« RESTE TON JARDIN… » – NIALA 2023 – ACRYLIQUE S/TOILE 81X65


« RESTE TON JARDIN… »

NIALA 2023

ACRYLIQUE S/TOILE 81X65

On naît comme on est celui à faire

sans que le hasard y vienne poser ses cartes

Quand le bout fait sonner les alarmes et que coupe un réverbère

le quai loin d’entrer dans le noir s’amarre en pleine lumière à l’anneau principal

Les quartiers corporatifs traversés passent par le Boulevard du Crime , la Foire au Pain d’Epices sans lâcher le Zoo Humain, faisant varier la Voûte Etoilée

mais le soc que le cheval tire ne renie pas le sillon qu’il a choisi

il laboure sa Muse

Ainsi les semailles sont autant de fleurs pour la table du corps que de fruits et du sel à marais pour la traversée maritime

On s’habite aux quartiers chauds des Epoques

d’un bout du Monde à l’autre, sous les toits, dans le coeur des meules, en cressonnière, dans les arbres , sur le bout d’une tige, à la crête de l’embrun, sur la pente avec sa pierre à monter

Ce mois qui est en train de partir, t’a emporté après des hésitations et des espoirs personnels dénoncés sans le dire

Tout ça pour raconter qu’on était contraires l’un à l’autre

Comme je dis la vérité par mots-peints, ce matin j’ai poussé la porte qui retient les mensonges pour les évacuer

« Reste ton jardin… »

sans qu’il y manque ce après quoi on court quand on aime la vie et même quand on la quitte

Puis je suis tombé à mon tour…

.

Niala-Loisobleu.

27 Août 2023

2 réflexions sur “« RESTE TON JARDIN… » – NIALA 2023 – ACRYLIQUE S/TOILE 81X65

  1. Elle me dit qu’elle aime
    regarder le reflet du ciel
    ou celui de l’arbre
    ou celui du rideau
    dans son bol de thé.

    « C’est la lumière qui fait tout »
    me dit-elle souvent
    quand elle me montre entre ses mains
    l’image qu’elle fait trembler
    en rides concentriques.

    C’est l’instant rond qu’elle saisit là
    le tableau d’une profondeur
    qui dépend d’un nuage pressé
    du soleil à travers la vitre
    d’une ombre un peu penchée.

    Je ne sais pas à quoi elle pense
    dans ces moments-là
    mais je crois moi aussi
    à l’importance de ce qui passe
    ou de ce qui s’arrête
    dans un bol de thé.

    François de Cornière

    Beauté pure que ce tableau…

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  2. Reste le liquide accroché aux feuilles comme une colline dorée
    d’où s’écoule
    l’idée qu’on garde de l’abeille qui tire les fils d’un tapis d’odyssée

    Des chevaux sur lesquels des seins sautent
    elle transporte l’herbe sur les dunes des déserts
    la palmeraie et les dates vers l’éternité…

    Merci Barbara, pour ce choix délicieux, je t’embrasse.

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