
PABLO AULADELL
LE PASS MURAILLES
Un jour comme aujourd’hui, il faisait un temps de merde
je marchais, le haut des bottes au fond
quand au bas d’une glissade je butais sur une de mes idées
je m’arrête et en sors la question :
« FAIS UN VOEU »
Alors sans me dégonfler, bien au contraire, je tire le don d’ubuquité
D’un coup je me retrouve transe porté chez toi, le soleil y brille, les melons pendent aux branches des femmes, des hordes de chevaux sauvages traversent au vert, le sable finit la dernière vague , je dépasse de la planche d’un jet baleinier, la pirogue qui va franchir la pointe des dents du gros crocodile est pagayée par des géants noirs derrière la fin du monde
Ils chantent si bien qu’on dirait l’aube d’un grand bateau blanc
Nom de dieu, l’effet que ça te fait , que tu me dis
ce qui sort de ce périscope devrait nous mener loin et tu plonges
Les influenceurs explosent les uns derrière les autres, ils sont entrés dans le champ de mines avalés par l’appât du gain
Tu me dis : Bien fait
Les cons faut toujours qu’ils avalent sans mâcher
et tu descends le mot fin sur le film d’horreur en m’offrant ton exquis mot
Maintenant, où que tu sois, je suis de tous les entractes de cette mauvaise farce du quotidien…
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Niala-Loisobleu.
4 Décembre 2023
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