CE MOMENT QUI DEPASSE DE PARTOUT


CE MOMENT QUI DEPASSE DE PARTOUT

Trouver en plein vide ce moment qui dépasse tous les autres, c’est pas possible à dire. C’est pas quantifiable et ça vous vide de tout questionnement sur le comportement humain

il y a dans le don de soi des individus qui vous en remplissent des registres et vous laissent les poches sans rien, puis ceux qui font PLUS QUE TOUT en taisant le boniment

Je ne pensais pas connaître ça, mais c’est la vraie vérité

L’amour il n’y a rien à faire ceux qui en donne sont uniques, ils n’ont rien à voir avec le style des menteurs, qui eux sont toujours d’époque.

J’aurais vécu de les avoir connu ceux-là

Merci à eux.

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Niala-Loisobleu.

16 Décembre 2023

AU BON PLAISIR DU TEMPS


AU BON PLAISIR DU TEMPS

Claque la langue que le cheval réagisse, on sait jamais

dans la viscosité d’une telle humidité un éclair de survie peut trouver la braise qui sort du glauque de l’eau noire

j’ai les portes gonflées qui coincent dans les huisseries

La sainte flamme de la lanterne remise à l’amadou du briquet voilà ce qu’il faudrait

on a vu dans la littérature subversive, l’amour dégainer plus vite que le temps mis pour décoincer la fermeture-éclair

De tes doigts , mon p’tilt-loup, égrener la grappe ça devrait arracher le liseron qui te barre les zygomatiques

du coup ton oeil à malices trouverait comment dégrafer ta poitrine des ronces et d’un bond le soleil referait mûrir les fraises

Les champs avaleraient le fleuve, ton rez-de-chaussée redeviendrait habitable, la crèche se la jouerait Noël, même Marie perdrait les eaux pour de vrai, grâce à Joseph qui l’aurait charpentée pour de bon 

J’en rêve des deux Charentes comme ça…

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Niala-Loisobleu.

16 Décembre 2023

LOUP Y ES-TU ?


LOUP, Y ES-TU ?

La plage est déserte

la lune cède sa place à un soleil déjà dans l’eau

la vie est en maraude

le besoin de rencontre lance une amarre

au tronc de l’Arbre de Vie

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Niala-Loisobleu.

16 Décembre 2023

ICI LES DERNIERS CHEVAUX DEBORDENT


ICI LES DERNIERS CHEVAUX DEBORDENT

Le fleuve est en rut, l’estuaire et l’océan ne font plus qu’un

les quais sont dans les champs, les greniers se vautrent dans les caves et les moulins pénètrent les tranchées pare-feu des forêts sans retenir leurs saillies

De la butte où ta chaume ouvre sur d’autres horizons, l’aboiement bestial écarte toute hésitation

il y avait dans l’inondation une abstinence qui fait place au viol, rejoignant ainsi la manière de faire des choses du quotidien

De quoi faire hurler l’enfant qui s’aventurerait à buissonner pour apprendre à vivre

Je cherche à combler le nouveau besoin, à joindre le commencement de la mer à la fin du marais sans que le sel disparaisse

Les écluses des paludiers fermées, les pelles aux coudes des claires et l’huître tirée de l’essaim de la Seudre avant l’exil des vases ravageuses

Quand de son haras, Saintes verra disparaître l’érection équine, nous borderons nos rues de planches pour pouvoir jouir humainement au-delà des déluges sans que la tonte des haies réduise les femmes à l’état de machines…

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Niala-Loisobleu.

15 Décembre 2023

QUOTA


QUOTA

Ce que dit la mer en se roulant sur la côte est le décompte de l’attente sur laquelle elle compte ce jour

Pas trop de mousse et beaucoup d’enroulements dans les vagues

Les coquillages les plus blanchis sont ceux-là qui apparaissent comme les plus sages. Leur talon est solide et résiste aux bailleurs de boniments qui fixent la côte de la première criée….

Niala-Loisobleu.

15 Décembre 2023

DANS LE NID DES MURS


EDOUARD VUILLARD

DANS LE NID DES MURS

Sur le tapis-volant de la chambre où tu voyages, les pieds nus, épaule contre épaule

des forêts de pins maritimes, tiennent le sable hors du marchand de sommeil

Une vague au corps souple a mis ton corps à l’amble sur la cadence de l’anémone

et dans le roulement du bas de ton dos, tes seins rattrapent les épices et les ensachent

Le passage en baie est à ce point libre entre nos balises que je garde la chambre sans descendre du train de plaisir

Les bêtes à cornes qui bordent la voie nourrissent un climat onirique propice au lieu qui fait l’herbe douce et grasse

Sur les consoles de l’étable se tisse ce langage des amants que le verbe conduit aux étages de l’érotisme

Edouard est de ces enfants qui saisissent le caractère de l’instant pour l’éternité..

Niala-Loisobleu.

14 Décembre 2023