»AVEUX NON AVENUS » de CLAUDE CAHUN



« AVEUX NON AVENUS » de CLAUDE CAHUN

Dédicace à mon Ami AW

Avancer vers la découverte de soi, énoncer les dispositions secrètes du moi, mettre à nu les mécanismes sentimentaux, expérimenter les ambiguïtés de la différence sexuelle, se débattre avec la tentation de l’absolu, voilà l’entreprise dans laquelle se lance Claude Cahun (1894-1954), dès 1919. Pour se mettre à l’épreuve et donner forme à son « aventure invisible », la nièce du romancier Marcel Schwob braque sur elle les deux instruments qui capteront les images et permettront leur savant montage : l’écriture et l’appareil photographique.
D’emblée, elle sait que l’introspection sous le régime de la confession est une stérile illusion, que la prise directe est impuissante à restituer la singularité de l’expérience. C’est au jeu des incarnations et des métamorphoses que le moi se dévoile et s’invente sans fin : « Sous ce masque, un autre masque. Je n’en finirai pas de soulever tous ces visages », écrit-elle.
Dans Aveux non avenus, livre achevé en 1928, l’artiste se met elle-même en scène, distribue ses propres rôles, provocants ou ironiques, idéalisés ou détestés, personnages mythiques, masculins et féminins, neutres ou inclassables. Cette œuvre totale mêle aux photomontages, réalisés en collaboration avec sa compagne Suzanne Malherbe (dite Moore), des fragments de journaux intimes et de lettres, des poèmes, de la prose polémique, des considérations spéculatives.
Si Claude Cahun fascine tant depuis que son œuvre a été redécouverte par François Leperlier au milieu des années 1980, c’est que l’on voit en elle un précurseur. Individualiste et rebelle, elle explore avec une audace inouïe et sans concession l’insaisissable identité et subvertit tous les genres.
Aveux non avenus, son livre majeur et méconnu, dit l’étrangeté radicale et l’irrépressible liberté d’être.

Du ciel qu’ils expurgent d’oiseaux à partir de leurs bombes

on voit leste cas drille de la Cahun sortir du caha grâce à AW

Merci d’être de cette police privée qui cherche à élucider

le trou noir de leur cul

risque fort d’avoir bien du mal à sortir de la diarrhée

Bien à TOI…

Alain

DANS LE FROID DES CHALEURS A LA TRAÎNE


DANS LE FROID DES CHALEURS A LA TRAÎNE

L’observation humaine note le changement de réglage de la hausse de l’arme constructive. En baissant son oeil en marchant, l’homme a fini par ne plus voir que le bout de ses pieds et à force d’araser à ne laisser qu’un marécage inhabitable autour de lui

La lumière humaniste disparue c’est le moi soumis à ses divagations les plus erronées qui prend les manivelles

J’en ai rien à secouer de savoir que tu existes, je dois trouver ce qui me donne que jouir à vivre, point barre

La nature a été la première à en subir le choc

Elle marche plus que sur la tête et encore

Les grandes embuscades du Moyen-Âge qui rendaient parait-il la traversée des forêts hasardeuse, ont-t-elles chassé l’Esprit durant cette période de l’histoire ?

Non l’être primitif a respecté le pacte qu’il avait avec la racine-mère. Les dernières tribus sauvages qui restent aujourd’hui sont en voie de disparition par la contamination du monde évolué, pas par leur précarité existentielle. Ils vivent dans la forêt, savent les arbres à médecine, le pouvoir des pigments mis en peinture sur le corps, la sagesse des pierres, le bon passage des eaux en fonction de leur position dans la carte du ciel, ils parlent toutes les langues fauves dans l’intelligence du sauvage de l’animal. Ils savent la nécessité d’avoir un ordre, de faire l’apprentissage de la force. L’auto-proclamation n’existe pas dans le monde où chaque minute est une confrontation avec les forces établies. Avoir un chef c’est suivre un Rite. On ne vit pas pour devenir puissant. Il n’y a pas de monnaie, que du troc. La connerie reste limitée au pourcentage d’équilibre vie-mort naturel. La vie est transmissible pour la simple raison qu’elle est incomparable et seule à gérer la beauté par la vraie poésie

Les écoles sont pas venues tout vicier avec leur système de notation qui, en devenant la règle seule à utiliser pour tracer un trait, ont mis la compétition pour seul sens de vivre

Eux ce sont des adultes, des vrais pas des fiottes, qui font leur traits à main levée toute leur vie comme l’enfant

La couleur est partout

Dans le moindre mot qu’ils prononcent, dans l’étreinte qu’ils ont sans devoir se couvrir, dans la culture du jouir au sens intrinsèque

Plus que jamais dans ce qui nous menace et pour ce qui me reste à vivre, je m’accommoderai avec ce qui se trouve, mais en discernant comme le sauvage la plante utile de la plante nuisible

Le profit est la calamité du monde.

Niala-Loisobleu – 10 Mars 2022

A vue rapprochée pour voir derrière ce qui est caché


A vue rapprochée pour voir derrière ce qui est caché

Entre le lointain si flou et le proche invisible il me semble voir venir clairement la forme vraie du paysage comme la direction qui va se prendre

Bonne santé de la minute à M. de La Pallice qui tourne au drame dans la seconde qui suit

La médecine possède tout se ce qui détecte pratiquement sans se tromper, si l’âme demeure encore scientifiquement impénétrable la machine à te visiter le corps va dans dans les moindres recoins trouver ce qui se loge en toi

Au contraire la vie à force de se triturer la malice s’embourbe dans son propre discours

La vérité si je mens

Ainsi se trouvent opposés des hommes qui tuent à d’autres qui soignent les premiers enragés comme des bêtes stupides n’ayant que leur envie de tuer, alors que les autres tentent par tous les moyens de sauver sous une grêle de feu

Tout se déroule donc au gré de ce qui s’improvise au fil des minutes

Moralité le grand méchant loup ne peut trouver d’unanimité complice auprès de ceux qu’il dirige, on peut miser sur le revirement d’attitude de leur part

A condition que le fou furieux ne fasse pas usage dans sa colère du pire

L’introspection médicale se poursuit autour de l’hôpital.

Niala-Loisobleu – 10 Mars 2022