l’étiquette comme les grands-mères sur l’emballage
La vigne en espalier, ton corps rond comme un cul de pouliche allant à l’abreuvoir, un rire enfantin renversant les quilles, des tréteaux pour les Molières, les secousses des Années-Lumière qu’en a-t-on fait d’autre que du débat incapable de réagir ?
Tremble ma feuille à la branche des arbres de Vie
dit tout haut marre des paroles
j’ai des fruits qui ont traversé les pires déserts qui ne veulent pas périr
Comme une oie en cortège traversant le village, peint du charnel non accroché à des casseroles…
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Niala-Loisobleu.
25 Février 2024

A VOIR CE DIMANCHE
A finir la semaine sous les trombes d’eau
je finis par croire que mes déclarations d’amour
de ces derniers jours se sont noyées dans le déluge
Rien qui s’accorde au soleil n’arrive à joindre de la peau
il faut que de l’imperméable pour oser mettre le nez dehors
Les seins en prenant la tasse montrent du doigt ce temps de merde
sans pouvoir courir au devant de ce qui devrait pouvoir naître d’un printemps …
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Nial-Loisobleu.
25 Février 2024

PAR LES ESCALIERS
La mer grimpe et s’étale au plus haut de Lisbonne
nouée aux pas du fado
pour un départ au large des peines
un tremblement dans les battements du coeur
Collé aux marches un tramway-jaune ondule , en remorquant la mer au revivre
entre les maisons front à front
quelques terrasses pour s’asseoir à la poésie trempée dans l’Atlantique…
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Niala-Loisobleu.
24 Février 2024

RENE CHAR
LES COMPAGNONS DANS LE JARDIN
L’homme n’est qu’une fleur de l’air tenue par la terre, maudite par les astres, respirée par la mort; le souffle et l’ombre de cette coalition, certaines fou, le
surélèvent.
Notre amitié est le nuage blanc préféré du soleil.
Notre amitié est une écorce libre. Elle ne se détache pas des prouesses de notre cœur.
Où l’esprit ne déracine plus mais replante et soigne, je nais. Où commence l’enfance du peuple, j’aime.
xxe siècle : l’homme fut au plus bas. Les femmes s’éclairaient et se déplaçaient vite, sur un surplomb où seuls nos yeux avaient accès.
À une rose je me lie.
Nous sommes ingouvernables. Le seul maître qui nous soit propice, c’est l’Éclair, qui tantôt nous illumine et tantôt nous pourfend.
Éclair et rose, en nous, dans leur fugacité, pour nous accomplir, s’ajoutent.
Je suis d’herbe dans ta main, ma pyramide adolescente. Je t’aime sur tes mille fleurs refermées.
Prête au bourgeon, en lui laissant l’avenir, tout l’éclat de la fleur profonde. Ton dur second regard le peut. De la sorte, le gel ne le détruira pas.
Ne permettons pas qu’on nous enlève la part de la nature que nous renfermons. N’en perdons pas une éta-mine, n’en cédons pas un gravier d’eau.
Après le départ des moissonneurs, sur les plateaux de l’Ile-de-France, ce menu silex taillé qui sort de terre, à peine dans notre main, fait surgir de notre mémoire un
noyau équivalent, noyau d’une aurore dont nous ne verrons pas, croyons-nous, l’altération ni la fin; seulement la rougeur sublime et le visage levé.
Leur crime : un enragé vouloir de nous apprendre à mépriser les dieux que nous avons en nous.
Ce sont les pessimistes que l’avenir élève. Ils voient de leur vivant l’objet de leur appréhension se réaliser. Pourtant la grappe, qui a suivi la moisson, au-dessus de son
cep, boucle; et les enfants des saisons, qui ne sont pas selon l’ordinaire réunis, au plus vite affermissent le sable au bord de la vague. Cela, les pessimistes le perçoivent
aussi.
Ah! le pouvoir de se lever autrement.
Dites, ce que nous sommes nous fera jaillir en bouquet?
Un poète doit laisser des traces de son passage, non des preuves. Seules les traces font rêver.
Vivre, c’est s’obstiner à achever un souvenir? Mourir, c’est devenir, mais nulle part, vivant?
Le réel quelquefois désaltère l’espérance. C’est pourquoi, contre toute attente, l’espérance survit.
Toucher de son ombre un fumier, tant notre flanc renferme de maux et notre cœur de pensées folles, se peut; mais avoir en soi un sacré.
Lorsque je rêve et que j’avance, lorsque je retiens l’ineffable, m’éveillant, je suis à genoux.
L’Histoire n’est que le revers de la tenue des maîtres. Aussi une terre d’effroi où chasse le lycaon et que racle la vipère. La détresse est dans le regard des
sociétés humaines et du Temps, avec des victoires qui montent.
Luire et s’élancer – prompt couteau, lente étoile.
Dans l’éclatement de l’univers que nous éprouvons, prodige! les morceaux qui s’abattent sont vivants.
Ma toute terre, comme un oiseau changé en fruit dans un arbre éternel, je suis à toi.
Ce que vos hivers nous demandent, c’est d’enlever-dans les airs ce qui ne serait sans cela que limaille et souffre-douleur. Ce que vos hivers nous demandent, c’est de préluder pour vous
à la saveur : une saveur égale à celle que chante sous sa rondeur ailée la civilisation du fruit.
Ce qui me console, lorsque je serai mort, c’est que je serai là — disloqué, hideux — pour me voir poème.
Il ne faut pas que ma lyre me devine, que mon vers se trouve ce que j’aurais pu écrire.
Le merveilleux chez cet être : toute source, en lui, donne le jour à un ruisseau. Avec le moindre de ses dons descend une averse de colombes.
Dans nos jardins se préparent des forêts.
Les oiseaux libres ne souffrent pas qu’on les regarde. Demeurons obscurs, renonçons à nous, près d’eux.
O survie encore, toujours meilleure!
René Char

LE JARDIN REPÊCHE (EBAUCHE)
Les averses clouées au sol par l’érection d’un soleil vigoureux
tu te montres
naturelle et sans exhibe
Le voici, te voilà
mon toi m’abrite de toute absence
et à voir comme tu prends du poids
je te compare aux Vénus de la Pré-Histoire
pris de l’envie de peindre sur tes parois pariétales…
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Niala-Loisobleu.
24 Février 2024

NOUVELLE LUNE
Perdu dans un fourbi hétéroclite parfaitement ordonné, où des ficelles, des bouts de bois, quelques morceaux de craie de plusieurs couleurs adaptables aux saisons des humeurs humanoïdes de prétendus êtres de chair, le plus souvent particulièrement chers, j’existe plutôt bien que mal au coeur d’un univers.recréé pour sortir de l’ornière du Monde.
Humaniste dans l’âme, j’ai commencé de bonne heure à militer pour un monde meilleur. La politique , c’est par là qu’on fait ses premières armes, m’a retenu un furieux moment, avant de me faire toucher du doigt son sens unilatéral d’ambition de pouvoir. Et puis il y a eu tous les chemins par lesquels on s’élève, enfin c’est plus souvent ce que l’on en dit, que ce qu’y en découle. La tromperie est omniprésente. Elle vit en tout. Dans l’intention, l’exécution, le déroulement de chaque acte mis en scène.Elle doit sa réussite à l’espoir permanent qui règle le rythme de la vie. Qu’importe la situation, anodine ou très grave, légère ou lourde de conséquences, rocambolesquement hasardeuse ou stratégiquement organisée, sans effet ou cruelle,individuelle ou enjôleuse de régiment, utile ou absurde, moche ou prétendument jolie, de confession marquée ou d’athéisme déclaré, le fabulateur a toujours sa place pour lancer l’imposture à la une.
Bonjour les dégâts, tout le monde en parle, personne ne fait en sorte de ne pas en être. Le mensonge a le plus souvent la tête de l’espoir.
Dramatique.
Ours patenté, j’ai choisi mon espace illimité dans mon ailleurs.
Je vis qu’en mon Jardin, ignorant tous les mirages vantés par les boutiques de mode. Non asocial, mais absolument pas clubiste de cette société qui pratique la lâcheté à tous les étages en hurlant au charron après elle. Quelle déchéance que cette option de l’abus en tout genre.
Je t’aime pour te tromper, voilà le programme.
J’écris la vie d’un pinceau plongé dans l’encrier des amarres rompues.
J’suis un vieux clochard vivant de ponts toujours ouverts, voilà ce que j’aurais été avant de partir sous un arc-en-ciel, qui n’aura fait que me prêter son landau garni de tous les biens spirituels, et d’un fabuleux trésor d’amour :le sésame donnant accès à l’entrée à ce jardin.
Des odeurs indéfinissables provenant d’assemblages de spartiates et de godillots, un soupçon d’espadrilles, et du rapé de plantes de pieds, en composent l’étrange attraction nasale qui saisit dès l’entrée. Le tout mêlé à des vapeurs de transpirations diverses, que les chevauchées à cru dans les immensités de la déraison, ont marqué d’indélébiles envoûtements.
Qu’il s’agisse de minéral ou de végétal, rien de ce que vous connaissez n’existe ici. Et c’est tout pareil pour l’animal. Une fourmi dans mon coin n’est pas pingre, elle partage le tour de champ avec la cigale.
Si les arbres causent ce n’est pas pour échanger des mots affligeants au bord d’un chemin de commentaires creux, ou pour s’inscrire à un quiz débile où l’animateur à un souffleur dans les oreilles pour avoir la réponse à toutes les questions.
L’eau se lave plusieurs fois par jour, la mer regardant les dents de ses petits rus qu’elle veut nacrées, pour y mettre son corail. Evidemment il faut un potager, l’esprit a besoin de se nourrir. Alors à côté des carrés de poésie, quelques plates-bandes de musique, sourient aux raves de sel de ris pas râpés Que de fruits pulpeux pendent à la poitrine des cabanes. Les oiseaux déplacent les graines avec l’aide du vent. La complicité étant de mise, chaque partie, même la plus infime, en est vêtue.
C’est ainsi que ce jardin cultive le rêve sans le moindre égard pour l’obsession qui s’acharne, au dehors, à développer ses mauvaises herbes. Entre deux pans damassés, le tant est maintenu ouvert par une embrasse. Fenêtre sur l’infini, le soleil entre la lune au bras. Les étoiles sont amphibies, elles voyagent d’un continent de ciel à une voûte souterraine sur le réseau des vibrations. Verticalement dressée la pyramide de l’amour monte dans le cosmos. Le tôt t’aime ouvre ses yeux vers tous les possibles, ses lèvres envoient leurs baisers en continu.
Le peintre et l’oiseau sont au lit du long fleuve de la vie. En paix ils naviguent. Des cathédrales en proue.
Dans le rien qui s’attache aux promesses, je perçois mieux certaines choses, Tout change autour de moi, je reste attaché à mes valeurs profondes. La vie se fait son film, en épisodes continus, les acteurs s’enfonçant petit à petit dans leur propre comédie. Jusqu’à ne plus s’apercevoir qu’ils ne trompent que leur égo à force de se mordre la queue, dans des enchaînements de projets n’aboutissant à rien, sinon à en trouver un prochain..
Le mal de vivre repose sur l’incapacité à changer de cesser de tricher avec soi-même . C’est un vaste jeu de dupes, où l’infidélité se prépare à toutes les sauces du plat du jour. Se plaindre de son sort en en étant le seul artisan voilà tout le secret de l’histoire des bides.
Demain change tout, me disait encore des années dernières, avant-hier, et hier, une victime de cette société d’aujourd’hui…et avec l’appui du bond dieu…ma foi, tant qu’on y est pourquoi se limiter à un crédo pur et sans tâche.
C’est quand deux mains disait le zèbre dans le canot de sauvetage perdu au milieu du naufrage ?
Ma peinture est tojours restée neuve pour ne pas bailler d’ennui face aux vieux truc
Niala-Loisobleu
24 Février 2024

COMME IL ME SEMBLE
Je crois qu’il est mieux de voir tout comme il vous semble
le tort que la vision aveugle du moment présent offre
est assez désespérante pour nuire
Si je remplis chaque vide d’une partie de ton corps en pensée
ça bourgeonne au figuré comme de vrai
Puis dans ce qui te suis partout
c’est pas de l’esbroufe
la pulpe et le goût s’entremêle à un point
que le sel abonde à ton carreau
Tes seins c’est plus gai qu’une émission de promesses
à se rouler dans ton herbe
il n’y a pas de pénurie
T’es ma chaume, ma crique, mon littoral, ma maison blanche au-dessus de l’arène, le Minotaure qui trouve la sortie des jours de merde
encore plus qu’il me semble !
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Niala-Loisobleu.
23 Février 2024
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