LA CHAMBRE SYMBOLIQUE D’ANEMONE


Alors qu’un feu est à la veille de prendre son image terrestre je tire les branches avant les cendres pour maintenir le dialogue en son état fusionnel

Où sont-ils passés ceux et celles qui se permettent quelque banal éloge funèbre comme on chante pour ramasser l’aumone en ignorant totalement ma qualité d’époux, le seul qui durant 39 ans à une semaine prêt a pu vraiment partager ses vertus indiscutables sans autre intérêt qu’en vivre intimement l’existence du détail

Je garde une douleur incommensurable de cette perte irremplaçable de ma Muse Authentique, intelligente humaniste dans l’ignorance où vous me mettez mais en sachant combien nous avons pu faire ensemble dans ce monde de rien

Notre chambre devient le lieu où la peinture dit sans jamais se taire ce qu’est l’amour dans la forme choisie parles deux acteurs en dehors de l’opinion étrange de gens de passage

Niala-Loisobleu.

18 Juillet 2023

2 réflexions sur “LA CHAMBRE SYMBOLIQUE D’ANEMONE

  1. PAUSE AU CHATEAU CLOAQUE
    PAR PHILIPPE JACCOTTET

    Le passé retarderait l’éclosion du présent si nos souvenirs érodés n’y sommeillaient sans cesse. Nous nous retournons sur l’un tandis que l’autre marque un élan
    avant de se jeter sur nous.

    De la ceinture de tisons au reposoir des morves. Du rêve gris au commerce avec rien. Course. Premier col : argile effritée.

    La terre, est-ce quelque chose ou quelqu’un? Rien n’accourt lorsqu’appel le la question, sinon une large barre, un opaque anneau, et quelque serveuse d’approches.

    Pour l’ère qui s’ouvre : « A la fin était le poison. Rien ne pouvait s’obtenir sans lui. Pas le moindre viatique humain. Pas la plus palpable récolte. » Ainsi fulmine
    la terre glauque.

    Contre l’épaisseur diffuse d’un somnambulisme empoisonné, la répugnance de l’esprit serait fuite chiffrée, serait, plus tard, révolte?

    Jeunesse des dupes, girolle de la nuit.

    Eteindre le tumulte, sans un porte-respect, comme se desserre à l’aube l’arc-en-ciel de la lune.

    Nous ne jalousons pas les dieux, nous ne les servons pas, ne les craignons pas, mais au péril de notre vie nous attestons leur existence multiple, et nous nous émouvons d’être de
    leur élevage aventureux lorsque cesse leur souvenir.

    Le vin de la liberté aigrit vite s’il n’est, à demi bu, rejeté au cep.

    Philippe Jaccottet

    Merci Natasha
    Cette vertu, le respect, qui aujourd’hui fait défaut, tu le mets bien à sa place, eten toute nudité comme ce qui est sans voile…

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