15H55


15H55

De la branche où l’oiseau est perché, je vois que les choses ont respecté leur engagement

J’ai peint, sans dévoiler complètement l’idée suivie

En ce qui concerne l’aigreur, elle est allée se faire aimer ailleurs

le ciel rentre le soleil à l’intérieur, je vais m’asseoir, les idées claires

laissant au temps s’occuper du sèchage des choses

Ma sortie a réussi à changer ce qu’il fallait mettre à une autre place pour tenir au chaud ce qui a besoin d’attention

Comme je viens de le dire à Cécile, c’est curieux comme maintenant que je vis seul, certaines personnes occupent une grande place dans le creux de cet entourage qui cause beaucoup pour ne rien dire

J’ai embrassé la toile à me bleuir les lèvres

l’enveloppe colle la mer sur ma langue, je pars plus loin que leurs vacances nulle part.

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Niala-Loisobleu.

27 Décembre 2023

Les liaisons dangereuses


Les liaisons dangereuses

Dans mon marasme administratif le noir s’en paye et tout le soleil qui avait disparu, fait surface

De quoi se perdre à moins que la niaque me prenne sur un coup de colère

L’envie de déblayer le jean-foutre est forte en favorisant la peinture

C’est ça qu’il faut choisir car le fumiste de service n’apporte que de l’aigreur

On y arrive toujours quand on décide de finir soi-même d’aller jusqu’au bout

Vas-y, Alain, peins !!!

Niala-Loisobleu.

27 Décembre 2023

QUI FAIT QUOI ICI?


QUI FAIT QUOI ICI ?

Mon état physique exige que je quitte l’étage de ma maison pour vivre au rez-de-chaussée

Une Assistance-Sociale chargée de me suivre me fait déposer une demande d’aide en spécifiant que je ne dois pas engager de travaux avant d’avoir reçu la réponse

Les mois passent

l’escalier devient un peu plus dangereux chaque jour

Hier la réponse arrive

« VOTRE DEMANDE EST REJETEE EN RAISON DU LIEU OU VOUS HABITEZ

NOUS NE NOUS EN OCCUPONS PAS…

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Niala-Loisobleu.

27 Décembre 2023

JE TIENDRAIS


NIALA 100X73 EN COURS

JE TIENDRAIS…CE SERA MON NOUVEAU-NE DE 2024

Je ne veux pas que tout ce qui n’aboutit qu’au vide

vienne se coller à moi pour me dire

« BONNE ANNEE »

Moi j’enfante, comme l’arbre, qui possède le double-sexe

Rose à la volée du semeur

Jaune le geste déployé

dans l’éteint de la friche du temps présent

La vie dans chaque mur au sein de ses fenêtres

en corps construire

en éjaculant mon sperme bleu de nouveau

Jacqueline au-delà

par tout ce qui poursuit sa suite

je leur renvoie la triste nouvelle reçue aujourd’hui maintenant que la jeunesse me redonne de quoi refuser…

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Niala-Loisobleu.

26 Décembre 2023

CE SERA MON NOUVEAU-NE DE 2024


NIALA 100X73 EN COURS

CE SERA MON NOUVEAU-NE DE 2024

Je ne veux pas que tout ce qui n’aboutit qu’au vide

vienne se coller à moi pour me dire

« BONNE ANNEE »

Moi j’enfante, comme l’arbre, qui possède le double-sexe

Rose à la volée du semeur

Jaune le geste déployé

dans l’éteint de la friche du temps présent

La vie dans chaque mur au sein de ses fenêtres

en corps construire

en éjaculant mon sperme bleu de nouveau

Jacqueline au-delà

par tout ce qui poursuit sa suite.

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Niala-Loisobleu.

26 Décembre 2023

DE PORE EN PORE


DE PORE EN PORE

Me laver de ce brouillard latent

qui masque la course du matin au seoir

j’irai aux rives de la grande bassine rincer mon bateau

sous la coulée d’un embranchement à l’échangeur de la cascade

pour arriver à l’atelier déshabillé des tristesses

costumes et leurs vestes abandonnés

aux vestiaires des palettes

en pleine liberté d’être…

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Niala-Loisobleu.

26 Décembre 2023

JE GARDE LE CADEAU


JE GARDE LE CADEAU

A l’instant précis où les réverbères plongèrent dans le fleuve, la chanteuse sortie nue des bretelles des tenues de soirée

Quelque chose s’alluma dans l’angle des saillies de coude, cette envolée qui n’a nul besoin de s’enfoncer une aiguille de seringue pour rejoindre de quoi se sentir bien

Les danseuses du Moulin-Rouge prêtées par Lautrec à Georges Rouault avec leur tête de Pierrot, donnaient soudain confiance en assurant qu’il est possible de lever haut la jambe sans tomber dans un clandé à lanterne rouge

Un grand cheval de Parade nommé Cocteau poussa Picasso de derrière le rideau de scène d’où Orphée renaquit sans que Néron touche à Rome et tout au long de la ligne des chemins de faire de la Mythologie, les bras des dômes bleus recollés aux torses des statues tenaient des seins en équilibre au sommet des temples. Dans la mer, des îles, le Vésuve pas loin des Cyclades, au départ formait des réunions d’ateliers d’écritures qui laissaient aux murs des frissons d’étreintes poétiquement lubriques, Sous les égoûts une eau claire menait aux thermes pour sortir de cette saleté de fête organiséé. Marie-Laurencin au verger se laissait abricoter par un faune venu tout droit de La Ruche

Un remouleur de porcelaine entra dans la cabane foraine où les repasseuses défroissaient les peines de coeur. On entendit plus hurler Camille

Quand je dénouai le corsage de mon Noël, je tombai en jonglage sous le plus Grand Chapiteau, les deux fruits dans leur coupe avaient pour moi, le billet pour de quoi peindre

Sous la véranda de l’atelier la grisaille est restée dehors

A droite et à gauche, des choses comme des gens meurent. Moi, j’ai de quoi vivre au bout de mon pinceau.

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Niala-Loisobleu.

25 Décembre 2023

LA MAIN ET LE PIED SUR L’ECHELLE DU QUAI


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LA MAIN ET LE PIED

SUR L’ECHELLE DU QUAI

Dans l’extraction du temps passent ces moments où le monde s’engouffre en désordre

C’est Noël et je suis seul

le port lui, n’est allé nulle part ailleurs

il est là cernant de ses quais sa flotille amarrée

les oiseaux se sont tus, les portes se sont refermées sur ce qu’il ne faut pas perdre, les fêtards se sont rassemblés où bon leur a semblé, j’ai juste sorti ma première orange de circonstance de l’album du souvenir d’enfance

Pas de sapin

pas de cheminée et pas de sabots

le bruit est resté loin dehors

Dedans les images éparses de Noëls ayant eu lieu, avec des petits-enfants dedans sont passés en courant, je suis resté tout le temps seul avec Jacqueline

curieusement réunis dans notre dernier voyage plein de cette légende bretonne qui est ancrée à la pierre

A travers les grandes forêts, ce qui est sorti des fontaines ne tirait pas à lui de machines singulières faites pour la guerre

les côtes appuyaient à leur rivage les vieilles coques des chalutiers usés au bord de la Chapelle où s’accroche la mémoire des péris en mer

A travers les monts

nous avons regardé le temps dans ses pierres plantées à même le sol, puis plus loin dans les enclos paroissiaux, sans nous étonner de l’impression ressentie, pris tout entier dans la force du mystère ésotérique que la foi rassemble au bon endroit sans s’inquiéter de croire à la religion qui n’a pu nous convaincre

La vie n’a pas besoin du dogme pour s’établir

il lui faut juste de l’amour à la base

Et là, ma solitude m’a servi ce qui ne pouvait pas me faire douter, dans l’aigreur des plats qui sont passés, le miel des abeilles m’a sauvé de la méprise

De loin d’ici, ou plus près deux messages m’ont assurés qu’il y avait bien du bleu dans ma toile

Je terminerai donc ce jour sans répondre, je vais peindre en merci pour leur dire « Je vous aime… »

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Niala-Loisobleu.

25 Décembre 2023

DANS LE SAC JAUNE


DANS LE SAC JAUNE

Sorti de ses emballages, ce jour se retrouve nu sur ma table

j’ai rêvé longtemps du parfum qui fait l’assemblage du nez au point d’y croire

c’est pas entièrement faux, mais il ne faut pas au moment de la ceuillette des odeurs, qu’un déodorant se glisse fourbement comme une statue de Pâques d’un Ushuaïa de complot dans les cellules de la composition

J’ai débusqué très tôt les faux-seins par la formation manuelle qui est la mienne. Mais au moment des comptes, je dois reconnaître honnêtement m’être foutu le doigt dans l’oeil sur le ressenti à l’état brut, celui qui est glissé dans l’affinité

Ce jour n’a rien d’extraordinaire pour moi, il pleut comme d’habitude, aucun renne avec traîneau ne passe sur La Chaume, le sol est plus que boueux à la ronde, je me suis juste dît que ça pouvait faire le bon moment pour la lessive

Il faut sauver l’odeur authentique

trop de fausses émotions dans ces manipulations florales viennent m’assaillir

Dans ce qui différencie et caractérise les deux genres, celui de la femme est différemment marqué par les odeurs qui sont attachées à elle

J’ai eu des pannes

mais je suis capable de me réparer

Seul dans chacune des pièces de ma maison, je laisse mon nez aspirer à son gré et surtout ne pas se laisser envahir par ces odeurs de sainteté du moment. Un moment dans l’atelier fait les cuivres après le nettoyage des carreaux. Le jardin me borde de sa protection, c’est serein. Le trait du dessin est franc dans les yeux de ma Muse et de mon cheval la maison est tranquille.

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Niala-Loisobleu.

24 Décembre 2023