
NIALA
LES HEURES DU LABOUR
RENTREES DANS LA GRANGE
La grange s’offre ouverte au soc
derrière les bottes et les javelles dorment des chants qui ont besoin de s’envoler
ces mouvements que l’ombre a retenu ne rêvent que d’entendre leur tic-tac tourner leurs aiguilles au solaire de leurs murs
porte ouverte aux récoltes
marées débordantes
vendanges courant aux tonneaux
entrées de roucoulements au pigeonnier
sillon béant au grain
poulain sanguinolent se dressant sur ses jambes à la sortie du ventre équin
tournesols dans la noria des heures
des pas sur la route
des amoureux sur les bans d’un état civil
Jacqueline
tu ouvres en corps les livres
en quête de pages pleines d’avenir
pour les herminettes du chantier-naval ayant des fourmis dans les voiles
Toute une vie embrassant sa vieillesse sans appel aux survivants
un phare sans peur de la nuit balaie la traversée
Là autour de la présence en laquelle on ne croyait plus, laissant affectueusement ta marque prodigieuse, cette gratuité que seul l’amour peut donner, sans vengeance, mais qui mise à jour la vérité qui se range en ordre dans les placards pour fonder un fluide d’énergie plus vibrant qu’une pierre qui prétend marquer un lieu d’orientation hasardeuse
libre de droit
de transplanter de ses cendres
.
Niala-Loisobleu.
30 Septembre 2023








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