La vérité du drame est dans ce pur espace qui règne entre la stance heureuse et l'abîme qu'elle côtoie : cet inapaisement total, ou cette ambiguïté suprême. Saint-john Perse
l’incertain est plus que jamais à l’entrée du chemin
Aussi je veux te noter sans rien perdre dans mon Carnet de Vie
puis le remplir de tes mots que mes couleurs ont mises à l’ô depuis ta source
Mer céleste tressée d’algues, prairies en archipel, pores de cabotage
vallons d’alpage, où les forêts en broche tiennent les clairières en camées
les derniers animaux sauvages dans nos traces
pour partir en chanté l’un dans l’autre
avec Bertin
Niala-Loisobleu – 24 Février 2022
Jacques Bertin -Carnet
Il y a beaucoup de morts dans le journal d’hier Et beaucoup de misère mais partout Beaucoup de gens qui restent indifférents Le lendemain tout semble déjà moins grave
Je ne voudrais pas que tu vieillisses trop vite
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Avant que nous ayons eu le temps de nous arrêter Et de nous dire : nous sommes heureux Que nous nous regardions encore une fois Dans le miroir amoureux des sourires Que je te trouve belle encore une fois Je veux encore du temps pour offrir Ton corps aux regards de passage Gens de passage prenez cette femme Possédez-la un jour elle ne sera plus rien Montre-toi nue danse pour eux Possédez-la qu’elle demeure Et demeure l’empreinte de ses doigts dans le sol
Je sens maintenant que tout va un peu plus vite Pourtant nous avons juste trente ans Je m’arrête et je te regarde Ai-je assez profité de toi ? J’arrête le monde et je regarde Car il est plus que temps aujourd’hui de vivre Je cherche à écrire de plus en plus simplement Dans le journal d’hier beaucoup de morts Et puis partout beaucoup de gens indifférents Nous sommes peu nombreux à veiller Nous tenons la lampe allumée Nous repoussons de toutes nos forces le sommeil Et la lampe nous fait les yeux brillants
Nous tenons la lampe allumée Nous ne vieillissons pas
Le vent soulève plus de poussières que d’aire pure où se garer
attention le chahut actuel déplace la cinquième colonne comme qui rigole
Le coq doit vérifier la ponte des poules pour enrayer la propagation des couvées d’erreurs
plutôt que de voir la guerre et ses nuisances déborder des frontières la fermeture du gaz peut protéger de la construction des maudites chambres
je me rappelle d’une course aux signatures qui se termina au Vel d’Hiv à cause d’une collaboration abominable
Ce qui se passe actuellement dans la tête de coupables tentations rassemble l’absence de clairvoyance d’une pauvreté d’esprit qui peut aller bien trop loin,
qui parle d’union est à regarder au plus profond du dedans de la véritable intention.
Un homme sur un banc dans une rue qui fuit la foule
Et que la solitude comble
Place à l’appareil banal du désespoir
A ses miroirs de plomb
A ses bains de cailloux
A ses statues croupissantes
Place à l’oubli du bien
Aux souvenirs en loques de la vérité
Lumière noire vieil incendie
Aux cheveux perdus dans un labyrinthe
Un homme qui s’est trompé d’étage de porte de clé
Pour mieux connaître pour mieux aimer
Où commence le paysage
A quelle heure
Où donc se termine la femme
Le soir se pose sur la ville
Le soir rejoint le promeneur dans son lit
Le promeneur nu
Moins gourmand d’un sein vierge
Que de l’étoile informe qui nourrit la nuit Il y a des démolitions plus tristes qu’un sou Indescriptibles et pourtant le soleil s’en évade en
chantant Pendant que le ciel danse et fait son miel Il y a des murs déserts où l’idylle fleurit Où le plâtre qui se découd Berce des ombres confondues Un feu rebelle un feu de veines Sous la vague unique des lèvres Prenez les mains voyez les yeux Prenez d’assaut la vue
Derrière les palais derrière les décombres
Derrière les cheminées et les citernes
Devant l’homme
Sur l’esplanade qui déroule un manteau de poussière
Traîne de fièvre
C’est l’invasion des beaux jours
Une plantation d’épées bleues
Sous des paupières écloses dans la foule des feuilles
C’est la récolte grave du plaisir
La fleur de lin brise les masques
Les visages sont lavés
Par la couleur qui connaît l’étendue
Les jours clairs du passé
Leurs lions en barre et leurs aigles d’eau pure
Leur tonnerre d’orgueil gonflant les heures
Du sang des aubes enchaînées
Tout au travers du ciel
Leur diadème crispé sur la masse d’un seul miroir
D’un seul cœur
Mais plus bas maintenant profondément parmi les
routes abolies Ce chant qui tient la nuit Ce chant qui fait le sourd l’aveugle Qui donne le bras à des fantômes Cet amour négateur Qui se débat dans les soucis Avec des larmes bien trempées Ce rêve déchiré désemparé tordu ridicule Cette harmonie en friche Cette peuplade qui mendie
Parce qu’elle n’a voulu que de l’or
Toute sa vie intacte
Et la perfection de l’amour.
Lumière noire vieil incendie
Aux cheveux perdus dans un labyrinthe
Un homme qui s’est trompé d’étage de porte de clé
Pour mieux connaître pour mieux aimer
Où commence le paysage
A quelle heure
Où donc se termine la femme
Le soir se pose sur la ville
Le soir rejoint le promeneur dans son lit
Le promeneur nu
Moins gourmand d’un sein vierge
Que de l’étoile informe qui nourrit la nuit Il y a des démolitions plus tristes qu’un sou Indescriptibles et pourtant le soleil s’en évade en
chantant Pendant que le ciel danse et fait son miel Il y a des murs déserts où l’idylle fleurit Où le plâtre qui se découd Berce des ombres confondues Un feu rebelle un feu de veines Sous la vague unique des lèvres Prenez les mains voyez les yeux Prenez d’assaut la vue
Derrière les palais derrière les décombres
Derrière les cheminées et les citernes
Devant l’homme
Sur l’esplanade qui déroule un manteau de poussière
Traîne de fièvre
C’est l’invasion des beaux jours
Une plantation d’épées bleues
Sous des paupières écloses dans la foule des feuilles
C’est la récolte grave du plaisir
La fleur de lin brise les masques
Les visages sont lavés
Par la couleur qui connaît l’étendue
Les jours clairs du passé
Leurs lions en barre et leurs aigles d’eau pure
Leur tonnerre d’orgueil gonflant les heures
Du sang des aubes enchaînées
Tout au travers du ciel
Leur diadème crispé sur la masse d’un seul miroir
D’un seul cœur
Mais plus bas maintenant profondément parmi les
routes abolies Ce chant qui tient la nuit Ce chant qui fait le sourd l’aveugle Qui donne le bras à des fantômes Cet amour négateur Qui se débat dans les soucis Avec des larmes bien trempées Ce rêve déchiré désemparé tordu ridicule Cette harmonie en friche Cette peuplade qui mendie
Dans les palmes d’une chasse au peu plié le battement chronique du coup de pied de l’âne fait sortir la balle du terrain de jeu
Sous la jovialité de la promenade qui se douterait qu’au bout de la ligne droite, la chaussée sous un revêtement de tour operator cache la fosse qui sera fatale au grand fauve
Sous les rangs donnés se cachent des vérités qu’un bal perdu se garde bien de comprendre comme il laisse entendre avoir changer de méthode
La pulsion griffe alors d’un coup d’ongle la caresse du sourire mis sur le visage de ses déclarations dans la constante de sa vraie nature possessive.
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