
MARE NOSTRUM
La chapelle aux parvis du baroque se laisse hâler aux doigtés des vagues
Les gitanes fument au feu de la danse qui les allume à la corde
L’archet d’airain galopant les vertèbres
Notre mer est au cieux du plus vieil instrument
Sur les fesses des dunes glisse le piquant dressé de l’oyat
Accroche-toi aux palisses ça n’écorche pas
Puis garnis mon oeil de l’ondulation de ce sel
Cônes d’un marais que je dresse à la pelle de la musique la plus ancienne
Allongée du profond murmure des grottes
Tambourins de la peau des calanques livrés à la parole de ce silence marin enfoui dans les abysses d’un tant préservé
Roule bord à bord
La lampe sourde écrasée des talons
Au-devant du rostre de bronze de sa proue qui conduit à l’enfant sans en être marri
Et suis la traversée séculaire de cette épopée en renaissant de tes morts.
Niala-Loisobleu – 4 Mai 2021
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