Y AURA-TIL DES ROSES AUX EPINES ?


Y AURA-TIL DES ROSES AUX EPINES ?

En baladant mon broc d’une bassine à l’autre

j’ai peine à voir par la fenêtre

tant il y a de colère dans le ciel

La grande surface est seule à vendre des promos au prix fort

quelques moutons

les paumes détachées des claies n’ouvrent le Jeu que pour faire du fric de Claude Monet, transportant le symbole de son art loin de l’abri de ses falaises, hors de la sérénité générale du climat immortalisé à Giverny

Je pense toujours à toi

Amour

comme une saison qui respecte ses engagements

mais les orangeraies de Valence et les fraisiers d’Aquitaine n’ont que l’étiquette comme les grands-mères sur l’emballage

La vigne en espalier, ton corps rond comme un cul de pouliche allant à l’abreuvoir, un rire enfantin renversant les quilles, des tréteaux pour les Molières, les secousses des Années-Lumière qu’en a-t-on fait d’autre que du débat incapable de réagir ?

Tremble ma feuille à la branche des arbres de Vie

dit tout haut marre des paroles

j’ai des fruits qui ont traversé les pires déserts qui ne veulent pas périr

Comme une oie en cortège traversant le village, peint du charnel non accroché à des casseroles…

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Niala-Loisobleu.

25 Février 2024