LUCIOLES ANEMONES


LUCIOLES ANEMONES

Au dehors des dalles

dans les étreintes d’Eole

sautant les nuages sous l’oeil lunaire

et la main des vagues entre les cuisses de la passe

deux seins à la régalade

il sortitra du coma propre au choix universel

lumineux et détendu comme un saut à l’élastique !

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Niala-Loisobleu.

23Juin 2023

POUR PREFACE A LA CONCLUSION


Etat du tableau le 22/05/23 à 8h45

POUR PREFACE A LA CONCLUSION

Sans savoir la distance où ça tournera

le dernier virage s’ouvre en un grand sourire

le temps ne veut pas finir dans l’aigreur du rapace qui vide les poubelles

quand l’anémone veut éclore il n’y a que l’amour qui se balance sans soutien-gorge

comme l’enfant assis sur son cheval à bascule

L’allumette se soufre sans gémir en pensant à la St-Jean qui s’approche comme le testament qu’elle va écrire d’un frottement…

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Niala-Loisobleu.

22 Juin 2023

QUAND LE feu m’enverra survivre aux vents AUX VENTS


Avant-dernière étape de ce tableau avant que la St-Jean le symbolise par son feu

QUAND LE FEU M’ENVERRA

SURVIVRE AUX VENTS

Ce qui a présidé à mes intentions depuis l’enfance, grâce à l’arrosage de Marthe et aux labours de René, se dévoile ici depuis longtemps

Pour se faire le Phénix sortira après que le feu aura purifié son dernier passage pour qu’on y reconnaisse

Ce que je mets d’espoir de vivre, et d’amour à poursuivre en choisissant de me lier aux papillons dans leurs farandoles

aux oiseaux dans leurs croisières

aux maisons dans le creux de leur rivière

Quelques vers libres autour

Ce sera mon testament , ma seule donation au départ de l’Atelier !

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Niala-Loisobleu.

21 Juin 2023

LA MORT A VIVRE PAR FRANCIS PONGE


LA MORT A VIVRE

PAR FRANCIS PONGE

« Nous subissons la chose la plus insupportable qui soit. On cherche à nous couvrir de poux, de larves, de chenilles. On a peuplé l’air de microbes (Pasteur). Il y a maintenant
dans l’eau pure à boire et à manger.

L’imprimé se multiplie. Et il y a des gens qui trouvent que tout cela ne grouille pas assez, qui font des vers, de la poésie, de la surréalité, qui en rajoutent.

Les rêves (il paraît que les rêves méritent d’entrer en danse, qu’il vaut mieux ne pas les oublier). Les réincarnations, les paradis, les enfers, enfin quoi :
après la vie, la mort encore à vivre! »

Francis Ponge

HOMME-OISEAU MORT ET BISON MOURANT PAR RENE CHAR


HOMME-OISEAU MORT ET BISON MOURANT

PAR RENE CHAR

Long corps qui eut l’enthousiasme exigeant,
A présent perpendiculaire à la
Brute blessée.

O tué sans entrailles!

Tué par celle qui fut tout et, réconciliée, se meurt;
Lui, danseur d’abîme, esprit, toujours à naître,
Oiseau et fruit pervers des magies cruellement sauvé.

René Char

DES VERSOIRS


DES VERSOIRS

Au ras de la sécheresse le bas étiage agrandit ses paliers

en réduisant la rencontre entre voisins

le potier n’ose pas émailler sa vasque au four tellement ça brûle

et l’âne se demande que faire de la noria

pourtant il faut sauver le soldat Bleu des levées de tombeau de Soulages…

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Niala-Loisobleu.

20 Juin 2023

10 H 45 PLUS TARD…


Niala – Tableau en cours CE 19/06/23

10 H 45 PLUS TARD…

La braise de forge a laissé l’enclume où battait la lame d’un duel inégal pour tremper un soleil respirable

laissant l’éperon du navire corsaire faire place au cabotage des épices

c’est comme une langue qui promène la mer

en chargeant son sel de porter la nage d’un bord à l’autre

l’allée qui coupe les anémones

tient l’habitat raisonnable en bordure des chemins menant aux greniers

sans penchant pour les mouroirs éparpillés parmi les vieux

Quelques solides violets font la racine pour la vivacité du mélange des couleurs qui demeurent dans l’aile qui persiste et signe.

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NIALA-LOISOBLEU.

19 JUIN 2023

UNE SONNERIE AUX MORS


UNE SONNERIE AUX MORS

Le vent d’orages venu d’un changement d’heur butte au chant du coq
Croche-pied de l’amour paisible profondment amarré

ah un plongeur est allé pêcher l’éponge

pour mettre au piquet le meneur qui placarde les murs des orées de fausses ouvelles

Sorti de sa boîte de couleurs le Peintre se réemboîte la vertébrale en calant la colonne du seul jardin qui feurit sur les quais de la source

on peut se tromper quand dans le désordre on tâtonne pour trouver la rampe

Celui qui attelle le cheval laboureur au corbillard est un venimeux qui se faufile entre les hautes-herbes en oubliant la mangouste

Cette réaction de littoral maritime au coeur d’un craquelé de terre inculte montre que la source bleue souterraine n’évaporre que les détournements

il va sortir une confiance naturelle d’une attente stérile quand pour conclure, l’envie de vivre finira par sortir du tiroir pour venir respirer à la fenêtre

la barque venue de l’Arbre de Vie est la seule pirogue que taillent les communautés sauvages où les femmes laissent leurs seins visibles aux enfants que les hommes ont peint pour qu’ils sachent reconnaître.

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Niala-Loisobleu.

19 Juin 2023

TEMPS D’ARRÊT


TEMPS D’ARRÊT

De la plateforme du long courrier que la vigeur des pédales emportait

ce jour chôme

Pas de fleurs nées dans la nuit

juste les derniers pétales laissés derrière une ancienne caravane

il y a moins de couleur dans le tissage du lin

et moins de chars-à-bancs à la sortie des chapelles

l’écluse grippe dans l’ouverture des pellles à construire.

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Niala-Loisobleu.

18 Juin 2023