AU TEMPS QUE TU SACHES


AU TEMPS QUE TU SACHES

Sans que j’imagine qu’un point obscur flotte sur le drapeau, je tiens à tenir la lampe du phare dans la bonne direction

Même la mer n’a plus la même transparence, on pêche à l’aspirateur sans tenir compte de ce qu’il faut maintenir en vie

Au centre de la Côte Sauvage – l’automne nous préserve des marées humaines – te voir nue établit un privilège –

pas un voyeur planqué derrière les palisses

Les enfants eux aussi absents, retenus aux écoles pour garderie, je n’ai pas à craindre des erreurs policières quant au sens de mes termes

Tu n’es pas du genre Ripolin ces frères qui se montraient en perspective sur les affiches. Toi t’es unique, dans la mode pandémique, c’est mieux qu’un vaccin qui me fait penser à l’Arlésienne. Toi la trompette elle sonne quand t’entres dans l’arène

Alors te dire comme ce tableau est floral en plein automne

Le fruit loin d’être sec est pulpeux, le figuier du jardin est majestueux

Et comme un matin qui prend la route en quittant la Cayenne, il a au coeur la promesse première de la Mère

Vois comme j’ai désiré peindre la parade des oiseaux.

Niala-Loisobleu – 19 Novembre 2020

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