Jour : 6 février 2024
GRANGE DE CHARME

GRANGE DE CHARME
De ci de là des vaches paissent
la verdeur de l’herbe quantifie la présence
sans que le ciel uniformément absent y change quelque chose
J’ai coupé hors-saison une branche de pommier en fleur
pour me projeter à la sortie d’un hiver dans lequel on ne fait qu’attendre
Fut un temps il y avait à la sortie du virage, une grange d’où on apercevait mille et une choses à travers ses planches
Il suffisait d’entrer dedans et de se coucher dans la paille pour rêver qu’on était pas tout seul
pour entendre des baisers courir sur la nudité des lieux
L’odeur des peaux frottées
l’arbre penché sur la colline
la vieille chapelle et ses cloches
approchaient la falaise si près qu’on allait nager pendant qu’on étaient encore déshabillés.
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Niala-Loisobleu.
6 Février 2024
CET ART QUI ME FAIT REGARDER DEBOUT

NIALA
CET ART
QUI ME FAIT
REGARDER DEBOUT
A la corne des pierres d’angle, la voussure de l’oreiller embellit ma vision
oui je rêve de donner à la vie assez de passion pour reformer la dissonance en harmonie
Quand tout s’acharne à piétiner la caresse de l’oiseau qui va de branches en branches
à écoper la source qui donne à boire à la sécheresse
ou en corps à déseller la cavalcade à cru
je renvoie la résignation chez son tailleur se faire rayer le costume
Sur le brisé d’une ligne la ponctuation sait la faculté des points de suspension et le bon usage du trait d’union
Un jour j’ai vu l’Autan souffler à l’envers dans la déraison d’une calomnie
la connaissance symbolique occitane m’a tenu perché dans ses hauteurs ésotériques sans me laisser aller au vulgaire
Croire au sacré dans sa forme laïque voilà le secret du mystère
la peinture sort alors rayonnante de la vie
la main serre le bleu que le sang porte dans ses doigts
l’écume des jours coule de l’estuaire aux cuisses des rives
je plante mes maisons aux flancs des villages sur l’horizon de l’amour.
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Niala-Loisobleu.
6 Février 2024
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