
JE GARDE LE CADEAU
A l’instant précis où les réverbères plongèrent dans le fleuve, la chanteuse sortie nue des bretelles des tenues de soirée
Quelque chose s’alluma dans l’angle des saillies de coude, cette envolée qui n’a nul besoin de s’enfoncer une aiguille de seringue pour rejoindre de quoi se sentir bien
Les danseuses du Moulin-Rouge prêtées par Lautrec à Georges Rouault avec leur tête de Pierrot, donnaient soudain confiance en assurant qu’il est possible de lever haut la jambe sans tomber dans un clandé à lanterne rouge
Un grand cheval de Parade nommé Cocteau poussa Picasso de derrière le rideau de scène d’où Orphée renaquit sans que Néron touche à Rome et tout au long de la ligne des chemins de faire de la Mythologie, les bras des dômes bleus recollés aux torses des statues tenaient des seins en équilibre au sommet des temples. Dans la mer, des îles, le Vésuve pas loin des Cyclades, au départ formait des réunions d’ateliers d’écritures qui laissaient aux murs des frissons d’étreintes poétiquement lubriques, Sous les égoûts une eau claire menait aux thermes pour sortir de cette saleté de fête organiséé. Marie-Laurencin au verger se laissait abricoter par un faune venu tout droit de La Ruche
Un remouleur de porcelaine entra dans la cabane foraine où les repasseuses défroissaient les peines de coeur. On entendit plus hurler Camille
Quand je dénouai le corsage de mon Noël, je tombai en jonglage sous le plus Grand Chapiteau, les deux fruits dans leur coupe avaient pour moi, le billet pour de quoi peindre
Sous la véranda de l’atelier la grisaille est restée dehors
A droite et à gauche, des choses comme des gens meurent. Moi, j’ai de quoi vivre au bout de mon pinceau.
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Niala-Loisobleu.
25 Décembre 2023
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