FONDS BAPTISMAUX


FONDS BAPTISMAUX

Evidant sa pierre au burin

le cheval commence le branchement de la noria où il puise le rapport entre contenu et contenant

L’eau en se retenant d’éteindre le feu philtre sans faire tort au mystère

Tenant l’enfant à la coudée du bras de mère il compte le sel à l’outil saunier

toutes boues saumâtres rincées

A la vanne de la culotte tombée un oiseau plonge sans monter au tremplin

le carreau s’est fait une place dans l’enfilade côté-soleil

Novembre tient à rester jeune en suivant l’entreprise de l’automne à la lettre.

Le cheval ne se cache pas en sentant l’érection le sortir de l’inexistence mise au goût du jour. Aucune explication ne peut expliquer, le paradoxe de la nature qui se refuse à porter la cravate. Dans la ronce maritime où méduse le chantier naval, on entend l’herminette faire la prochaine coque. Au ruban de la canne des routes sont sur le seuil de chaque Cayenne, sans imposer l’emplacement des Mères.

Nous étions en bans à la vague de la ronde des poissons

D’aucuns y ont vu arriver le Christ, ma foi je comprends ce baptême dans ce qu’il a eu de sacré avant qu’il vire au dogme. Je crois aux premières églises en rase-campagne montant motte à motte le panorama des Monts d’Arrée.

Niala-Loisobleu

12 Novembre 2012

« D’ABEILLE » – NIALA 2021 – ACRYLIQUE S/VERRE 80X60


« D’ABEILLE »

Repris du « MURMURE DES VOÛTES »

NIALA

2021

ACRYLIQUE S/VERRE 80X60

Vibrance au caractère si marqué dans l’âme de la pierre

que dans l’effacement il ramène au premier rang sur la branche forte

l’Enfant faît pour demeurer à jamais devant ceux qui sont tombés d’arrêts du coeur, c’est ardent

Tous les périls ont immunisé l’Abeille

l’instruisant au terme de ce qu’elle ne pouvait voir

Devenant ruche à son tour

elle ouvre le ventre au verger

Couleur qui surpasse toutes formes du terne

elle donne le ton de la peau fendue dans la touffe de fleurs

Demain pompe

cellules éternelles

à déployer ses ailes dans la portée des cendres

par l’allée de roseraie, papillons et lucioles en relais.

Niala-Loisobleu

12 Novembre 2021

PLONGEE


PLONGEE

L’aqueux du piano crève la surface d’un mouvement de retour

ma soif me rend plus mammifère

Quand la vague s’est retournée l’épave a recraché la tasse

C’est vrai qu’à plaquer les lèvres au coeur du vase on ne sent plus la même odeur en tirant le bouton en avance sur la saison…

Niala-Loisobleu – 12 Novembre 2012

GRATTAGE DES SABOTS


GRATTAGE DES SABOTS

La tête hors du cadre

le corps s’élance

passé la porte close

rincé dans son propre sang

Le sein gauche ne peut rester le doigt hors du chien

à l’estuaire il rentre dans la mer en courant se regarder nager la bouche ouverte

et s’avale sans retenue

Niala-Loisobleu – 12 Novembre 2021