
DE QUOI EN FAIRE UN MONDE
PAR GEORGES BONNET
Lorsque le soir
j’ai l’âge de ma mémoire
l’oreille grignote
la noix qui roule
ou la marche des vieux tilleuls.
Je reconnais les odeurs
à leurs yeux,
les épaules à leur sommeil.
Le fragile vient toucher la main,
les enfants crient
au fond des cours.
Il reste un morceau de craie
dans la poitrine du tableau noir.
Georges Bonnet
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