Mois : février 2024
UN CHOIX POUR LA RONDEUR

UN CHOIX POUR LA RONDEUR
Dans ce matin qui sort du lit, la bascule est sous les pieds. Le beau temps d’hier est parti se faire voir ailleurs
Instabilité des sauts renversés d’un climat pris dans le tapis d’un trottoir à putes
ça tapine, viens chéri, je te veux dans l’erre de mon corps offert au marché unique de mon esprit de profit
Mais au carrefour, mes bleus en embuscade affichent des roses pudiques sortant leur parfum des cales sons
image de rondeurs gracieuses d’une verte campagne démons et merveilles de cul, pis, dons
la callipyge colline laisse flotter son herbe à la croisée du large, mon père va partir pêcher la baleine sans harpon
c’est vrai qu’à bien y sentir c’est le watt que j’préfère
imagine l’effet-ambulance de tes seins largués libres sur la foule parquée en troupeau
alors que dans chaque page du kama-sutra, l’ordre s’établit sans besoin des boucliers des Croisés
Ô Soeur Anne du haut de ton rempart
lève la herse et baisse le pont-levis que Mars festoie au lieu de préférer faire la guerre !
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Niala-Loisobleu.
29 Février 2024
PALIMPSESTE : LES PREMIERS PAS

PALIMPSESTE : LES PREMIERS PAS
Le V luxe de ma couverture coulisse
trou lala
La tête baissée les bien-pensants se cachent surtout du soleil, la lumière les bronze à cuire
pour de bon
Dans ma montagne la mer est à niveau
je ne planque pas ma bulle
Le jour aime se foutre à poil
j’ai été baptisé comme tous ceux qui ont droit à la revanche
ah les p’tites-femmes de pari
c’est à flanc que j’accroche comme une maison-blanche mon arène
à l’ouest du labyrinthe pour me tailler des fusains
Minotaure
aies pas peur
ton érection fait des vaches pour que la vue des trains reste un voyage à faire
je m’amarre dans l’espalier des villages de la baie du couloir
un légitime besoin de changer l’heure de ce monde en avance sur le malheur.
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Niala-Loisobleu.
28 Février 2024
AVANT LA DERNIERE BAIGNADE

AVANT LA DERNIERE BAIGNADE
Je creuse la mer, écartant les galets qui te cachent
pour que de tes cheveux décoiffés arrive l’abri des grands saules
ceux-là que seule l’émotion fait pleurer
Puis à battre le mouvement des vagues aux récifs, de l’embrun nous sortirons l’écume du désir d’unir nos ventres, à la cadence rotative du phare
dans l’alternance du temps de chaque jour, marées comprises
Le goémon ramassé nous le remonterons aux jardins à entretenir
laissant en chemin les mues dont nous avons dû nous déshabiller définitivement
L’heure n’est plus de faire un enfant, mais nos ménopauses au pied du lit n’ont pas interdit aux chiens de garde de les guider dans le brouillard des fumigènes allumés dans les écoles
cette nage sur le dos dirige nos regards vers l’Île, le Nord pour voile..
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Niala-Loisobleu.
28 Février 2024
DERNIERE EBAUCHE – LOUIS RUIZ
PALIMPSESTE

Parchemin effacé la toile de lin est prête pour pousser l’histoire plus loin
PALIMPSESTE
Sortie du tain du miroir
la carte routière du parchemin s’est effacée
l’âme de ma vie reprend corps
au toucher des façades, des cours, des écoles, des chevaux de bois, d’arçon et d’équin. des rues de mon Paname, premiers ports, des blondes, rouquines, brunes jusqu’à la venue des blanches aux seins si épandus que tout se fait tripes dans les bords de mer, les campagnes et les pays du bout du monde regroupés dans les peintures
Décidant que l’âge ne peut que servir à aller plus loin dans l’amour, je me concentre sur une femme avec qui confondre mes projets peut avoir une couleur d’avenir
Les dernières expositions boostées par les anémones dépassent la ligne de démarcation, l’Association qui va naître relaiera l’impossible Fondation n’intéressant que le domaine de l’argent, pouah !
Croire c’est faire quand on aime
ça passe sur le ventre des embrouilles des marchands de vent, un point c’est tout…
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Niala-Loisobleu.
27 Février 2024
AU FIL DE L’OMBRE

AU FIL DE L’OMBRE
Du bois mort, un jardin traverse
le cageot où tes seins tombent
je peins les picotements des phalanges
entre l’herbier et la planche à repasser
jusqu’au bord de la plaie
sur l’envie de gratter l’obscurité.
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Niala-Loisobleu.
27 Février 2024
FERREE A LA ROUE SABLIERE

NIALA
FERREE A LA ROUE SABLIERE
Arrivé au point d’ars du chemin,
poitrail tendu, le cheval prend sa respiration et s’élance
les manèges enfourchent les enfants en toute innocence
laissant à Guignol le soin de faire justice
A quelques encablures de la côte une baleine converse avec un orque
l’ultra-son se déploie de vague en vague
aussi silencieux que le sémaphore de la Pointe Espagnole
qui marque le début de la forêt de pins où le grand cervidé brame
L’huître s’élève au sel avant de grandir aux claires
combinaison ostréicole du calcaire de la coquille au chemin du palais
Au feu des aiguilles où ta nudité s’ouvre
au retour du printemps
se dessine une mouclade
à déguster avec les doigts.
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Niala-Loisobleu.
27 Février 2024
AU-DELA DES PORTES LE CHIEN FLAIRE

GIGI MILLS
AU-DELA DES PORTES
LE CHIEN FLAIRE
A même la peau du livre, je gratte
palimpseste
survient un nouveau du monde des revenants
Bientôt les roses ?
je m’en tiens au présent de ce qui reste de mer et de montagne
l’une se baignant dans l’autre
comme l’acier se trempe
A quoi bon courir
c’est au fond de ta mémoire que les jambes ont cessé de piétiner
Aboie
fouette de ta queue la tirelire
dans les vieilles jarres sont en corps des plaines…
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Niala-Loisobleu.
26 Février 2024
UN AUTRE JOUR A VIVRE

UN AUTRE JOUR A VIVRE
« Le poète doit être celui qui rappelle aux hommes l’Idée éternelle de la beauté dissimulée sous les formes transitoires de la vie imparfaite ».
Guillaume Apollinaire
L »horizon regarde le temps arrêté
voici l’entre-deux
des valises bouclées
costumes épars
Suspendus à la conversation de gestes
mes bras remuent
ça ne fait pas une semaine
alors qu’en temps réel voilà un poids séculaire
qui leste
et amarre
Demain quoi sera-ce ?
Ils ont déjà armé leur doigt
sur la gâchette d’une intention criminelle
Oui la mer garde son sel en dépit des péris
son goût à ailes
étant d’aller au moulin à ô
mettre au pain et au soufre
la fraîcheur renouvelée de la source
S’isoler dans l’idée reçue
transmise en vue du seul prochain malheur
et prétendre avoir guéri du sens destructeur
c’est non seulement se mentir
c’est trahir l’arbre porteur
la pierre élévatrice
l’enfant-oiseau
la couleur des choses dans leur pigment naturel
au mépris des assurances données
D’un bleu qui n’étale rien à vendre
j’suis qu’un poète ordinaire à donner d’amour
sans le guider aux baïnes.
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Niala-Loisobleu
26 Février 2024
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